Yama et Niyama sont les deux premières parties constituantes du Yoga et doivent permettre la fondation morale adéquate à l’entraînement du Yoga. Le fait même qu’ils soient cités en premier montre leur caractère fondamental. Avant de traiter des qualités morales et du mode de vie général impliqués dans Yama-Niyama, il est nécessaire d’expliciter certains points sur le rôle de la moralité dans la vie du Yogi.
Le principal objet de ce code éthique rigoureux est d’éliminer complètement tous les troubles mentaux et émotionnels qui caractérisent la vie d’un être humain ordinaire. Quiconque est familiarisé avec le fonctionnement du mental humain ne devrait pas trouver difficile de comprendre qu’aucune libération des troubles émotionnels et mentaux n’est possible tant que les tendances traitées en Yama-Niyama n’ont pas été déracinées, ou du moins maîtrisées à un degré suffisant. La haine, la malhonnêteté, la tromperie, la sensualité, le désir de posséder sont certains des vices habituels et bien enracinés en nous, et tant que l’être humain est sujet à ces vices, dans leurs formes grossières ou subtiles, son mental restera la proie de troubles émotionnels, violents ou à peine perceptibles, qui trouvent tous leur source ultime dans ces vices. Et tant que ces troubles continuent d’affecter le mental, il est inutile d’entreprendre une pratique plus avancée du Yoga.
Les Yamas constituent un code de conduite dont l’expression est horizontale. Elles traitent de nos relations avec les autres et sont résumées et contenues dans la premières d’entre elle: Ahimsa, la non-violence.
Les cinq Yamas sont:
Ahimsa = la non violence
Satya = la vérité
Asteya = l’abstention au vol
Brahmacarya = la continence
Aparigraha = l’abstention à l’avarice
Les pratiques incluses dans Yama sont, de façon générale, éthiques et restrictives, tandis que celles de Niyama sont disciplinaires et constructives. Le premier vise à poser la fondation éthique de la vie yoguique et le dernier à organiser la vie du Sadhaka (chercheur) dans la dure discipline du Yoga qui doit suivre. Cette différence dans le but général de Yama et de Niyama implique une différence correspondante dans la nature des pratiques elles-mêmes. Dans l’observance du Grand Vœu rattachée à Yama, le Sadhaka n’est pas requis de faire quoi que ce soit. Jour après jour, on lui demande de réagir aux évènements et incidents de sa vie d’une manière bien définie, mais le nombre et le caractère des occasions qui se présenteront dans sa vie, requérant l’exercice des cinq vertus (les cinq commandements), dépendra naturellement des circonstances. Si, par exemple, il s’en va vivre comme ascète dans la jungle, il n’aura guère d’occasion de mettre ces vertus (les commandements) en pratique. Le Grand Vœu le liera toujours mais restera inopérant faute d’occasion de le pratiquer.
Il n’en est pas de même dans le cas de Niyama qui implique des pratiques régulières, jour après jour, quelles que soient les circonstances dans lesquelles le Sadhaka est placé. Il faut encore savoir qu’il n’est pas sage de vouloir commencer la véritable pratique du Raja-Yoga si Yama et Niyama n’ont pas été instaurés en tant que facteurs déterminants de la vie quotidienne du disciple. C’est la méconnaissance de ce fait qui crée en Occident tant de trouble parmi les étudiants en Yoga.
Les Niyamas sont:
Saucha = la pureté (relié au corps physique et énergétique)
Santosha = le contentement (relié au corps émotionnel)
Tapas = l’austérité (relié au principe de volonté)
Svdhyaya = l’étude (relié au corps mental)
Isvara pranidhana = l’abandon au divin (relié à notre être profond)
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