Cours Yoga Saint Maximin la Sainte Baume
http://www.yogamrita.com/
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Parvatasana
(La Montagne)
Présentation :
La posture de la montagne est une posture qui semble facile, mais de fait elle s’avère délicate lorsque l’on respecte quelques détails importants, cette posture doit donc amener à de la précision et à une plus grande vigilance quant à la tenue du dos, des coudes et des mains. Lorsque ces exigences sont respectées elle devient au contraire une posture très difficile à tenir dans le temps. Elle est une posture réputée pour connaître l’énergie des hautes cimes, domaine de la déesse Parvati, nom donné à cette posture.
« Là haut, tout là haut, sur les pics formidables et acérés, des plus hautes altitudes, les vents de l’univers sont invincibles. Du haut des géants, cette énergie sûre d’elle même, prend une expression inhumaine. C’est un sentiment d’immensité et de révélation abrupte. Sur les rocs érigés des vastes montagnes, réside la source de vie, la source de l’eau, les neiges éternelles. »
Départ :
Il faut prendre une posture assise confortable, le lotus de préférence, (Padmasana), les yeux fermés, redresser la colonne. Prendre Khéchari Mudrà et veiller à maintenir constamment la contraction de la racine (Mulà Bandha). Les mains sont jointes, faire circuler le souffle et s’absorber dans la vision intérieure, jusqu’à trouver la fixité oculaire dans le point intersourcilié (Maddya Drishti).
Expirer d’abord sans bouger, puis sur une inspiration, lever les bras, les coudes bien tendus de telle manière que les paumes de main soient à l’aplomb de la fontanelle. Sur la rétention qui suit tourner les mains vers le plafond, afin de prendre la posture définitive :
Expirer à fond et voir l’air descendre jusqu’à la base, attention le regard reste concentré dans le point intersoucillié, la visualisation du circuit du souffle est purement mentale, appliquer alors la concentration sur le souffle de la manière suivante :
Inspirer sur un demi-souffle en visualisant l’air qui monte par la gauche de la base jusqu’au coeur, faire une pause et voir l’énergie évoluer à l’intérieur du coeur comme en faisant trois boucles d’avant en arrière et de haut en bas. Sur chaque boucle, stimuler le centre en exerçant Ashvini Mudrà en même temps que l’énonciation mentale du Bijà ‘OM’. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau du coeur.
Finir l’inspiration sur un demi-souffle en visualisant l’air qui monte par la droite du coeur en passant par le bras droit jusque dans les mains, faire une pause et voir en correspondance l’énergie évoluer dans le centre du front. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau du front.
Expirer sur un demi-souffle en visualisant l’air sui descend par la gauche en passant par le bras gauche, jusqu’au coeur, faire une pause et voir l’énergie évoluer à l’intérieur du coeur. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau du coeur.
Finir l’expiration sur un demi-souffle en visualisant l’air qui descend par la droite du coeur jusqu’à la base, faire une pause et voir l’énergie évoluer à l’intérieur de la base. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau de la base.
et ainsi de suite … comme pour faire un grand huit avec le souffle avec une pause au passage de chaque Granthi : base, coeur et front.
Pratiquez ainsi au moins 3 minutes en essayant de pousser progressivement jusqu’à 5 minutes et plus … Enfin finir le cycle de la respiration jusqu’à se retrouver au niveau de la base, prendre une grande inspiration directe à travers l’axe, tenir le souffle et exercer les trois contractions (Tria Bandha).
Sur l’expiration relâcher et revenir à la position de départ tout en restant concentré dans la vision intérieure, laissez aller les souffles et observez quelques instants dans le silence.
Enfin défaire la posture assise et s’allonger sur le dos, les mains le long du corps et les paumes tournées vers le haut, observer dans l’immobilité et le silence.
http://tantra.fr/
Cours yoga Saint Maximin la Sainte Baume
https://youtu.be/25mZxfz2Zp0
merci a yog’lavie
Notre état de santé est entre nos mains! Elles sont plus précisément dotées de différents pouvoirs sur notre bien-être. Les quatre doigts et le pouce représentent les cinq principaux blocs de construction ou la «Panchamahabhootas » dont l’univers tout entier est fait. Les sciences naturelles nous disent que la maladie est une limitation, une restriction qui émerge dans la continuité et l’équilibre de ces cinq éléments.
La philosophie de la thérapie Mudra
La thérapie Mudra estime que les cinq doigts correspondent aux cinq éléments de base. A savoir, Ether, Air, Feu, Eau et Terre.
• Le pouce – Le Feu (Agni)
• L’index – L’Air (Vayu)
• Le majeur- L’éther (Aakash)
• L’Annulaire – La terre (Prithvi)
• L’auriculaire- L’eau (Jala)
Afin d’équilibrer les cinq éléments, il existe quelques méthodes spécifiques en rapport avec le toucher et à l’alignement des doigts. Ces méthodes sont appelées « As-mudras « .C’est une thérapie qui est facile et réalisable. Elle peut être pratiquée à tout moment, comme palliatif à la maladie et comme un outil pratique pour la restauration de votre bien-être.
Comment utiliser la thérapie Mudra de l’alignement de la main pour une santé purifiée :
Utilisez Akash Mudra pour les problèmes d’oreilles. La Dhyan Mudra pour la concentration du pouvoir, la dépression et pour tous les problèmes de l’esprit qui en découlent. La Hridya Mudra pour les maladies du cœur, l’asthme et les maladies de respiration. La Jala Mudra pour la purification du sang et toutes les maladies de la peau. La Prana Mudra pour les problèmes oculaires, les problèmes nerveux et recharger toutes les parties du corps. La Surya Mudra contre l’obésité, le cholestérol, etc. La Vayu Mudra pour les douleurs articulaires, les problèmes d’estomac, etc. La Prithvi Mudra pour la paix de l’esprit, l’énergie, etc.
Voici les différents types de mudras
Gyan Mudra
Joindre le bout du pouce avec l’index peut être particulièrement avantageux pour augmenter les capacités de la mémoire et de concentration. Également recommandé pendant la méditation, ce Mudra fournit un effet apaisant pour l’esprit. Ceux qui souffrent de maladies psychiques comme la dépression, l’anxiété, perte de sommeil, stress, etc. peuvent ainsi en être soulagés. Mais encore, si vous avez tendance à vous retrouver dans des circonstances qui engendrent la colère et irritabilité et à perdre votre sang-froid, essayez cette méthode et voyez l a différence.
Dhyana Mudra
Pour cette méthode, vous avez simplement besoin de mettre votre main gauche sur la main droite et de les laisser reposer sur vos genoux. Cet alignement des mains tend aussi à calmer les nerfs tendus. Pratiquez-la régulièrement pour combattre le stress quotidien et pour la méditation.
Varuna Mudra
Le Varuna Mudra est formée lorsque vous touchez la pointe de votre petit doigt avec votre pouce. Comme spécifié précédemment, le petit doigt représente l’eau. Ainsi, le Varuna Mudra est particulièrement bénéfique contre la déshydratation. Peut également être pratiqué pour les problèmes de peau sèche et fonctionne aussi comme purificateur de sang.
Surya Mudra
Ce mudra est pour tous ceux qui sont préoccupés par leur tour de taille en expansion. Cet alignement est particulièrement recommandé pour la lutte contre l’obésité. Pour cet alignement particulier, vous devez simplement fixer la bague au doigt et le bout du pouce et appuyez sur le pouce au-dessus.
Aayu Wise
Appelé aussi à juste titre l’alignement « Pain Killer » de la main. L’index est pressé cotre le bout du pouce. L’air étant la cause de la douleur dans le corps, est supprimée par le feu entraînant sa réduction. Ceci est recommandé pour les patients souffrant de douleurs articulaires.
Prithvi Mudra
Pour ceux qui ressentent le besoin de gagner quelques kilos et d’atteindre la plénitude corporelle, la méthode de ce sage leur est recommandée. Pour cela, tout ce que vous devez faire est toucher le bout de l’annulaire avec le pouce et de garder un contact permanent pendant un certain temps, de manière quotidienne.
Prana Mudra
Ce mudra a été spécialement conçu pour atteindre la puissance immunitaire de manière à rester à l’écart des maladies de l’esprit. En outre, il donne un teint éclatant à la peau comme il présente des propriétés qui purifient le sang. Il est également bénéfique pour les personnes souffrant de maladies oculaires. Pour faire cet alignement de la main, vous devez rejoindre la pointe du pouce avec le petit doigt et l’annulaire. Garder deux autres doigts tendus.
Apana Mudra
Dans cet alignement , vous devez toucher, avec le bout de votre pouce, le bout de chaque doigt du milieu ainsi que celui de l’annulaire. L’index et le petit doigt doivent être tenus droits. Ceux qui souffrent de problèmes fréquents d’aérophagie peuvent s’en trouver soulagés.
Linga Mudra
Pour les maladies respiratoires, cette thérapie vous sera d’une grande aide. Elle est particulièrement recommandée pour les patients asthmatiques et aussi pour ceux qui ont un excès de « Kapha »dans leur système. Tout ce que vous devez faire c’est de serrer les doigts des deux mains et garder un pouce à la verticale.
Hridya Wise
Ce mudra a été particulièrement conçu pour les patients cardiaques. Les patients avec une grande pression artérielle et des palpitations pourront avoir des résultats favorables. L’index doit être maintenu fixe sur le bout du pouce. Ensuite touchez avec le bout du pouce le bout du majeur et de l’annulaire en même temps. Gardez le petit doigt vers le haut.
Shunaya Wise
Le majeur doit être gardé à la base du pouce et le pouce devra exercer une petite pression dessus. Cet alignement est recommandé lorsqu’on a une douleur aux oreilles. Ceux qui souffrent des gencives peuvent également l’essayer.
Source http://www.curejoy.com
Cours yoga saint maximin la sainte baume
La régularité
« L’être humain peut évoluer rapidement par le biais d’une pratique régulière. Apprenez vos leçons de la nature. Regardez comment les saisons se succèdent régulièrement, comment le soleil se lève et se couche, comment vient la mousson, comment fleurissent les fleurs, comment mûrissent les fruits et les légumes, comment prend place la révolution de la lune et de la terre, comment les jours et les nuits, les semaines, les mois et les années passent ! La Nature est votre Guru et votre guide. Les cinq éléments sont votre précepteur et votre enseignant.
Ayez des habitudes régulières dans tous les secteurs de votre vie. Couchez-vous de manière régulière et levez vous tôt chaque matin. Soyez très réguliers dans votre façon de prendre vos repas, dans vos études, dans vos exercices physiques, dans votre pratique de méditation et vous aurez une vie heureuse et pleine de succès. »
Swami Sivananda Saraswati
YOGA SAINT MAXIMIN LA SAINTE BAUME
| Chandra–namaskāra |
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![]() Laurent Laveder ‘Quartier libre’ |
« Je viens voir à la brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i »
Ballade à la Lune, Alfred de Musset |
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| La Lune est changeante.La Lune reflète la lumière du Soleil, donc sa Salutation. Mais ses phases ajoutent à la diversité des Saluts : des postures assises, à genoux, accroupies, des équilibres, viennent orner ses enchaînements. Et puis, la Lune finit un jour (ou une nuit) par avoir rendez-vous avec le Soleil… Plein d’idées, donc. À dévoiler… |
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Les Salutations à la Lune
Chandra Namaskar(a) – Le mot sanskrit Chandra signifie « Lune »
Sur le même modèle que la Salutation au Soleil, une salutation plus féminine, avec des étirementsplus importants dans les hanches, les épaules, les tendons.
Un enchaînement très bon pour le dos : Lune montante et descendante…
Une excellente pratique pour développer la perception de l’équilibre et la fluidité des mouvementsde liaison entre les postures.
Ces séries de mouvements agissent sur le corps tout entier, mettent notre respiration en harmonieet renforcent la confiance en soi et la force intérieure.
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De même que la Lune, n’étant pas une vraie source de lumière, mais seulement une réflexion de la lumière du Soleil, la pratique deChandra–Namaskara reflète celle de Surya–Namaskara.Tandis que les 12 positions de la salutation au soleil reflètent les 12 signes du zodiaque et les phases solaires de l’année, celles de Chandra-namaskara touchent, pour la plupart des variantes proposées, aux différentes phases lunaires (synchronisation des mouvements avec les inspir / expir)
Des enchaînements ont évolué grâce aux maîtres qui les enseignent, pour répondre aux différents besoins du yogi qui pratique la Salutation à la Lune. |
Les différentes salutations à la Lune représentent le YIN ou côté féminin de notre énergie
par contraste avec les salutations solaires qui sont plus YANG, ou masculines.
L’énergie lunaire coule par Ida-nadi. Cette énergie est fraîche, relaxante, calmante et créative. Ida est la force négative, introvertie, féminine ou mentale responsable de la conscience.
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Les mantras associés à cette pratique glorifient Devi, l’aspect lunaire ou féminin de la divinité. Cliquez ICI pour les découvrir !Om Shanti (sanskrit : « paix ») est un mantra pour la paix qui se chante souvent en fin de séance. « Om Shanti Shanti Shanti » a 2 but : – signifier que la paix est à la disposition de chacun d’entre nous chaque fois que nous décidons de nous accorder avec elle. – créer plus de paix. Selon la tradition du Yoga appeler quelque chose de ses vœux avec un cœur pur et un esprit concentré, c’est utiliser sa conscience pour former la réalité. Chandraya-Mantra, l’Invocation à la Lune, peut être dite avant ou pendant la pratique de la Salutation à la Lune, de préférence en faisant face à elle. |
Les principes
Il est important d’apprendre Surya–namaskara [1] avant la Salutation à la Lune
… car les positions (de base) et leur ordre sont les mêmes pour les deux.
Une exception, pour la Salutation à la Lune, la présence de Ardha-chandrâsana, la « demi-Lune », qui peut prendre la forme du Héros ou Guerrier I Virabhadrâsana [2], de la demi-Lune latérale ou d’unéquilibre…
En fait…
ce qui caractérise la Salutation à la Lune, ce sont les équilibres
… qu’il importe aussi de travailler.
[
| Au cours de la pratique, qui dure environ 5 minutes, la respiration est importante :– concentration sur la synchronisation du mouvement avec la respiration ;
– physiquement : sur les différentes parties du corps travaillées par les différentes postures ; – spirituellement : sur les chakras correspondant à chaque posture de la séquence. Soyez conscient des différentes expériences données par les différentesphases de la Lune. Pour des bénéfices… Il est très utile de canaliser l’énergie lunaire, induisant détente et créativité.
Le Chakra-racine est ouvert avec ces exercices
La Salutation à la Lune relaxe corps et esprit, permet le centrage, l’accent étant mis sur le moi intérieur. |
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– Chandra-namaskara est plus bénéfique pratiquée le soir, la nuitquand la Lune est visible ou au moment de la pleine Lune : ce rituel apaise les tensions accumulées dans la journée et prépare le corps aux postures de yoga. – De plus, pratiquée le soir, Chandra-namaskara s’avère être une grande productrice de sommeil : les personnes souffrant d’insomnie peuvent en tirer profit, car elle élimine le stress et apaise corps et esprit pour une longue nuit de paix et de repos ! – Elle étire et détend la colonne vertébrale, la région pelvienne, les hanches, genoux, chevilles et muscles abdominaux. – Les toxines sont éliminées, la circulation sanguine améliorée(apport d’oxygène optimisé) qui donne un sentiment de bien-être. |
Précautions et contre-indications
Bien que les avantages soient nombreux, il faut cependant être prudent.
– Comme la série implique souvent une combinaison de postures debout et de retour de flexion, elle n’est pas adaptée pour les personnes souffrant d’asthme ou autres problèmes respiratoires ou des poumons.
– En outre, les personnes aux problèmes cardiaques doivent consulter leur médecin et en parler à leur professeur de Yoga avant de commencer ces Salutations ; il est possible de les simplifier en fonction des limites imposées par leur état de santé.
La Salutation à la Lune doit être synonyme de postures confortables et relaxantes
et en aucun cas être la cause de douleurs ou de stress
Avant de commencer la pratique…
… prenez quelques moments pour préparer le corps et l’esprit.
| Tadâsana *Posture de la Montagne
Cette technique est recommandée avant de commencer la session des asanas
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Bienfaits physiques• Rétablit un bon alignement du corps.
• Aide à prendre conscience de la posture. • Sert de contre posture pour les asanas debout.
Chakra Ajna (Troisième-Œil) |
Debout, pieds joints ou légèrement écartés, yeux fermés et bras détendus le long du corps.
Le poids du corps doit être également distribué sur les 2 pieds.
– Sentez la colonne vertébrale s’étirer vers le haut.
– Observez les mouvements spontanés du corps dans son processus de relaxation.
– Détendez les épaules : vous pouvez faire des rotations des épaules vers l’arrière et vers l’avant.
| Graduellement devenez de plus en plus conscient du flux naturel du souffle et…prenez quelques respirations profondes
– Incluez par la suite la conscience du mouvement du corps avec le rythme du souffle.
Retirez lentement la conscience du souffle et… prenez conscience de Bhrumadhya, l’espace entre les sourcils(Troisième-Œil) – Dans cet espace, visualisez la pleine Lune dans un ciel clair de nuit, brillant vivement sur les vagues de l’océan. La pleine réflexion de la Lune pénètre dans des eaux profondes et saréflexion fraîche attrape le sommet des vagues dansantes : visualisez l’image clairement et développez la conscience de toute sensation créée dans l’esprit et le corps.
Laissez lentement la visualisation s’effacer et… prenez de nouveau conscience du corps entier dans sa positionverticale. |
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YOGA Saint Maximin la Sainte Beaume
Le travail sur la respiration qui accompagne les postures permet aux poumons d’acquérir une meilleure expansion et à la cage thoracique une plus grande élasticité. Le pranayama a pour effet de purifier le système nerveux et d’augmenter le flux de prana (énergie contenue dans l’air) dans l’organisme. Il vise au contrôle du souffle et réveille des nerfs enfouis dans les poumons. Cette maîtrise implique diverses manipulations sur le souffle. Le pranayama concerne le corps par son travail sur la respiration mais également l’énergie et la pensée grâce aux liens étroits entre respiration, énergie et mental.
Le Hatha Yoga est l’exploration du corps à travers les « âsanas » et la maîtrise de la respiration » pranayama « . Le mot sanskrit « âsana » évoque à la fois la posture, l’attitude juste et la présence dans cet état d’être. Peu importe le nombre de posture existant en yoga, peut-être qu’il n’existe qu’une seule posture, mais qu’elle change constamment de forme. Ramana Mahârshi disait: « La véritable posture, c’est de demeurer dans le Soi. » Le but ultime de la posture est d’unir et de relier sur le terrain du corps, le geste, le souffle et la pensée.
La Respiration
Dans le Yoga, quelle que soit sa forme, la respiration est présente. Les postures et le souffle sont intimement liés. Installer une bonne respiration physiologique, favorise santé et harmonie en éliminant les noeuds, les blocages, qui sont autant de zones de faiblesses dans lesquelles se logent les craintes, les émotions, les angoisses.
La respiration, comme on la considère couramment, c’est l’air inspiré et expiré en tant que mélange d’éléments concrets, dont l’oxygène et le gaz carbonique. C’est du point de vue physiologique, au niveau des alvéoles pulmonaires, l’oxygénation du sang, phénomène chimique qui entretient la vie en régénérant le sang vicié.
Bien que ce soit une fonction biologique instinctive, nous avons tendance à mal respirer. Le yoga en privilégiant la respiration par le nez, tant pendant les âsanas que pendant le prânâyâma, nous fait prendre conscience du système respiratoire, et de l’inter relation corps / respiration / ambiance psychique et émotionnelle.
La respiration est intimement liée aux émotions : Directement Lié au cerveau et au système nerveux central, le processus respiratoire est en relation avec l’hypothalamus, centre du cerveau qui contrôle les réactions émotionnelles. Une respiration irrégulière envoie à l’hypothalamus des impulsions amenant des réactions perturbées. La maîtrise de la respiration aide à gérer les états émotionnels et permet d’apaiser le mental.
Des fonctions vitales dépendantes du système neurovégétatif, la respiration est celle que l’on peut aisément maîtriser. Le rythme et la profondeur de la respiration agissent sur les systèmes physiologiques corporels, la structure des ondes cérébrales, et le mode de pensée.
Être consciemment plus proche du mouvement d’inspiration et d’expiration calme déjà notre mental. Apprendre à respirer correctement lentement et profondément libère de la tension physique et apaise le mental. Du point de vue psychologique, dans le cadre de la gestion émotionnelle, la relation entre respiration et psychisme est bilatérale : Le psychisme influence la respiration. La respiration influence le psychisme.
En se concentrant sur le souffle, on peut apaiser le mental, développer l’attention et trouver l’accès vers les zones plus profondes du mental et de la conscience.
Prânayâma
Dans les Yoga-Sûtra (II, 49), Patanjali explique: « Ceci (la maîtrise de la posture) étant atteint, la régulation des phases d’inspiration et d’expiration est le contrôle du souffle ». Cette conscience du souffle s’appelle prânâyâma.
Selon le concept Yogique : le monde matériel, perçu par nos sens, est doublé d’un monde semi- matériel, fluidique non perçu par nos sens : le monde ou plan du Prana, et que notre corps physique est la matérialisation de plusieurs corps subtils: énergétique (pranique), émotionnel, mental et intuitif, spirituel. Ces différentes couches sont Intimement reliés par l’intermédiaire des réseaux et centres énergétiques du corps pranique, en rapport avec les nerfs, les plexus nerveux, la circulation sanguine, le système respiratoire, les organes et les glandes du corps physique.
Il est important que ces corps fonctionnent ensemble en parfaite harmonie.
Prânayâma est le processus par lequel s’accroît la réserve de l’énergie universelle véhiculée par l’air : le Prâna
Le Prâna est l’énergie vitale. Cette énergie subtile ne doit pas être confondue avec l’air. L’échange d’air est au niveau du corps dense, physique, l’échange du Prâna s’effectue au niveau du corps subtil Pranique
Corps pranique / corps énergétique
Le corps pranique englobe, pénètre et déborde le corps physique de quelques centimètres.
Il est composé :
– De milliers de structures tubulaires, les Nadis : canaux ayant pour fonction de distribuer les diverses énergies. Sur le plan du corps physique, certains correspondent aux artères, veines, capillaires, des systèmes respiratoire et circulatoire , d’autres aux nerfs, canaux et conduits des systèmes nerveux, lymphatique, glandulaire, digestifs et génito-urinaire. … Au niveau des corps subtils, les nadis sont filiformes, non mesurables. Ils véhiculent les sensations, émotions, l’énergie cosmique, la conscience /manas shakti, et l’energie vitale/ prana shakti. – Ida nadi, en relation avec la narine gauche, et pingala nadi, avec la narine droite, sont les deux principales nadis. Elles circulent de part et d’autre de sushumna, la troisième nadi principale qui a pour correspondance physique l’axe vertébral.
– D’une multitude de centres énergétiques, les Chakras. Chakra signifie « mouvement circulaire ou roue » : Points de jonction de nombreux nadis, et en connexion étroite avec les Plexus nerveux, se sont les organes du corps subtil.
Ida et Pingala se croisent en six principaux chakras situés le long de la sushumna. Prana shakti et manas shakti se réunissent et s’accumulent en ces centres/chakras formant des masses d’énergie tourbillonnantes. Véritables vortex, les chakras transforment et redistribuent l’énergie dans les différents corps (physique, subtil, mental et causal) via la multitude de nadis. Sushumna, nadi centrale, réunit le muladhara chakra à la base de la colonne vertébrale, au centre supérieur sahasrara, le septième principal chakra, dont la correspondance dans le corps physique se situe au sommet du crâne.
Le bon fonctionnement du corps pranique dépend de la pureté du réseau (Nadis et Chakras) et de celle de l’appareil respiratoire.
Divers facteurs agissent sur la circulation pranique dans les nadis : le style de vie, l’alimentation, les désirs, les pensées et les émotions. Le hatha yoga agit directement sur les nadis mais il faut prendre en considération toute sa vie extérieure.
Le nettoyage et la fortification du réseau des nadis sont en grande partie l’œuvre du Prânâyama
Le Corps pranique est l’intermédiaire entre les corps physique et subtils.
De même qu’au niveau du corps physique, le courant sanguin sera entravé par les graisses en excès accumulées dans les vaisseaux, au niveau du corps pranique, des déchets d’origine psychique, mentale, émotionnelle, peuvent s’accumuler. Le niveau d’énergie diminue, le corps s’affaibli, devient léthargique, le système nerveux central s’amoindrit, et l’accès aux états de conscience élargies n’est pas envisageable.
On nettoie et maîtrise plus facilement le corps pranique à travers le corps physique.L’organisme physique n’est pas stable :
Un travail invisible s’opère, changeant constamment les éléments matériels dont il est composé. La population des cellules dont les tissus sont formés n’est fixe qu’en apparence. Pendant leur brève existence, les cellules perdent sans arrêt leurs éléments matériels, atomes et molécules, les remplaçant par de nouveaux. Du fait seul de la respiration, sont expulsées dans l’air ambiant des molécules d’acide carbonique et de vapeur d’eau, et sont puisés dans le même air ambiant de nouveaux atomes d’oxygène L’organisme physique étant doublé d’un organisme pranique (fluidique) qui lui aussi assimile et désassimile , par un phénomène solidaire, mais différent de la respiration physique, l’homme puise le Prana dans le milieu ambiant, au moyen des deux principaux conducteurs (nadis) Ida / Pingala dont les terminaisons se trouvent dans chaque narine – Par des « exercices respiratoires appropriés » sont renforcés les systèmes nerveux sympathique et parasympathique, et on atteint directement les principaux nadis.
– Ida : relié à la narine gauche, représente en nous l’aspect féminin, lunaire, et le passé. C’est le canal qui gère nos émotions. Sur le plan physique, il contrôle la partie gauche de notre corps et l’hémisphère droit de notre cerveau, siège de l’intuition, de la créativité mentale et de l’orientation dans l’espace.
– Pingala : relié a la narine droite, représente l’aspect masculin, dynamique, solaire et le futur. Il est à l’origine de notre créativité artistique, nous donne la capacité physique de l’action et les capacités mentales d’analyse et de planification… Sur le plan physique, il contrôle en nous la partie droite de notre corps et l’hémisphère gauche de notre cerveau qui traite l’information de façon logique, suit un ordre chronologique.
Il y a une alternance naturelle du souffle : une narine est dégagée et l’autre comme partiellement bouchée. Le changement s’opère toutes les 60 à 90mn. Cette alternance est associée à l’activation des hémisphères cérébraux. Quand les deux narines fonctionnent simultanément, le cerveau ne se limite pas à un seul mode de traitement, les systèmes nerveux : central, périphérique et autonome, fonctionnent simultanément.
– Sushumna, est la nadi centrale neutre, par ou le feu de l’énergie spirituelle individuelle (kundalini) est amenée à s’élever afin de fusionner avec l’énergie cosmique universelle, lorsque le pratiquant est prêt sur les différents plans : physique, pranique , mental, émotionnel et spirituel. Le canal central Sushumna nadi est activé quand le souffle s’écoule naturellement par les deux narines. Au niveau du corps physique Il se situe dans notre système nerveux central et gère toutes les fonctions spontanées telles que la respiration, les battements du coeur, etc.
Il est responsable de notre équilibre physique, mental, émotionnel et de notre évolution spirituelle.– Lorsqu’ Ida prédomine en excès : il y a suractivité du système nerveux parasympathique : Les personnes qui utilisent trop ce canal, sont des personnes émotives, souvent tournées vers le passé. Elles se sentent facilement coupables et se laissent dominer par les autres. En société, ce sont des personnes qui s’effacent et cela peut se traduire par une asthénie générale, de la constipation. Dans des cas extrêmes ces personnes peuvent tomber dans la léthargie et la dépression.
– Lorsque pingala prédomine : il y a suractivité du système nerveux sympathique, les personnes pensent beaucoup et sont tournées vers le futur. Elles planifient sans cesse et sont très actives et cela peut conduire à des troubles comme l’ulcère, de l’hypertension artérielle, et à développer un comportement hyper- actif. A l’extrême, elles deviennent agressives et dominatrices.
Prânâyâma inclue toute une série de techniques de respirations et de concentration mentale qui permettent le déplacement et la dilatation volontaire des organes respiratoires, d’une manière plus ou moins rythmique et intensive, améliorant les activités des fonctions vitales essentielles : cardiaque, pulmonaire ainsi que les fonctions subtiles du système énergetique et mental. Prânâyâma permet de capter prana beaucoup plus que la respiration ordinaire ne le peut. Prana active alors puissamment les chakras/ centres d’énergie, qui le modulent en fonction des besoins et assurent sa distribution à travers les nadis. Tous les systèmes : respiratoire, nerveux, digestif, excrétoire et génital, atteignent alors un plus haut niveau de santé et d’harmonie.
La purification des nadis est le premier pas vers la santé holistique et l’éveil de la kundalini. Ensuite on passe à leur tonification qui permettra de conduire la puissante énergie kundalini, par la sushumna, de chakra en chakra. Quand elle atteint et active le sommet sahasrara, on atteint à la plus haute expérience de l’évolution humaine : l’Union de l’énergie spirituelle individuelle et de l’énergie cosmique universelle.
TECHNIQUES DE PRANAYAMA
La plupart des pranayamas se font par le nez. Parmi les exercices les plus courants, les plus simples comme l’observation du passage de l’air dans les narines, ne sont pas moins « efficaces » que les plus compliquées avec rythmes et rétentions. L’important, c’est la conscience du souffle et la qualité de l’attention qui lui est portée.
Globalement le pranayama a des effets apaisant : cependant certains exercices tonifient, activant le mouvement pranique et le système nerveux sympathique, ils produisent de la chaleur dans les corps physiques et subtil, tandis que d’autres, stimulant le système nerveux central et parasympathique, augmentent le courant pranique tout en favorisant la prise de conscience de la vibration énergétique subtile. Ils Pacifient le corps et le mental.
Pour les pranayamas en posture assise, prendre soin de la posture : assurant la juste rectitude du dos, le bon placement du sternum, de la cage thoracique, du cou, de la tête.
Il est indispensable d’apprendre les techniques de pranayama, avec un professeur qualifié dans l’art de cette science.
Les personnes souffrant de surtension artérielle ou d’épilepsie, ne doivent pas pratiquer de retentions poumons pleins ou poumons vides
– La respiration yogique / respiration complète
Elle utilise et mobilise la totalité des poumons, sans forcer brutalement leur capacité. Le processus de la respiration yogique complète se divise en trois parties :
1 – Respiration abdominale ou diaphragmatique :
Elle prend place dans la région abdominale. L’inspiration ce fait tout en laissant descendre le diaphragme, l’abdomen lui, se dilate et la partie inférieure des poumons s’emplit d’air. Plus le diaphragme s’abaisse, plus la quantité d’air, qui rentre dans les poumons, est grande. Dans l’expiration, la région abdominale est entraînée vers l’intérieur par contraction de l’abdomen. La respiration abdominale réduit la tension artérielle et équilibre sainement l’activité des intestins.2 – Respiration thoracique
Elle prend place au niveau de la cage thoracique. À l’inspiration, L’attention est dirigée vers les côtes qui s’écartent et s’élève, La partie médiane des poumons se remplit d’air, l’espace thoracique s’élargi, la poitrine s’élève. À l’expiration, les côtes s’abaissent, le volume thoracique diminue, la poitrine se relaxe. La respiration thoracique améliore et maintient l’élasticité de la cage thoracique, rafraîchit la circulation sanguine sur le foie, la rate, l’estomac.3 – Respiration claviculaire
Elle prend place au niveau des clavicules ou la partie supérieure des poumons. Dans l’inspiration, les clavicules se soulèvent. À l’expiration, les épaules se relâchent et les clavicules s’abaisse lentement. La respiration claviculaire peut éviter de nombreuses affections des voies respiratoires.– La respiration complète inclut chronologiquement ces trois niveaux.
Pour qu’elle soit efficace et correcte, elle doit avoir :– Un sens (ascendant)
– Une amplitude (pour une bonne fluidité)
– Un rythme ( mettre une proportion entre l’inspiration et l’expiration : égaliser les deux phases ou expirer plus longuement)Elle doit être comme une vague qui va et vient fouettant ou berçant au gré des évènements, obéissant à la pensée pour permettre de se stimuler ou de s’apaiser selon les circonstances
A l’inspiration : Etre mentalement très présent , en conscience de l’espace /zone thoracique , tout en suivant et descendant paisiblement jusqu’a la la zone abdominale. Le souffle inspiratoire descend tout en remplissant les alvéoles pulmonaires jusqu’au maximum du confort d’expansion thoracique/pulmonaire personnel, le mouvement abdominale se fait par lui même sans forcer dans la région haute de l’abdomen
A l’expiration : être mentalement , en conscience de la zone abdominale . Amorcer tranquillement l’expire par une douce contraction abdominale , maintenue pour soutenir et optimiser l’expiration complète . Tout en vidant les poumons par le bas , monter mentalement / consciemment : la région moyenne/ thoracique se vide (les élévateurs des côtes se relâchent). En contractant les muscles abaisseurs des côtes, l’expulsion d’air se termine, vidant la région supérieure claviculaire.
Allonger le souffle améliore la qualité de circulation et diffusion du Prâna à l’intérieur du corps et influence positivement corps et esprit
L’esprit doit se poser sur le souffle, se fondre avec le souffle , pour qu’il puisse se modifier positivement.
– Ujjayi pranayama : la respiration glottique Ujjayi veut dire victorieux
La respiration glottique se pratique en s’imaginant inspirer et expirer au moyen d’un orifice situé au niveau du larynx on doit sentir le flux d’air à ce niveau et entendre un souffle doux.
Pendant l’inspiration la glotte est légèrement contractée, produisant un son profond et doux ; pendant l’expiration la contraction se fait un peu plus haut produisant un son légèrement différent. Durant toute la pratique, la respiration reste lente, profonde et régulière. Respirer par les narines, la glotte légèrement contractée, allonge le souffle naturellement et le ralentit sans effort.
Maintenir l’attention sur le son produit par l’air au niveau de la glotte et dans l’arrière nez. Ainsi que sur la sensation subtile à l’intérieur du volume : thorax/gorge/cavité buccale/ tête. Réduisant l’anxiété, cette technique est particulièrement tranquillisante car elle permet de ralentir la respiration tout en calmant et tranquillisant le mental même après une courte durée de deux ou trois minutes.
Ujjayi favorise la concentration, l’intériorisation et la sensibilité psychique. Pratiqué dans les différentes postures , il est toutefois énergisant, par une meilleur diffusion de l’énergie vitale. Activant le feu intérieur /Agni, il permet de réchauffer le corps et renforce les systèmes nerveux et digestif.
– Bhramari pranayama : Bhramara est un gros bourdon noir
En position assise, les pouces bouchent les oreilles Les inspirations sont profondes comme dans ujjayi, les expirations profondes accompagnées d’un doux murmure semblable au son du bourdon. Très bénéfique pour les personnes souffrant d’insomnie.
– Kapalabhati pranayama : Kapala signifie « crâne » , bhati signifie « lumière »
Expirer de manière forte et volontaire et à laisser l’inspiration se faire de façon naturelle. Cette inversion dans le cycle de la respiration (actif sur l’expire et passif sur l’inspire) réduit considérablement l’agitation mentale.
Masse l’abdomen et les organes, nettoie les sinus, et permet de vider efficacement l’air résiduel habituellement peu éliminé par la respiration automatique.– Bhastrika pranayama : La respiration du soufflet de forge
Ce pranayama est défini par des rapides et puissantes expirations et inspirations, au niveau de la respiration abdominal.
L’air est aspiré et rejeté avec force comme au moyen d’un soufflet de forge. Excellente pour éveiller l’énergie vitale qui réchauffe le corps en période hivernale, bhastrika est une respiration très puissante, qui génère du prana pour activer le corps tout entier ; Il ne faut pas pratiquer trop longtemps afin de ne pas épuiser l’organisme ou mettre en danger les poumons, et cesser dés que tensions, irritations, douleurs en quelque endroit du torse ou de la tête se manifestent.
– Bhastrika se pratique aussi en alternant les narines : Remplissez et videz vos poumons par la narine gauche (ida nadi) d’une manière forte et rapide vingt fois de suite, puis faites une respiration de la perforation du soleil (suryabhedana pranayama), reprenez ensuite l’inspiration et expiration forte et rapide par la narine droite vingt fois de suite. Finissez le cycle par un nouveau suryabhedana pranayama.
Bhastrika et Kapalabhati activent le foie, la rate, le pancréas et les muscles abdominaux, améliorent la digestion. Ils drainent les sinus et sèchent le nez. Calmant efficacement le mental, ils donnent une agréable sensation d’euphorie
– Viloma pranayama signifie : » à rebrousse poil » ou « contre l’ordre naturel des choses »
Viloma Pranayama est une respiration par paliers. Elle représente un moyen pour prolonger la durée de l’inspire et de l’expire.
Dans ce pranayama, il y a un contrôle subtil de la circulation de l’air.C’est une pratique qui ouvre la possibilité de s’approprier des moyens d’extension de la durée du souffle et des rétentions du souffle.
Pratique :
– Inspiration fractionnée :
– Les personnes fatiguées, faibles ou hypotendus resteront couchés ; les débutants , couchés ou en posture assise confortable.
– Videz paisiblement entièrement les poumons.
– Inspirez pendant deux secondes, arrêtez, restez en pause deux secondes en immobilisant légèrement le diaphragme
– Sans relâcher le diaphragme reprenez l’inspiration deux secondes, puis pause ,deux secondes…continuez de palier en palier, jusqu’à avoir rempli complètement les poumons.– Expirez en une seule fois doucement régulièrement et profondément. Répétez ce cycle tant que la fatigue ne se fait pas sentir. Puis repos en Shavasana.
Expiration fractionnée :
– Après avoir chassé tout l’air des poumons, inspirez sans pause, profondément et complètement, mais sans forcer le remplissage pulmonaire
– Expirez pendant deux secondes, arrêtez deux secondes et reprenez l’expiration deux secondes, pause…continuez jusqu’à vider entièrement les poumons en relâchant progressivement l’abdomen Puis inspirez doucement, profondément en une seule fois. Répétez tant que vous le souhaitez, et tant que vous n’éprouvez pas de fatigue. Cette pratique apporte bien-être et sensation de légèreté physique.
– Le stade suivant combine l’inspiration et l’expiration fractionnées. En position assise cette pratique donne de l’endurance et une sensation d’euphorie.
Le stade ultérieur avec introduction des rétentions s’adresse aux élèves moyens et plus avancés
Il est indispensable d’apprendre très progressivement ces techniques de pranayama, avec un professeur qualifié dans l’art de cette science– Les rétentions de souffle impliquent l’apprentissage des ligatures, contractions qui contrôlent et ferment les orifices du corps : les bandhas.
Jalandhara, uddiyana et mula bandha, sont les trois bandhas essentiels. Ils agissent comme des soupapes de sécurité évitant la déperdition du prana activé par le pranayama, ils en facilitent la distribution et la transporte là où il faut sans dommages. Ils éveillent et dirigent la kundalini dans la sushumna.
– la rétention interne (antara kumbhaka) est introduite en reprenant la pratique de l’inspiration fractionnée, en fin de remplissage des poumons , pendant dix à quinze secondes de rétention, maintenir fermement le diaphragme, puis expirer doucement et profondément en le relâchant progressivement…Très bénéfique pour les hypotendus
– La rétention externe (bahya kumbhaka) est introduite en reprenant la pratique de l’expiration fractionnée, on ajoute la rétention poumons vides que l’on tient cinq ou six secondes…. A des bienfaits apaisant sur les nerfs et le cerveau.
– Le stade suivant est réservé aux élèves avancés pratiquant le yoga depuis plusieurs années, il combine les inspirations et expirations fractionnées, les rétentions internes et externes, les bandhas.
– Surya bhedana pranayama La respiration de la perforation du soleil
Par la pratique de Surya bhedana le corps et l’esprit sont dynamisés, la chaleur interne est augmentée. Les nerfs sont apaisés et les sinus dégagés. Renforce le foie et active la digestion.
Pratique :
– Narine gauche fermée, contrôlant le souffle au moyen des doigts, Inspirez finement, longuement complètement par la narine droite (pingala nadi)
– Bloquez la narine droite, relâchez la pression sur la narine gauche afin de l’ouvrir partiellement pour expirez lentement, régulièrement par la narine gauche (ida nadi). Répétez le cycle plusieurs fois (dix à quinze minutes) puis repos.
– Avec l’avancement dans la pratique, la rétention interne avec mula bandha, puis la rétention externe avec uddiyana sont progressivement introduites.
– Pour les pratiquants très avancés les deux rétentions sont combinées.– Chandra bhedana pranayama : chandra signifie lune
Les effets dont identiques à ceux de surya bhedana excepté que chandra bhedana rafraîchit l’organisme.
– Narine droite fermée, inspirez finement, longuement, complètement par la narine gauche (ida nadi)
– fermez la narine gauche, expirez par la narine droite (pingala nadi)– Avec l’avancement dans la pratique, la rétention interne avec mula bandha, puis la rétention externe avec uddiyana sont progressivement introduites.
– Pour les pratiquants très avancés les deux rétentions sont combinées.– Nadi-sodhana respiration alternée: Nadi-sodhana signifie purification (sodhana) des nadis.
Ce pranayama, neutralise la tension physique et mentale et améliore la respiration nasale. En régulant la respiration, en la rendant plus profonde et plus longue, vous calmez votre mental, par l’alternance des narines vous nettoyez et harmonisez les canaux praniques, permettant la libre circulation des énergies.
La respiration est lente en alternant une narine après l’autre entre l’inspiration et expiration.
Dans la pratique de Nadi-sodhana , deux possibilités sont possibles quant au placement de la main droite – deux Mudras traditionnels :
– Nasagra mudra : l’index et le majeur posés sur le milieu du front. Les doigts placés sur le front, stimulent Ajna chakra, ce qui est censé procurer une bonne perception mentale, un meilleur self-contrôle, une intuition supérieure et une perception extrasensorielle.
– Vishnou mudra : l’index et le majeur repliés vers l’intérieur de la main , pointant vers la poitrine . Selon T. Krishnamacharya, cette attitude tourne l’attention vers le coeur , véritable but du prânâyâma . Le geste symbolique indiquant l’ orientation et la direction que prennent le souffle et le mental , vers le plus intime de soi .
Dans les deux mudras , les autres doigts, exerce une légère pression sans déplacement du cartilage nasal : le pouce touche et contrôle délicatement la narine droite, l’annulaire et l’auriculaire la narine gauche , ajustant le débit, le rythme et la résonance du souffle en rétrécissant ou élargissant les fosses nasales ; l’observation attentive des sensations au niveau des muqueuses ainsi que l’écoute du son subtil permet de moduler la régulation du souffle . Par ce contrôle digital le pratiquant atteint à une plus grande sensibilité et à une plus grande conscience.
Pratique :
– Assis confortablement, en veillant à maintenir le centre du menton dans l’axe du centre du sternum, pratiquez ce pranayama comme si vous humiez le parfum de l’air, avec un souffle fluide régulier et doux, presque inaudible.
– Appuyez doucement sur la narine droite avec le pouce droit, sans déplacer la cloison centrale des fosses nasales. Posez délicatement le bout de l’annulaire et de l’auriculaire sur la narine gauche.
– Inspirez lentement et silencieusement par la narine gauche, en vous attachant à percevoir, grâce aux terminaisons nerveuses situées à l’intérieur du nez, la fraîcheur de votre souffle dans la narine supérieure et plus haut encore, jusque dans l’intérieur du crâne.
– Appuyez sur la narine gauche (toujours avec délicatesse), retirez le pouce de la narine droite, et expirez lentement et profondément, en vous attachant à percevoir la chaleur de votre souffle à l’intérieur de la narine droite.
– Inspirez par la narine droite, en vous attachant à percevoir la fraîcheur de votre souffle, comme précédemment, et expirez par la gauche, en percevant la chaleur de votre souffle.
– Répétez ce cycle à volonté, tant que vous n’éprouvez aucune fatigue. Vous terminez toujours en expirant par la narine gauche. Si après deux ou trois minutes, vous sentez une chaleur au visage, c’est l’indice que la respiration cellulaire a été stimulée et que l’exercice a atteint un de ses buts : recharger vos batteries cellulaires avec du prana frais.
– Avec l’avancement dans la pratique, la rétention interne avec mula bandha, puis la rétention externe avec uddiyana sont progressivement introduites.
– Pour les pratiquants très avancés les deux rétentions sont combinée.
http://chantal-guignier.net/
YOGA Saint Maximin la Sainte Beaume
YOGA Saint Maximin la Sainte Beaume
Lorsque l’on prend la posture du guetteur, tous les muscles s’unissent pour tendre le corps en appui sur les orteils au-dessus du sol : distance et contact au sol, pour trouver la respiration juste, symbolisent l’effort du yogi. L’appui sur les bras réussi est maîtrise de soi et libération, Nous plantons nos orteils dans le sol et nos mains prennent appui de part et d’autre du buste : nous les posons à plat, un peu plus large et un peu plus bas que les épaules, au niveau des hautes côtes. Certains préfèrent les placer au niveau des épaules. Nous inspirons sans bouger et sur un expir nous repoussons le sol avec nos mains jusqu’à avoir les bras tendus de sorte à obtenir de notre dos une ligne droite et ferme des talons jusqu’à la nuque.
Nous voilà face au sol, en appui sur les deux bras. Nous veillons à garder notre nuque dans le prolongement de notre dos, notre visage ne monte pas vers le ciel et ne plonge pas vers le sol.
La ceinture scapulaire » l’ego »
C’est l’effort que nous exigeons de notre ceinture scapulaire qui retient en premier notre attention.
Or s’il est une région de notre corps où la tension soit habituelle, c’est bien celle-ci. Tout se passe comme si cette ceinture était sous tension jour et nuit, il est rare que nous parvenions à y retrouver une détente vraie et durable. On pourrait penser que dans ces conditions, cette région devrait être très développée, forte, capable de produire un effort puissant et prolongé. Or il n’en est malheureusement rien (sauf probablement chez quelques sportifs qui cultivent cette partie de leur musculature) nous notons au contraire une alliance de tension et de faiblesse.
Et c’est le signe tangible d’une réalité psychologique fondamentale : toute tension fausse se traduit par une faiblesse. Ce qui reste indéfiniment tendu dans nos épaules, ce ne sont pas seulement nos muscles, c’est notre personne, notre système nerveux, nos angoisses.
Nous disons que cette tension est » fausse » parce qu’elle n’est exigée ni par l’action à faire ni par le résultat à produire, elle ne provient que de notre anxiété, elle n’est qu’un symptôme d’une difficulté psychologique.
La ceinture abdominale le » hara »
L’effort du guetteur est tout aussi intense au niveau de la ceinture abdominale. Il ne suffit pas que les bras tendus maintiennent nos épaules et notre thorax à une certaine distance du sol, il faut encore combattre la propension de notre abdomen à s’alourdir vers le sol et à entraîner une cambrure lombaire à laquelle nous ne sommes que trop enclins. Il arrive fréquemment, il est vrai, que le souci de soulever l’abdomen conduise au contraire à soulever les fesses vers le plafond. Toute perte d’identité, tout manque de confiance en soi vident notre centre vital de sa force. Trop de gens vivent à longueur d’année avec un ventre désespérément mou et des épaules désespérément dures ! Ce n’est pas tant une question de kilos en trop dans nos viscères, c’est plutôt notre attitude intérieure vis-à-vis de nos devoirs à accomplir, de nos obstacles à franchir et de nos luttes en général. Il nous faut faire un effort pour tenir notre abdomen et décambrer nos reins et cet effort ne doit pas contrarier la justesse de notre geste respiratoire, alors que celui-ci doit trouver sa place précisément dans le centre vital. L’effort au niveau des épaules contrarie la respiration haute, l’effort au niveau de l’abdomen contrarie la respiration abdominale.
La pratique permettra de découvrir qu’il est possible de maintenir une respiration juste et paisible au sein même d’un effort important de la ceinture abdominale.
L’entraînement postural est nécessaire, bien sûr, mais c’est surtout l’apaisement dans la tête qui importe.
Retrouver notre autonomie respiratoire au sein de notre effort, c’est éprouver cette liberté en acte. […]
Distance et union
Le yogi en appui sur les bras se donne pour tâche de se tenir à distance du sol, ni trop, ni trop peu. Et cette distance, pour être et rester juste, exige de lui un effort soutenu. Cet effort est un engagement de tout son être, il est une application dans ce cas particulier d’un cas de figure très général : les êtres et les objets avec lesquels je suis en relation doivent être tenus à la distance juste. Trop près, c’est la confusion et le manque de liberté ; trop loin, la relation se distend et se perd, je reste dans ma solitude. L’art de la relation juste, c’est l’art de la distance juste. Pour trouver la distance juste, il est absolument nécessaire de garder le contact. Les arts martiaux nous offrent d’excellents exercices pour maintenir un contact dans lequel on ne saisit pas et on n’est pas saisi.
Si mes mains se refermaient sur la prise de mon partenaire, je ne pourrais plus le lâcher sans risquer de prendre un coup et par conséquent je deviendrais prisonnier de ma prise. Mais si je maintiens un contact dans lequel je ne saisis pas, je contrôle la situation tout en conservant ma liberté de mouvement. […]
Bernard REROLLE
Extrait de la Revue Française de Yoga – Juillet 1997