Cours Yoga Saint Maximin la Sainte Baume
http://www.yogamrita.com/
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Parvatasana
(La Montagne)
Présentation :
La posture de la montagne est une posture qui semble facile, mais de fait elle s’avère délicate lorsque l’on respecte quelques détails importants, cette posture doit donc amener à de la précision et à une plus grande vigilance quant à la tenue du dos, des coudes et des mains. Lorsque ces exigences sont respectées elle devient au contraire une posture très difficile à tenir dans le temps. Elle est une posture réputée pour connaître l’énergie des hautes cimes, domaine de la déesse Parvati, nom donné à cette posture.
« Là haut, tout là haut, sur les pics formidables et acérés, des plus hautes altitudes, les vents de l’univers sont invincibles. Du haut des géants, cette énergie sûre d’elle même, prend une expression inhumaine. C’est un sentiment d’immensité et de révélation abrupte. Sur les rocs érigés des vastes montagnes, réside la source de vie, la source de l’eau, les neiges éternelles. »
Départ :
Il faut prendre une posture assise confortable, le lotus de préférence, (Padmasana), les yeux fermés, redresser la colonne. Prendre Khéchari Mudrà et veiller à maintenir constamment la contraction de la racine (Mulà Bandha). Les mains sont jointes, faire circuler le souffle et s’absorber dans la vision intérieure, jusqu’à trouver la fixité oculaire dans le point intersourcilié (Maddya Drishti).
Expirer d’abord sans bouger, puis sur une inspiration, lever les bras, les coudes bien tendus de telle manière que les paumes de main soient à l’aplomb de la fontanelle. Sur la rétention qui suit tourner les mains vers le plafond, afin de prendre la posture définitive :
Expirer à fond et voir l’air descendre jusqu’à la base, attention le regard reste concentré dans le point intersoucillié, la visualisation du circuit du souffle est purement mentale, appliquer alors la concentration sur le souffle de la manière suivante :
Inspirer sur un demi-souffle en visualisant l’air qui monte par la gauche de la base jusqu’au coeur, faire une pause et voir l’énergie évoluer à l’intérieur du coeur comme en faisant trois boucles d’avant en arrière et de haut en bas. Sur chaque boucle, stimuler le centre en exerçant Ashvini Mudrà en même temps que l’énonciation mentale du Bijà ‘OM’. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau du coeur.
Finir l’inspiration sur un demi-souffle en visualisant l’air qui monte par la droite du coeur en passant par le bras droit jusque dans les mains, faire une pause et voir en correspondance l’énergie évoluer dans le centre du front. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau du front.
Expirer sur un demi-souffle en visualisant l’air sui descend par la gauche en passant par le bras gauche, jusqu’au coeur, faire une pause et voir l’énergie évoluer à l’intérieur du coeur. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau du coeur.
Finir l’expiration sur un demi-souffle en visualisant l’air qui descend par la droite du coeur jusqu’à la base, faire une pause et voir l’énergie évoluer à l’intérieur de la base. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau de la base.
et ainsi de suite … comme pour faire un grand huit avec le souffle avec une pause au passage de chaque Granthi : base, coeur et front.
Pratiquez ainsi au moins 3 minutes en essayant de pousser progressivement jusqu’à 5 minutes et plus … Enfin finir le cycle de la respiration jusqu’à se retrouver au niveau de la base, prendre une grande inspiration directe à travers l’axe, tenir le souffle et exercer les trois contractions (Tria Bandha).
Sur l’expiration relâcher et revenir à la position de départ tout en restant concentré dans la vision intérieure, laissez aller les souffles et observez quelques instants dans le silence.
Enfin défaire la posture assise et s’allonger sur le dos, les mains le long du corps et les paumes tournées vers le haut, observer dans l’immobilité et le silence.
http://tantra.fr/
Cours yoga Saint Maximin la Sainte Baume
https://youtu.be/25mZxfz2Zp0
merci a yog’lavie
Notre état de santé est entre nos mains! Elles sont plus précisément dotées de différents pouvoirs sur notre bien-être. Les quatre doigts et le pouce représentent les cinq principaux blocs de construction ou la «Panchamahabhootas » dont l’univers tout entier est fait. Les sciences naturelles nous disent que la maladie est une limitation, une restriction qui émerge dans la continuité et l’équilibre de ces cinq éléments.
La philosophie de la thérapie Mudra
La thérapie Mudra estime que les cinq doigts correspondent aux cinq éléments de base. A savoir, Ether, Air, Feu, Eau et Terre.
• Le pouce – Le Feu (Agni)
• L’index – L’Air (Vayu)
• Le majeur- L’éther (Aakash)
• L’Annulaire – La terre (Prithvi)
• L’auriculaire- L’eau (Jala)
Afin d’équilibrer les cinq éléments, il existe quelques méthodes spécifiques en rapport avec le toucher et à l’alignement des doigts. Ces méthodes sont appelées « As-mudras « .C’est une thérapie qui est facile et réalisable. Elle peut être pratiquée à tout moment, comme palliatif à la maladie et comme un outil pratique pour la restauration de votre bien-être.
Comment utiliser la thérapie Mudra de l’alignement de la main pour une santé purifiée :
Utilisez Akash Mudra pour les problèmes d’oreilles. La Dhyan Mudra pour la concentration du pouvoir, la dépression et pour tous les problèmes de l’esprit qui en découlent. La Hridya Mudra pour les maladies du cœur, l’asthme et les maladies de respiration. La Jala Mudra pour la purification du sang et toutes les maladies de la peau. La Prana Mudra pour les problèmes oculaires, les problèmes nerveux et recharger toutes les parties du corps. La Surya Mudra contre l’obésité, le cholestérol, etc. La Vayu Mudra pour les douleurs articulaires, les problèmes d’estomac, etc. La Prithvi Mudra pour la paix de l’esprit, l’énergie, etc.
Voici les différents types de mudras
Gyan Mudra
Joindre le bout du pouce avec l’index peut être particulièrement avantageux pour augmenter les capacités de la mémoire et de concentration. Également recommandé pendant la méditation, ce Mudra fournit un effet apaisant pour l’esprit. Ceux qui souffrent de maladies psychiques comme la dépression, l’anxiété, perte de sommeil, stress, etc. peuvent ainsi en être soulagés. Mais encore, si vous avez tendance à vous retrouver dans des circonstances qui engendrent la colère et irritabilité et à perdre votre sang-froid, essayez cette méthode et voyez l a différence.
Dhyana Mudra
Pour cette méthode, vous avez simplement besoin de mettre votre main gauche sur la main droite et de les laisser reposer sur vos genoux. Cet alignement des mains tend aussi à calmer les nerfs tendus. Pratiquez-la régulièrement pour combattre le stress quotidien et pour la méditation.
Varuna Mudra
Le Varuna Mudra est formée lorsque vous touchez la pointe de votre petit doigt avec votre pouce. Comme spécifié précédemment, le petit doigt représente l’eau. Ainsi, le Varuna Mudra est particulièrement bénéfique contre la déshydratation. Peut également être pratiqué pour les problèmes de peau sèche et fonctionne aussi comme purificateur de sang.
Surya Mudra
Ce mudra est pour tous ceux qui sont préoccupés par leur tour de taille en expansion. Cet alignement est particulièrement recommandé pour la lutte contre l’obésité. Pour cet alignement particulier, vous devez simplement fixer la bague au doigt et le bout du pouce et appuyez sur le pouce au-dessus.
Aayu Wise
Appelé aussi à juste titre l’alignement « Pain Killer » de la main. L’index est pressé cotre le bout du pouce. L’air étant la cause de la douleur dans le corps, est supprimée par le feu entraînant sa réduction. Ceci est recommandé pour les patients souffrant de douleurs articulaires.
Prithvi Mudra
Pour ceux qui ressentent le besoin de gagner quelques kilos et d’atteindre la plénitude corporelle, la méthode de ce sage leur est recommandée. Pour cela, tout ce que vous devez faire est toucher le bout de l’annulaire avec le pouce et de garder un contact permanent pendant un certain temps, de manière quotidienne.
Prana Mudra
Ce mudra a été spécialement conçu pour atteindre la puissance immunitaire de manière à rester à l’écart des maladies de l’esprit. En outre, il donne un teint éclatant à la peau comme il présente des propriétés qui purifient le sang. Il est également bénéfique pour les personnes souffrant de maladies oculaires. Pour faire cet alignement de la main, vous devez rejoindre la pointe du pouce avec le petit doigt et l’annulaire. Garder deux autres doigts tendus.
Apana Mudra
Dans cet alignement , vous devez toucher, avec le bout de votre pouce, le bout de chaque doigt du milieu ainsi que celui de l’annulaire. L’index et le petit doigt doivent être tenus droits. Ceux qui souffrent de problèmes fréquents d’aérophagie peuvent s’en trouver soulagés.
Linga Mudra
Pour les maladies respiratoires, cette thérapie vous sera d’une grande aide. Elle est particulièrement recommandée pour les patients asthmatiques et aussi pour ceux qui ont un excès de « Kapha »dans leur système. Tout ce que vous devez faire c’est de serrer les doigts des deux mains et garder un pouce à la verticale.
Hridya Wise
Ce mudra a été particulièrement conçu pour les patients cardiaques. Les patients avec une grande pression artérielle et des palpitations pourront avoir des résultats favorables. L’index doit être maintenu fixe sur le bout du pouce. Ensuite touchez avec le bout du pouce le bout du majeur et de l’annulaire en même temps. Gardez le petit doigt vers le haut.
Shunaya Wise
Le majeur doit être gardé à la base du pouce et le pouce devra exercer une petite pression dessus. Cet alignement est recommandé lorsqu’on a une douleur aux oreilles. Ceux qui souffrent des gencives peuvent également l’essayer.
Source http://www.curejoy.com
Cours yoga saint maximin la sainte baume
La régularité
« L’être humain peut évoluer rapidement par le biais d’une pratique régulière. Apprenez vos leçons de la nature. Regardez comment les saisons se succèdent régulièrement, comment le soleil se lève et se couche, comment vient la mousson, comment fleurissent les fleurs, comment mûrissent les fruits et les légumes, comment prend place la révolution de la lune et de la terre, comment les jours et les nuits, les semaines, les mois et les années passent ! La Nature est votre Guru et votre guide. Les cinq éléments sont votre précepteur et votre enseignant.
Ayez des habitudes régulières dans tous les secteurs de votre vie. Couchez-vous de manière régulière et levez vous tôt chaque matin. Soyez très réguliers dans votre façon de prendre vos repas, dans vos études, dans vos exercices physiques, dans votre pratique de méditation et vous aurez une vie heureuse et pleine de succès. »
Swami Sivananda Saraswati
YOGA SAINT MAXIMIN LA SAINTE BAUME
| Chandra–namaskāra |
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![]() Laurent Laveder ‘Quartier libre’ |
« Je viens voir à la brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i »
Ballade à la Lune, Alfred de Musset |
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| La Lune est changeante.La Lune reflète la lumière du Soleil, donc sa Salutation. Mais ses phases ajoutent à la diversité des Saluts : des postures assises, à genoux, accroupies, des équilibres, viennent orner ses enchaînements. Et puis, la Lune finit un jour (ou une nuit) par avoir rendez-vous avec le Soleil… Plein d’idées, donc. À dévoiler… |
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Les Salutations à la Lune
Chandra Namaskar(a) – Le mot sanskrit Chandra signifie « Lune »
Sur le même modèle que la Salutation au Soleil, une salutation plus féminine, avec des étirementsplus importants dans les hanches, les épaules, les tendons.
Un enchaînement très bon pour le dos : Lune montante et descendante…
Une excellente pratique pour développer la perception de l’équilibre et la fluidité des mouvementsde liaison entre les postures.
Ces séries de mouvements agissent sur le corps tout entier, mettent notre respiration en harmonieet renforcent la confiance en soi et la force intérieure.
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De même que la Lune, n’étant pas une vraie source de lumière, mais seulement une réflexion de la lumière du Soleil, la pratique deChandra–Namaskara reflète celle de Surya–Namaskara.Tandis que les 12 positions de la salutation au soleil reflètent les 12 signes du zodiaque et les phases solaires de l’année, celles de Chandra-namaskara touchent, pour la plupart des variantes proposées, aux différentes phases lunaires (synchronisation des mouvements avec les inspir / expir)
Des enchaînements ont évolué grâce aux maîtres qui les enseignent, pour répondre aux différents besoins du yogi qui pratique la Salutation à la Lune. |
Les différentes salutations à la Lune représentent le YIN ou côté féminin de notre énergie
par contraste avec les salutations solaires qui sont plus YANG, ou masculines.
L’énergie lunaire coule par Ida-nadi. Cette énergie est fraîche, relaxante, calmante et créative. Ida est la force négative, introvertie, féminine ou mentale responsable de la conscience.
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Les mantras associés à cette pratique glorifient Devi, l’aspect lunaire ou féminin de la divinité. Cliquez ICI pour les découvrir !Om Shanti (sanskrit : « paix ») est un mantra pour la paix qui se chante souvent en fin de séance. « Om Shanti Shanti Shanti » a 2 but : – signifier que la paix est à la disposition de chacun d’entre nous chaque fois que nous décidons de nous accorder avec elle. – créer plus de paix. Selon la tradition du Yoga appeler quelque chose de ses vœux avec un cœur pur et un esprit concentré, c’est utiliser sa conscience pour former la réalité. Chandraya-Mantra, l’Invocation à la Lune, peut être dite avant ou pendant la pratique de la Salutation à la Lune, de préférence en faisant face à elle. |
Les principes
Il est important d’apprendre Surya–namaskara [1] avant la Salutation à la Lune
… car les positions (de base) et leur ordre sont les mêmes pour les deux.
Une exception, pour la Salutation à la Lune, la présence de Ardha-chandrâsana, la « demi-Lune », qui peut prendre la forme du Héros ou Guerrier I Virabhadrâsana [2], de la demi-Lune latérale ou d’unéquilibre…
En fait…
ce qui caractérise la Salutation à la Lune, ce sont les équilibres
… qu’il importe aussi de travailler.
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| Au cours de la pratique, qui dure environ 5 minutes, la respiration est importante :– concentration sur la synchronisation du mouvement avec la respiration ;
– physiquement : sur les différentes parties du corps travaillées par les différentes postures ; – spirituellement : sur les chakras correspondant à chaque posture de la séquence. Soyez conscient des différentes expériences données par les différentesphases de la Lune. Pour des bénéfices… Il est très utile de canaliser l’énergie lunaire, induisant détente et créativité.
Le Chakra-racine est ouvert avec ces exercices
La Salutation à la Lune relaxe corps et esprit, permet le centrage, l’accent étant mis sur le moi intérieur. |
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– Chandra-namaskara est plus bénéfique pratiquée le soir, la nuitquand la Lune est visible ou au moment de la pleine Lune : ce rituel apaise les tensions accumulées dans la journée et prépare le corps aux postures de yoga. – De plus, pratiquée le soir, Chandra-namaskara s’avère être une grande productrice de sommeil : les personnes souffrant d’insomnie peuvent en tirer profit, car elle élimine le stress et apaise corps et esprit pour une longue nuit de paix et de repos ! – Elle étire et détend la colonne vertébrale, la région pelvienne, les hanches, genoux, chevilles et muscles abdominaux. – Les toxines sont éliminées, la circulation sanguine améliorée(apport d’oxygène optimisé) qui donne un sentiment de bien-être. |
Précautions et contre-indications
Bien que les avantages soient nombreux, il faut cependant être prudent.
– Comme la série implique souvent une combinaison de postures debout et de retour de flexion, elle n’est pas adaptée pour les personnes souffrant d’asthme ou autres problèmes respiratoires ou des poumons.
– En outre, les personnes aux problèmes cardiaques doivent consulter leur médecin et en parler à leur professeur de Yoga avant de commencer ces Salutations ; il est possible de les simplifier en fonction des limites imposées par leur état de santé.
La Salutation à la Lune doit être synonyme de postures confortables et relaxantes
et en aucun cas être la cause de douleurs ou de stress
Avant de commencer la pratique…
… prenez quelques moments pour préparer le corps et l’esprit.
| Tadâsana *Posture de la Montagne
Cette technique est recommandée avant de commencer la session des asanas
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Bienfaits physiques• Rétablit un bon alignement du corps.
• Aide à prendre conscience de la posture. • Sert de contre posture pour les asanas debout.
Chakra Ajna (Troisième-Œil) |
Debout, pieds joints ou légèrement écartés, yeux fermés et bras détendus le long du corps.
Le poids du corps doit être également distribué sur les 2 pieds.
– Sentez la colonne vertébrale s’étirer vers le haut.
– Observez les mouvements spontanés du corps dans son processus de relaxation.
– Détendez les épaules : vous pouvez faire des rotations des épaules vers l’arrière et vers l’avant.
| Graduellement devenez de plus en plus conscient du flux naturel du souffle et…prenez quelques respirations profondes
– Incluez par la suite la conscience du mouvement du corps avec le rythme du souffle.
Retirez lentement la conscience du souffle et… prenez conscience de Bhrumadhya, l’espace entre les sourcils(Troisième-Œil) – Dans cet espace, visualisez la pleine Lune dans un ciel clair de nuit, brillant vivement sur les vagues de l’océan. La pleine réflexion de la Lune pénètre dans des eaux profondes et saréflexion fraîche attrape le sommet des vagues dansantes : visualisez l’image clairement et développez la conscience de toute sensation créée dans l’esprit et le corps.
Laissez lentement la visualisation s’effacer et… prenez de nouveau conscience du corps entier dans sa positionverticale. |
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YOGA Saint Maximin la Sainte Beaume
YOGA Saint Maximin la Sainte Beaume
Lorsque l’on prend la posture du guetteur, tous les muscles s’unissent pour tendre le corps en appui sur les orteils au-dessus du sol : distance et contact au sol, pour trouver la respiration juste, symbolisent l’effort du yogi. L’appui sur les bras réussi est maîtrise de soi et libération, Nous plantons nos orteils dans le sol et nos mains prennent appui de part et d’autre du buste : nous les posons à plat, un peu plus large et un peu plus bas que les épaules, au niveau des hautes côtes. Certains préfèrent les placer au niveau des épaules. Nous inspirons sans bouger et sur un expir nous repoussons le sol avec nos mains jusqu’à avoir les bras tendus de sorte à obtenir de notre dos une ligne droite et ferme des talons jusqu’à la nuque.
Nous voilà face au sol, en appui sur les deux bras. Nous veillons à garder notre nuque dans le prolongement de notre dos, notre visage ne monte pas vers le ciel et ne plonge pas vers le sol.
La ceinture scapulaire » l’ego »
C’est l’effort que nous exigeons de notre ceinture scapulaire qui retient en premier notre attention.
Or s’il est une région de notre corps où la tension soit habituelle, c’est bien celle-ci. Tout se passe comme si cette ceinture était sous tension jour et nuit, il est rare que nous parvenions à y retrouver une détente vraie et durable. On pourrait penser que dans ces conditions, cette région devrait être très développée, forte, capable de produire un effort puissant et prolongé. Or il n’en est malheureusement rien (sauf probablement chez quelques sportifs qui cultivent cette partie de leur musculature) nous notons au contraire une alliance de tension et de faiblesse.
Et c’est le signe tangible d’une réalité psychologique fondamentale : toute tension fausse se traduit par une faiblesse. Ce qui reste indéfiniment tendu dans nos épaules, ce ne sont pas seulement nos muscles, c’est notre personne, notre système nerveux, nos angoisses.
Nous disons que cette tension est » fausse » parce qu’elle n’est exigée ni par l’action à faire ni par le résultat à produire, elle ne provient que de notre anxiété, elle n’est qu’un symptôme d’une difficulté psychologique.
La ceinture abdominale le » hara »
L’effort du guetteur est tout aussi intense au niveau de la ceinture abdominale. Il ne suffit pas que les bras tendus maintiennent nos épaules et notre thorax à une certaine distance du sol, il faut encore combattre la propension de notre abdomen à s’alourdir vers le sol et à entraîner une cambrure lombaire à laquelle nous ne sommes que trop enclins. Il arrive fréquemment, il est vrai, que le souci de soulever l’abdomen conduise au contraire à soulever les fesses vers le plafond. Toute perte d’identité, tout manque de confiance en soi vident notre centre vital de sa force. Trop de gens vivent à longueur d’année avec un ventre désespérément mou et des épaules désespérément dures ! Ce n’est pas tant une question de kilos en trop dans nos viscères, c’est plutôt notre attitude intérieure vis-à-vis de nos devoirs à accomplir, de nos obstacles à franchir et de nos luttes en général. Il nous faut faire un effort pour tenir notre abdomen et décambrer nos reins et cet effort ne doit pas contrarier la justesse de notre geste respiratoire, alors que celui-ci doit trouver sa place précisément dans le centre vital. L’effort au niveau des épaules contrarie la respiration haute, l’effort au niveau de l’abdomen contrarie la respiration abdominale.
La pratique permettra de découvrir qu’il est possible de maintenir une respiration juste et paisible au sein même d’un effort important de la ceinture abdominale.
L’entraînement postural est nécessaire, bien sûr, mais c’est surtout l’apaisement dans la tête qui importe.
Retrouver notre autonomie respiratoire au sein de notre effort, c’est éprouver cette liberté en acte. […]
Distance et union
Le yogi en appui sur les bras se donne pour tâche de se tenir à distance du sol, ni trop, ni trop peu. Et cette distance, pour être et rester juste, exige de lui un effort soutenu. Cet effort est un engagement de tout son être, il est une application dans ce cas particulier d’un cas de figure très général : les êtres et les objets avec lesquels je suis en relation doivent être tenus à la distance juste. Trop près, c’est la confusion et le manque de liberté ; trop loin, la relation se distend et se perd, je reste dans ma solitude. L’art de la relation juste, c’est l’art de la distance juste. Pour trouver la distance juste, il est absolument nécessaire de garder le contact. Les arts martiaux nous offrent d’excellents exercices pour maintenir un contact dans lequel on ne saisit pas et on n’est pas saisi.
Si mes mains se refermaient sur la prise de mon partenaire, je ne pourrais plus le lâcher sans risquer de prendre un coup et par conséquent je deviendrais prisonnier de ma prise. Mais si je maintiens un contact dans lequel je ne saisis pas, je contrôle la situation tout en conservant ma liberté de mouvement. […]
Bernard REROLLE
Extrait de la Revue Française de Yoga – Juillet 1997
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Cet état de vigilance est la source de progression du discernement, libérateur des confusions. Dans le cadre de notre pratique contemporaine du hatha-yoga, nous pouvons attribuer une double fonction à l’état de vigilance, à la fois sociale et spirituelle. Lorsque l’Union Européenne de Yoga a été constituée, vers 1975, la charte de fondation précisait que la pratique du yoga était une réponse possible à la dispersion mentale accélérée vécue dans nos sociétés modernes. Aujourd’hui, le constat serait encore aggravé. Entre autres, la pression médiatique, l’usage intensif du portable, du zappage, les sollicitations visuelles et auditives incessantes de ceux qui nous abreuvent et nous conditionnent par la publicité, concourent à augmenter notre dispersion mentale. Celle-ci nous rend moins présents au monde, à la vie sociale, plus fragiles nerveusement et plus manipulables psychiquement. Le manque de vigilance organisé est une forme de souffrance (klesha) qui entretient la confusion.
Heureusement, Patanjali nous affirme qu’il est possible d’inverser le processus, de réduire la souffrance à venir (Yoga Sûtras II,16), en cultivant notamment le discernement, la concentration qui redonne plus de présence à la vie, aux autres et qui développe l’écoute et l’ouverture du cœur. De son côté, en écho, le hatha-yoga prône l’évolution spirituelle du pratiquant, en enseignant notamment la concentration et la méditation vigilante dans le cœur (H.Y.P. I,48). Ce cheminement de la connaissance conjugue la grâce et l’action attentive, qui créent des conditions favorables à l’éveil intérieur. La faculté d’être en éveil de conscience s’exerce constamment grâce à l’acuité de la présence dans la vie quotidienne, depuis les perceptions les plus simples, jusqu’à la révélation de la profondeur subtile des choses. Cette capacité d’attention est un enthousiasme vigilant (utsaha) qui dans le hatha-yoga se développe avec des exercices physiques et psychiques, et intègre le corps dans une visée de libération spirituelle. Le corps devient ainsi le moyen concret, efficace, pour réaliser cet état de vigilance, source du discernement, afin de sortir des affres de la dispersion mentale. Pendant toute la séance, la qualité du souffle doit être maintenue comme une mesure constante de la justesse de l’effort du moment. Dans chaque exercice, le pratiquant s’applique à constamment respirer de manière lente, régulière et ample. Si le souffle devient plus court ou saccadé, c’est le signe qu’il y a trop de tensions, l’élève doit réduire l’intensité de l’effort engagé. Cependant, l’essentiel demeure dans les moyens (upâya) mis en œuvre par le pratiquant pour sans cesse relancer la vigilance. De cette façon, la pratique posturale du hatha-yoga fait du corps le lieu d’une alchimie intérieure. Cette transformation passe par le développement, de la vigilance, du discernement, en vue d’accéder à un éveil spirituel.
L’authenticité et l’application de cet éveil se mesurent dans la vie quotidienne.
Boris Tatzky
Revue Française de Yoga – Juillet 2008