« Le principe de l’attention »
L’attention est une fonction naturelle, qui fonctionne de manière autonome, comme la respiration, comme le coeur bat… Heureusement pour nous… !
Ce dont je parle ici est une simple mise en évidence, en conscience d’un fonctionnement automatique et autonome. Sans cette prise ou mise en conscience de ce fonctionnement, nous ne pouvons qu’en être les jouets, parfois heureux, ou malheureux.
Quelque perception qu’il apparaisse, l’attention capte et se dirige, se focalise vers ce perçu. Perçu subtil ou grossier, pensée, émotion, et toutes les sensations au travers des cinq sens, l’attention capte et nous informe. Si quelqu’un nous appelle, si un bruit d’alarme se produit, nous sommes averti automatiquement. Rien à faire de notre part pour cela, et cela peut nous permettre de répondre ou d’éviter un accident ou de se faire écraser… C’est parfait.
Attention !
L’attention est divagante et captatrice… !
Nous ne pouvons nous empêcher de percevoir… L’attention capte toujours des « objets de perception », physiques, les cinq sens, ou psychiques, les pensées, rêves, imagination, et nous attire toujours vers ces objets. Et c’est très bien comme ça… jusqu’à un certain point, où cette fixation de l’attention peut devenir obsessionnelle, compulsive ou aliénante…
Elle se pose sur des objets de pensée, et se retrouve dans une suite ou fuite sans fin de celles-ci…. et ne s’en décroche pour ainsi dire plus… elle accroche toujours l’objet sans presque aucun discernement, et nous pouvons nous retrouver le « jouet » de ce principe ou fonctionnement de l’attention si nous n’en prenons pas conscience.
Si l’attention, comme la respiration, sont des fonctions autonomes, nous pouvons par contre consciemment modifier les deux. Il y a des exercices connus de respiration, que ce soit dans le yoga, le sport ou d’autres pratiques. Il y a aussi des pratiques de concentration et de focalisation de l’attention, en vu d’obtenir un résultat particulier, que ce soit dans des modes dits « spirituels » ou des approches plus modernes dites de « développement personnel », de bien-être ou de coaching sportif ou d’entreprise.
Mais ces pratiques passent toujours d’un objet à un autre, se déplacent d’un objet vers un autre objet. Il y a toujours focalisation sur un objet, un but à atteindre, un résultat à obtenir.
« L’attention consciente » propose d’inviter l’attention à venir se reposer à sa source, à se défocaliser des objets. De revenir à la conscience elle-même et non plus aux objets qui s’y déploient.Comment ?
C’est simple. En premier en ramenant l’attention sur les sensations corporelles, elles vont servir de marchepied provisoire. L’attention ramenée, rassemblée sur la simple observation consciente des sensations sans rien chercher ni rien commenter.
Une fois l’attention rassemblée sur les sensations, il suffit de l’inviter à se rapprocher, à s’orienter vers ce qui en nous perçoit, vers ce qui en nous est la conscience de ces perceptions. Inviter consciemment et délibérément l’attention vers cette conscience en nous qui n’est pas un objet en soi.
Cette simple conscience qui est en chacun de nous, qui est fondue avec les objets qui y apparaissent, qui en est le support, et qui est elle même sans objet. Qui est ce que nous sommes avant toute définition.
Laisser l’attention se poser, se reposer un instant dans cette conscience non focalisée sur la perception des objets. Et se laisser ressentir notre être dans cette conscience là… Libre des objets…. Libre de toutes définitions.
Présence consciente.
Comment nous sentons-nous, nous ressentons-nous dans cette qualité d’attention consciente, de présence consciente à nous-même sans objet… ? Cela fait-il une différence ?…
Ou, pouvez-vous faire une différence qualitative de ressenti entre cette présence à vous-même rassemblée, sans objet de focalisation, et votre expérience ordinaire de personne sollicitée en quasi permanence par des objets de passage ?… Prenez le temps de ressentir, de « goûter »…
L’attention ira toujours spontanément vers des objets, c’est sa fonction d’avertisseur ou d’indicateur. Et, sauf moments particuliers de surprise accidentelle ou « gracieuse », elle ne se posera pas sur votre être lui-même, mais toujours sur des objets. Elle vous attire ailleurs… Toujours…
L’ici de vous-même n’est pas pour elle un objet d’attention. Vous, ce que vous êtes vraiment, êtes le sujet ultime, le sujet caché, recouvert par les voiles des jeux du monde et de la personnalité.
Bonne investigation… ou pas.
Il ne s’agit que de votre conscience.
C’est libre.
Charles COUTAREL
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ASANAS
le detachement
l’Empathie
https://yoga-sainte-baume.fr/743-2
De nos jours, on parle de plus en plus de « développement personnel », une expression que l’on met à toutes les sauces et qui est devenu une sorte de fourre-tout dans lequel on range indistinctement des recettes en sept points pour devenir séduisant et heureux en une semaine, et des écrits qui visent à éclairer notre lanterne pour nous permettre de devenir de meilleurs êtres humains — écrits fondés sur des méthodes ancrées non pas dans la fantaisie du moment mais dans des traditions de sagesse qui ont été pratiquées pendant des millénaires par des personnes qui y consacraient une bonne partie de leur existence.Quand on parle aujourd’hui de développement personnel, il s’agit trop souvent de suggérer des changements cosmétiques qui visent davantage à pomponner notre narcissisme qu’à éradiquer nos défauts et à dissiper les brumes de notre confusion mentale.La transformation de soi-même, telle que l’ont conçue les sagesses du monde, qu’elles soient d’origine religieuses, spirituelles, ou humanistes, n’a pas pour but de flatter l’ego ou de lui apprendre à mieux réaliser ses caprices, mais de nous aider à devenir graduellement un meilleur être humain à la sueur de notre front. Cette affirmation peut paraître pompeuse, mais en vérité le but de la transformation personnelle est bien d’éradiquer l’animosité, l’attachement obsessionnel, le manque de discernement, l’arrogance, la jalousie et autres toxines mentales qui perturbent notre existence et celle des autres. Ce n’est pas une mince affaire.Ce n’est donc ni une entreprise à court terme, ni une approche égocentrée, ni une dérobade qui nous apprenne à apprécier nos défauts pour s’épargner l’effort d’y remédier.Plus que tout, il faut se demander quel sera le bénéficiaire de ce « développement personnel ». S’il s’agit uniquement de soi-même, c’est une totale perte de temps. La transformation de soi n’a de sens que si elle nous permet, par voie de conséquence, de mieux nous mettre au service des autres. Développement personnel sans bonté n’est que la construction de la tour d’ivoire de l’égocentrisme. Méditation sans bienveillance revient à passer quelques moments tranquilles dans la bulle de l’ego.La transformation personnelle doit nous permettre de passer de la confusion à la connaissance, de l’asservissement à la liberté intérieure. Son but est l’accomplissement du bien d’autrui. Un enseignement bouddhiste ne dit-il pas : « Ce qui n’est pas fait pour le bien d’autrui, ne mérite pas d’être entrepris. » À bon entendeur, salut ! «Matthieu Ricard sur son blog.http://ipapy.blogspot.fr/
La respiration dans la Méditation
Parole, saveur, mémoire
Parole, saveur, mémoire : vâc, rasa, smriti
Trois notions-clefs au cœur
de la littérature épique indienne
Colette PoggiL’Inde est riche d’une antique tradition orale infiniment diverse, qu’il s’agisse de textes sacrés
tels les Veda ou d’œuvres littéraires comme les poèmes épiques connus sous les noms de Mahâbhârata ou de Râmâyana. Situés généralement entre 400 av. n. è. et 200 de notre ère, ces monuments de la littérature indienne continuent de passionner aujourd’hui tous les hindous, comme s’ils demeuraient à jamais contemporains et que la présence de héros et héroïnes continuait de peupler leur existence, leurs fêtes, leur univers onirique, leur imaginaire.
Ils ne cessent de sculpter une mémoire partagée donnant vie et couleur au dharma,
la loi socio-cosmique du bon ordre des choses :
« Telle est l’essence du dharma : ne fais pas aux autres ce qui te causerait de la peine »
(Mahâbhârata, V.15, 17).
Pour le philosophe médiéval du Cachemire Abhinavagupta, les épopées se caractérisent par « ce charme puissant grâce auquel s’infuse dans le cœur des gens simples les préceptes sur la conduite à tenir (figurée par Râma) et celle à rejeter (incarnée par Râvana). » Abhinava- Bhâratî – glose du Natya Shâstra IV.263.
Les innombrables œuvres composant la littérature orale de l’Inde sont peuplées d’hommes mais aussi de dieux, de démons, et accordent la parole aux animaux, aux végétaux, aux grands éléments, océan, terre, vent…
Chaque texte, à sa manière, est véhicule d’une « parole » (vâc) vivante, douée d’une saveur (rasa) spécifique, et transmise d’âge en âge, grâce à un tissage (tantu *) de mémoire (smriti). La tradition orale, transmise de maître à disciple, de conteur à auditeur, forme ainsi le creuset d’une culture tout à la fois enracinée dans un cadre mythologique immémorial et sans cesse revivifiée par l’inventivité de ses acteurs.
Cette transmission vivante est toujours sensible dans les villages, les temples, les ashrams, pour la danse, la musique, le yoga, la philosophie, etc.
Si, en Inde comme ailleurs, tout art doit son existence à une mémoire partagée et fécondée par la créativité, il faut reconnaître le statut original accordé à la parole, depuis le Veda, dans le pays de Bhârata**.
Ces trois notions-clefs de la littérature épique indienne, parole-saveur-mémoire, cachent une immense richesse d’intuitions imagées qui ne se révèle qu’en allant au cœur des mots sanskrits et des traités. Souvent surprenantes pour celui qui en entend parler pour la première fois, ces idées conquièrent aisément par leur simplicité et leur profondeur si on les reçoit sans préjugé.[…]
* Tantu : le tissage dans son énergie dynamique, non en tant qu’objet inerte.
** Bhârata : l’Inde, du nom de l’ancêtre mythique Bharata.
http://www.infosyoga.info/
Pleine Lune
Dans la tradition du yoga, il est recommandé de ne pas pratiquer d’asanas (postures) le jour de la pleine lune. Cela vaut en fait pour toute activité physique. Notre énergie étant concentrée dans le haut du corps, nous manquons d’ancrage. Nous sommes alors plus susceptibles de nous blesser et de manière plus profonde.
Cette phase lunaire correspond à la fin de l’inspiration. Là où le prana est le plus puissant. Le souffle et l’énergie vitale (prana) étant intrinsèquement reliés, cela se traduit par une agitation mentale, une activité psychique et des émotions exacerbées.
Lors de la pleine lune, la lune fait face au soleil et reflète ainsi sa lumière. En même temps, cela implique que le soleil vient éclairer totalement la lune. Ainsi, toutes nos ombres sont révélées. Émotivité, sommeil, appétit sont influencés. Nous avons souvent du mal à dormir et tendance à manger plus que nécessaire. Si nous sommes attentifs, nous pouvons aussi remarquer qu’il y a plus d’agitation collective : au volant les gens vont plus vite et sont plus irascibles, par exemple.
En phase de pleine lune, le yoga nous invite à pratiquer des pranayamas (respirations et expansions de l’énergie) afin de réguler le prana ; des mantras japas (récitation de mantras) afin de canaliser les émotions; la méditation pour développer notre présence et fluidifier nos circulations internes.
Tripura Sundari : la beauté des trois mondes
Les deux jours qui précèdent la pleine lune correspondent à Tripura Sundari : déité incarnant la Grande Puissance Cosmique de la beauté et de l’amour divin. Ces deux jours représentent un moment fondamental dans la tradition védique (du yoga). La lune y influence notre planète de manière immensément bénéfique et offre un portail propice pour générer et étendre l’harmonie universelle. Une invitation à nous centrer sur l’amour, la beauté et à exercer notre capacité à créer l’harmonie en nous et autour de nous.
Alors que la pleine lune exacerbe notre émotivité, notre réactivité et nos peurs, Tripura Sundari nous invite à nous « asseoir » en présence pour élever notre vibration, transformer et transcender nos négativités, tout ce qui nous tire vers le bas, nous accable et nous limite. Cette phase du cycle de la lune, est un portail puissant pour faire bouger la Création.
Et pour pratiquer des méditations d’ancrage dans le coeur, de connexion avec l’amour divin illimité qui ne demande qu’à circuler librement en nous, à nourrir la pleine expression de notre potentiel créateur, à honorer notre beauté ainsi que celle de toute création saur terre et dans l’univers, dont nous ne sommes pas séparés.
La pratique de méditation de douceur et de compassion, issue de la tradition bouddhiste apparaît particulièrement enlignée durant Tripura Sundari. Je pense spontanément à la pratique du « taking and sending » (prendre et envoyer) bouddhiste. Un exemple bien connu est celui des moines qui visualisent inspirer de la fumée noire, symbole des négativités du monde, et expirent de la fumée blanche, envoyant ainsi amour, compassion et bienveillance dans le monde. Évidemment, ce type de pratique demande d’être bien ancré dans son coeur pour pouvoir transformer la fumée noire. Elle est à éviter si nous sommes sujets à l’anxiété ou dans une instabilité émotionnelle.
Méditation pour harmoniser le coeur
Nous recevons l’amour que nous pensons mériter. Tant que nous attendons la reconnaissance de l’extérieur pour nous accorder notre peine valeur et tout l’amour que nous méritons, nous limitons notre liberté, notre créativité et notre joie.
Pour être en mesure d’exprimer bienveillance et compassion envers les autres êtres vivants, s’aimer soi-même et s’accorder de l’empathie est une étape préalable incontournable. Et pourtant très souvent défiante. Car, nous avons souvent accumulé des croyances et des jugements, plus ou moins conscients, qui entravent notre liberté, notre créativité et notre joie (la plupart du temps à notre insu).
Alors que Tripura Sundari correspond à la Ste Amour en ce mois d’août 2014, je vous propose une version de la pratique « Taking and sending » pour honorer et cultiver l’amour, pour Soi et pour l’Autre, l’Univers.
Asseyez-vous dans une posture stable et confortable. Le bassin déposé sur des fessier bien ancrés, votre colonne est allongée, vos épaules détendues, la tête alignée avec cotre colonne, le menton parallèle au sol. Fermez les yeux. Ramenez votre présence dans l’espace de votre coeur. Prenez le temps de vous installer dans cette présence, dans cet espace. Une fois bien établi ici, à chaque inspiration, inspirez l’amour dans l’univers et ramenez-le dans cet espace du coeur. À chaque expiration, envoyez depuis votre coeur, de l’amour envers le vivant, pour l’univers.
Je vous souhaite une belle Ste Amour et une Tripura Sundari en présence de toute l’harmonie que vous pouvez déployer. Vous êtes des créateurs, des créatrices très puissants.
Avec amour ,
Maman Yoga
http://mamanyoga.com/
« Méditation sur l’amour altruiste »
Pour méditer sur l’amour altruiste, il faut commencer par prendre conscience qu’au plus profond de nous-mêmes nous redoutons la souffrance et aspirons au bonheur. Cette étape est particulièrement importante pour ceux qui ont une image négative d’eux-mêmes ou ont beaucoup souffert, et qui estiment qu’ils ne sont pas faits pour être heureux. Engendrons une attitude chaleureuse, tolérante, et bienveillante envers nous-mêmes ; décidons que, dorénavant, nous ne nous voulons que du bien.
Une fois reconnue cette aspiration, nous devons ensuite admettre le fait qu’elle est partagée par tous les êtres. Reconnaissons notre humanité commune. Prenons conscience de notre interdépendance. La chemise que nous portons, le verre dans lequel nous buvons, la maison où nous habitons, tout cela n’est possible que grâce à l’activité d’innombrables autres. Le plus simple objet de notre vie quotidienne est comme imprégné de la présence d’autrui. Réfléchissons à l’origine de la feuille de papier blanc sur laquelle nous écrivons. D’après Greg Norris qui étudie le « cycle de vie » des produits manufacturés, au moins trente-cinq pays sont impliqués dans la fabricationd’une feuille de papier. Imaginons le bûcheron qui a coupé l’arbre, l’ouvrier dans son usine, le transporteur dans son camion, la boutiquière à son comptoir ; comme nous, ils ont une vie avec des joies et des souffrances, des parents et des amis. Tous partagent notre humanité ; aucun d’entre eux ne souhaite souffrir. Cette prise de conscience doit nous amener à nous sentir plus proches de tous ces êtres, à ressentir de l’empathie à leur égard, à être concernés par leur sort et à leur vouloir du bien.
Faisons d’abord porter notre méditation sur un être cher
Il est plus facile de commencer à nous entraîner à l’amour altruiste en pensant à quelqu’un qui nous est cher. Imaginons un jeune enfant qui s’approche de nous et nous regarde joyeux, confiant et plein d’innocence. Nous lui caressons la tête en le contemplant avec tendresse et le prenons dans nos bras, tandis que nous ressentons un amour et une bienveillance inconditionnels. Laissons-nous imprégner entièrement par cet amour qui ne veut rien d’autre que le bien de cet enfant. Demeurons quelques instants dans la pleine conscience de cet amour, sans autre forme de pensée.
Étendre notre méditation
Étendons ensuite ces pensées bienveillantes à ceux que nous connaissons moins. Eux aussi souhaitent être heureux, même s’ils sont parfois maladroits dans leurs tentatives d’échapper à la souffrance. Allons plus loin ; incluons dans cette bienveillance ceux qui nous ont fait du tort, et ceux qui nuisent à l’humanité en général. Cela ne signifie pas que nous leur souhaitons de réussir dans leurs entreprises malveillantes ; nous formons simplement le vœu qu’ils abandonnent leur haine, leur avidité, leur cruauté ou leur indifférence, et qu’ils deviennent bienveillants, soucieux du bien d’autrui. Portons sur eux le regard d’un médecin sur ses patients les plus gravement atteints. Enfin, embrassons la totalité des êtres sensibles dans un sentiment d’amour illimité.
La compassion
La compassion est la forme que prend l’amour altruiste lorsqu’il est confronté à la souffrance de l’autre. Pour cela, il faut se sentir concerné par le sort de l’autre, prendre conscience de sa souffrance, souhaiter qu’il en soit guéri, et être prêt à agir en ce sens.
Pour engendrer la compassion, imaginons qu’un être cher est, une nuit, victime d’un accident de la route et gît blessé sur le bas-côté, en proie à d’atroces douleurs. Les secours tardent à arriver et nous ne savons que faire. Nous ressentons intensément la souffrance de cet être cher comme si c’était la nôtre, mêlée d’un sentiment d’angoisse et d’impuissance. Cette douleur nous atteint au plus profond de nous-mêmes, au point de devenir insupportable.
À ce moment-là, laissons-nous aller à un immense sentiment d’amour pour cette personne. Prenons-la doucement dans nos bras. Imaginons que des flots d’amour émanent de nous et se déversent sur elle. Visualisons que chaque atome de sa souffrance est maintenant remplacé par un atome d’amour. Souhaitons du fond du cœur qu’elle survive, qu’elle guérisse et cesse de souffrir.
Ensuite, étendons cette compassion chaleureuse à d’autres êtres qui nous sont chers, puis, peu à peu, à l’ensemble des êtres, en formant du fond du cœur ce souhait : « Puissent tous les êtres se libérer de la souffrance et des causes de leurs souffrances. »
La réjouissance, la célébration et la gratitude
Il y a en ce monde des êtres qui possèdent d’immenses qualités, d’autres qui comblent l’humanité de bienfaits et dont les entreprises sont couronnées de succès, d’autres qui, simplement, sont plus doués, plus heureux, ou réussissent mieux que nous. Réjouissons-nous sincèrement de leurs accomplissements, souhaitons que leurs qualités ne déclinent pas, mais au contraire perdurent et s’accroissent. Cette faculté de célébrer les meilleurs aspects d’autrui est un antidote à l’envie et à la jalousie, lesquelles reflètent une incapacité à se réjouir du bonheur d’autrui. C’est aussi un remède au découragement et à la vision sombre et désespérée du monde et des êtres. »
Matthieu Ricard, Plaidoyer pour l’altruisme
http://eveilphilosophie.canalblog.com/
Effets des asanas
- Les postures debout sont tonifiantes. Elles vivifient le corps et l’esprit, en supprimant tensions, maux et douleurs. Elles améliorent la circulation sanguine. Elles enseignent également les principes du mouvement juste.
- Les flexions avant sont apaisantes. Elles effacent la fatigue, détendent l’esprit et calment les nerfs. Elles favorisent l’intériorisation, et un sommeil réparateur.
- Les flexions arrière sont revitalisantes. Elles donnent courage et énergie. Elles ouvrent la cage thoracique et donnent de la souplesse à la colonne vertébrale. Elles rendent le corps et l’esprit alertes.
- Les torsions sont très efficaces pour soulager les maux de dos, de tête et les raideurs du cou et des épaules. La colonne gagne en souplesse, tandis que les reins et les organes abdominaux sont sollicités et stimulés. Elles améliorent aussi la vitalité et la chaleur interne.
- Les postures inversées redonnent de la vitalité. Elles soulagent les jambes, les libérant du poids du corps. Elles améliorent la circulation sanguine et stimulent le système glandulaire.