Cette notion de Kriya-Yoga est introduite dans le premier sutra du deuxième chapitre. Le Kriya-Yoga ou Yoga de l’action, est composé de 3 éléments, qui doivent être développés simultanément. TAPAS – SVADHYAYA – ISHVARA PRANIDHANA
1. TAPAS
Idée de nettoyage, de purification. Concerne surtout le plan corporel. C’est la pratique (les postures, les respirations), mais aussi l’hygiène de vie (alimentaire, sommeil, …) pour ne pas s’intoxiquer.
2. SVADHYAYA
C’est l’étude de soi. Apprendre à se connaître :
- en allant voir un professeur, un maître
- en étudiant les textes sacrés, car ils sont les reflet de ce nous sommes. (Rôle de miroir : niveau psychologique)
3. ISHVARA PRANIDHANA
C’est s’en remettre à ce qui nous dépasse. Accepter nos limites, nos insuffisances, que nous ne comprenions pas tout. C’est avoir confiance, abandonner le fruit de l’action, déposer aux pieds du Seigneur (niveau spirituel)
Patanjali nous dit que la pratique du Kriya-Yoga (donc de ces 3 éléments) permet d’avoir un avant-goût de Samadhi (de l’état d’union, de béatitude) et aussi de diminuer la souffrance due aux afflictions (klesha).
Explication de Françoise Mazet
La pratique est donc notre moyen d’action. Mais quel type de pratique ? Faire des exercices physiques et respiratoires, et laisser à nouveau le mental entraîner la conscience dans le tourbillon de ses modifications incessantes ? Le mot Tapas exprime que notre vigilance, notre intérêt pour cette connaissance de la réalité, doit être constante, ininterrompue, qu’elle doit s’exercer dans les actes simples du quotidien afin de développer l’intuition de soi que Patanjali appelle Svadhyaya.
Que ce mot signifie à la fois étude de soi et étude des textes sacrés est révélateur. C’est l’êtreté qui donne un sens au savoir. La connaissance des textes est inutile si elle ne recoupe pas la connaissance de soi, dans l’expérience de la pratique.
Et ce travail intérieur ne porte ses fruits que si on le soutient avec patience et humilité, dans l’acceptation de ce qui est, dans un état d’abandon au Seigneur, dit Patanjali, qui, à nouveau, nous rappelle que la juste attitude face à la vie ne peut ignorer la dimension divine.
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Une femme enceinte, dès le premier trimestre de grossesse, a tout avantage à pratiquer du yoga prénatal, spécialement adapté pour cette période si magnifique et si intense de la vie. Autant sur le plan physique, psychologique qu’émotionnel, la grossesse et l’accouchement constituent une aventure aux multiples perturbations pour un corps humain. Le yoga, travaillant toutes les dimensions de l’être dans sa globalité (pour les unir), s’attardera donc grâce aux postures visant à soulager le dos, le nerf sciatique et à préparer le bassin et le plancher pelvien. Mais il préparera aussi la future maman, grâce à la respiration, la relaxation, la visualisation et la méditation à affronter le grand jour de la naissance avec plus de sérénité et de conscience.
Dès 3 ans l’enfant pourra suivre seul ou avec ses parents, frères et sœurs une petite séance de yoga spécialement adaptée pour lui ou pour la famille.
Dès la fin de son primaire un jeune pourra suivre plus facilement les mêmes postures et enchaînements qu’un adulte. À l’adolescence, le yoga peut aussi merveilleusement aider les adolescents à accepter et à bien vivre les changements intenses vers l’âge adulte, autant sur le plan physique, hormonal, psychologique qu’émotionnel.
Les aînés pourront eux aussi, de façon sécuritaire, s’adonner à cette discipline et ils pratiqueront alors plus souvent avec une chaise et adapteront les postures pour répondre aux changements inévitables que le temps imprime sur leur corps.

