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« Méditation sur l’amour altruiste »
Pour méditer sur l’amour altruiste, il faut commencer par prendre conscience qu’au plus profond de nous-mêmes nous redoutons la souffrance et aspirons au bonheur. Cette étape est particulièrement importante pour ceux qui ont une image négative d’eux-mêmes ou ont beaucoup souffert, et qui estiment qu’ils ne sont pas faits pour être heureux. Engendrons une attitude chaleureuse, tolérante, et bienveillante envers nous-mêmes ; décidons que, dorénavant, nous ne nous voulons que du bien.
Une fois reconnue cette aspiration, nous devons ensuite admettre le fait qu’elle est partagée par tous les êtres. Reconnaissons notre humanité commune. Prenons conscience de notre interdépendance. La chemise que nous portons, le verre dans lequel nous buvons, la maison où nous habitons, tout cela n’est possible que grâce à l’activité d’innombrables autres. Le plus simple objet de notre vie quotidienne est comme imprégné de la présence d’autrui. Réfléchissons à l’origine de la feuille de papier blanc sur laquelle nous écrivons. D’après Greg Norris qui étudie le « cycle de vie » des produits manufacturés, au moins trente-cinq pays sont impliqués dans la fabricationd’une feuille de papier. Imaginons le bûcheron qui a coupé l’arbre, l’ouvrier dans son usine, le transporteur dans son camion, la boutiquière à son comptoir ; comme nous, ils ont une vie avec des joies et des souffrances, des parents et des amis. Tous partagent notre humanité ; aucun d’entre eux ne souhaite souffrir. Cette prise de conscience doit nous amener à nous sentir plus proches de tous ces êtres, à ressentir de l’empathie à leur égard, à être concernés par leur sort et à leur vouloir du bien.
Faisons d’abord porter notre méditation sur un être cher
Il est plus facile de commencer à nous entraîner à l’amour altruiste en pensant à quelqu’un qui nous est cher. Imaginons un jeune enfant qui s’approche de nous et nous regarde joyeux, confiant et plein d’innocence. Nous lui caressons la tête en le contemplant avec tendresse et le prenons dans nos bras, tandis que nous ressentons un amour et une bienveillance inconditionnels. Laissons-nous imprégner entièrement par cet amour qui ne veut rien d’autre que le bien de cet enfant. Demeurons quelques instants dans la pleine conscience de cet amour, sans autre forme de pensée.
Étendre notre méditation
Étendons ensuite ces pensées bienveillantes à ceux que nous connaissons moins. Eux aussi souhaitent être heureux, même s’ils sont parfois maladroits dans leurs tentatives d’échapper à la souffrance. Allons plus loin ; incluons dans cette bienveillance ceux qui nous ont fait du tort, et ceux qui nuisent à l’humanité en général. Cela ne signifie pas que nous leur souhaitons de réussir dans leurs entreprises malveillantes ; nous formons simplement le vœu qu’ils abandonnent leur haine, leur avidité, leur cruauté ou leur indifférence, et qu’ils deviennent bienveillants, soucieux du bien d’autrui. Portons sur eux le regard d’un médecin sur ses patients les plus gravement atteints. Enfin, embrassons la totalité des êtres sensibles dans un sentiment d’amour illimité.
La compassion
La compassion est la forme que prend l’amour altruiste lorsqu’il est confronté à la souffrance de l’autre. Pour cela, il faut se sentir concerné par le sort de l’autre, prendre conscience de sa souffrance, souhaiter qu’il en soit guéri, et être prêt à agir en ce sens.
Pour engendrer la compassion, imaginons qu’un être cher est, une nuit, victime d’un accident de la route et gît blessé sur le bas-côté, en proie à d’atroces douleurs. Les secours tardent à arriver et nous ne savons que faire. Nous ressentons intensément la souffrance de cet être cher comme si c’était la nôtre, mêlée d’un sentiment d’angoisse et d’impuissance. Cette douleur nous atteint au plus profond de nous-mêmes, au point de devenir insupportable.
À ce moment-là, laissons-nous aller à un immense sentiment d’amour pour cette personne. Prenons-la doucement dans nos bras. Imaginons que des flots d’amour émanent de nous et se déversent sur elle. Visualisons que chaque atome de sa souffrance est maintenant remplacé par un atome d’amour. Souhaitons du fond du cœur qu’elle survive, qu’elle guérisse et cesse de souffrir.
Ensuite, étendons cette compassion chaleureuse à d’autres êtres qui nous sont chers, puis, peu à peu, à l’ensemble des êtres, en formant du fond du cœur ce souhait : « Puissent tous les êtres se libérer de la souffrance et des causes de leurs souffrances. »
La réjouissance, la célébration et la gratitude
Il y a en ce monde des êtres qui possèdent d’immenses qualités, d’autres qui comblent l’humanité de bienfaits et dont les entreprises sont couronnées de succès, d’autres qui, simplement, sont plus doués, plus heureux, ou réussissent mieux que nous. Réjouissons-nous sincèrement de leurs accomplissements, souhaitons que leurs qualités ne déclinent pas, mais au contraire perdurent et s’accroissent. Cette faculté de célébrer les meilleurs aspects d’autrui est un antidote à l’envie et à la jalousie, lesquelles reflètent une incapacité à se réjouir du bonheur d’autrui. C’est aussi un remède au découragement et à la vision sombre et désespérée du monde et des êtres. »
Matthieu Ricard, Plaidoyer pour l’altruisme
http://eveilphilosophie.canalblog.com/
Pour une conversion authentique
Lors d’un discours prononcé il y a quelques années aux Nations Unies, S.N. Goenka, un maître en méditation très respecté, décédé en 2013, déclarait : « La religion n’est religion que lorsqu’elle unit. Elle n’est plus religion lorsqu’elle divise. » Au sujet de la « conversion », il expliqua : « Il a tant été dit à propos de la conversion, pour ou contre. Je suis en faveur de la conversion. Non pas de la conversion d’une religion organisée à une autre, mais de la conversion de la souffrance au bonheur, de l’asservissement à la libération, de la cruauté à la compassion. Tel est le genre de conversion dont nous avons besoin de nos jours.
Ainsi, une « conversion » authentique ne consiste pas à induire ou à forcer quelqu’un à changer de religion, mais à lui inspirer le désir d’entreprendre une transformation intérieure. Nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir de transformation de l’esprit. Si, dans le cas d’une performance physique, on bute vite sur des limites infranchissables, l’esprit est beaucoup plus flexible. On ne voit guère pourquoi ni comment il pourrait y avoir, par exemple, une limite à l’amour et à la bonté. Nous ne sommes pas tous également doués pour cultiver ces qualités humaines, mais nous avons tous la capacité de progresser continuellement tout au long de notre vie, grâce à des efforts persistants, afin de devenir une meilleure personne et de contribuer à la réalisation d’un monde meilleur.
Matthieu Ricard
la méditation au quotidien
Le jour où j’ai décéléré
Pourquoi ralentir ? Et, surtout, comment ? Habituée à vivre vite, notre journaliste a tenté l’expérience. Et a découvert, à sa grande surprise, les bienfaits de la décélération. Confessions d’une ex-femme pressée.
Au bureau, ma chef m’appelle Lucky Luke, et ce n’est pas pour mes paires de bottes ou mes gros ceinturons. J’ai toujours tenté de dégainer plus vite que mon ombre, je n’y peux rien, je suis née pressée. Enfant, je voulais être adulte. Comme tous les enfants, bien sûr. Mais un peu plus, sans doute. À 2 ans, je me levais tôt pour préparer mon petit déjeuner seule, raconte-t-on en famille : « Toujours tout fait plus vite, plus tôt que tout le monde. » Qui préférerait s’entendre dire qu’il a toujours tout fait plus lentement, plus tard que les autres ? La vitesse parle de précocité, d’autonomie puis d’efficacité, de rentabilité… Elle soulage les parents, satisfait les employeurs, arrange les amis qui n’ont jamais à attendre aux rendez- vous. Aussi n’est-ce pas sans une pointe de fierté que j’admets être du genre rapide. Pour moi, être en avance, c’est être à l’heure et, être à l’heure, c’est déjà être en retard. « Avez-vous une idée du retard que vous cherchez à rattraper ? » me demande un jour une psychanalyste. « Retard » ne m’évoque rien d’autre que le lapin d’Alice au pays des merveilles. Toujours pressé. Évidemment, il a rendez-vous chez la reine : cela vous met plus d’un lapin en état d’urgence. Quant à ce verbe, « rattraper »… Il n’y a guère qu’un écart qu’il me soit impossible de rattraper : les huit années qui me séparent de ma soeur aînée et admirée… Un de ces moments magiques de l’analyse où, soudain, le plafond se fendille et laisse apparaître une évidence. Viennent également sur le tapis de son cabinet mon inquiétude à l’idée de « rater quelque chose », la sensation insupportable de rester sur mes acquis, de voir le monde avancer tandis que je stagnerais, de « prendre racine », consciente qu’il y a là bien des angoisses à apaiser.

Je ne veux renoncer à rien
Mais je n’ai pas que cela à faire. Allongée sur ce divan durant quarante-cinq minutes, en pleine journée, ce n’est pas la position que je préfère. Enfant, j’ai vu mes parents constamment debout ou à table. Eux-mêmes n’ont jamais vu leurs parents vivre autrement qu’en pleine action. « Il y a toujours quelque chose à faire », répétait ma grand-mère, et « Ne flânent que les bons à rien ». Dotée de cet héritage, je suis en effervescence dans Paris, ce « refuge pour les infirmes du temps présent » (inL’homme pressé, de Paul Morand – Gallimard 1990), et dans cette époque, qui a fait de l’urgence un mode de vie. Dans une société qui confond vitesse et précipitation, les plus lents et les moins réactifs sont suspectés de freiner la marche du progrès. « Derrière le mythe de l’urgence, il y a la garantie du dépassement, de l’extrême limite, de l’excellence, de la performance, et pour ainsi dire de l’héroïsme », remarque la sociologue et psychologue Nicole Aubert.
Alors j’accélère, et joyeusement. Un sentiment de puissance m’étreint : je tiens mon temps par les rênes, je le dompte et le maîtrise. Pour un peu, je pourrais le compresser, l’écraser… le tuer. Pierre Niox, l’« homme pressé » de l’écrivain Paul Morand, se plaignait de ne pouvoir faire qu’une seule chose à la fois, « ce qui nous retarde tellement ». C’était dans les années 1940. Moi, j’ai mon téléphone portable, mon ordinateur, mes messageries…, technologie mise au service de mes fantasmes de démultiplication. Me voici dans la peau d’une sorte de Vishnou spatio-temporelle, capable de réaliser de multiples tâches dans l’instantanéité, ou presque, de mes désirs. Pouvoir tout faire, ne renoncer à rien, jouir du maximum : je ne doute pas que des fantasmes de toute-puissance sous-tendent mes pics d’accélération. « Je vais vite, très vite / J’suis une comète humaine universelle / Je traverse le temps », chantait, il y a quinze ans, avec Noir Désir, une génération (la mienne !) insolente d’aspirations. Cet Homme pressé (sur l’album 666,667 de Noir Désir) est devenu l’hymne de l’individu moderne dans toute sa prétention à profiter de l’existence à la puissance mille. Pourtant, comment profiter de quoi que ce soit, à ce rythme ?

Je fais l’expérience de la paix
« Si tu ne trouves pas le calme, ici et maintenant, tu le trouveras où et tu le trouveras quand ? » La phrase a sur moi l’effet d’un électrochoc. Assise en tailleur sur un zafu, un coussin de méditation, face à un mur blanc, comme la vingtaine d’autres personnes venue participer à cette sesshin ( Retraite de méditation intensive, suivie, en l’occurrence, au Centre Dürckheim, à Mirmande – Drôme, dirigé par le maître zen Jacques Castermane) , je viens de prendre un coup dans le ventre. Je la connais cette citation de maître Dôgen, moine bouddhiste japonais. Mais, ici, dans le silence du dojo, et prononcée comme une douce évidence par Jacques Castermane, maître zen, elle me fait monter les larmes aux yeux. Cette notion de calme, soudain… Oui, c’est bien cela, en effet, que je cherche à atteindre dans l’urgence. Le calme. Cet état tant espéré, attendu, sans cesse reporté à « après » : « une fois ce dossier bouclé », « une fois les enfants couchés », « une fois en week-end »… La phrase de Dôgen m’émeut par la brutalité avec laquelle elle me révèle combien je fais fausse route : il n’y a rien à « faire » de particulier pour trouver le calme. Rien. « La vie, poursuit Jacques Castermane, ne commence pas après la vaisselle ou après le balayage : savoure chaque instant que tu vis. » Et cette saveur exige inévitablement de la lenteur. Ralentir, c’est ressentir. Vivre le présent dans toute sa capacité à nous rassasier de calme. « Zazen, c’est la rupture. Rupture avec notre quotidien, nos habitudes. C’est, de fait, l’occasion de se regarder être. Et de constater que, le plus souvent, nous n’agissons pas, nous réagissons : réactions mentales, émotionnelles, physiques…
Zazen, c’est la voie de l’action. » « Action » : ce mot que je fais habituellement rimer avec précipitation et multiplication d’expériences se résume ici à ce que vit mon corps dans l’immobilité. Cela me paraîtrait fou si je n’étais pas en train de le ressentir à travers ma respiration et mon léger balancement qu’elle provoque naturellement. Les pensées m’assaillent, envie de bouger, des fourmis dans les pieds… « L’ego n’aime pas cette rupture avec son fonctionnement habituel. Alors il intervient : les pensées, de nouveau, nous habitent, inutiles. Pour arrêter leur flux, il nous faut retrouver l’attention à la respiration. » Et, sans cesse, « tout reprendre à zéro ». L’expression me rassure : elle me rappelle qu’il est toujours possible de revenir au calme. Entre deux séances de vingt-cinq minutes de zazen, cinq minutes de kin-in : l’expérience est la même, mais se vit debout, en marchant lentement. Très lentement. Dans une lenteur que je ne mesure plus, je tente de me laisser porter par le balancement d’un pied sur l’autre, doucement, je sens que chaque jambe travaille intensément, hanches, fesses… Coureuse de fond, j’apprends à marcher. « Zazen est terminé, l’exercice continue », invite Jacques Castermane. À l’extérieur du dojo, en préparant le repas, en dressant la table, en balayant la cour, je m’efforce de rester dans cette pleine conscience, attention précise à chaque action – qui, de fait, est lenteur.
Étonnamment, cela ne me demande aucun effort : je n’ai pas la sensation de me contraindre à ralentir, mais de suivre un rythme interne qui tombe juste. Mon rythme. Je me sens bien. Après quatre jours au Centre Dürckheim, je ne suis plus moi. Ou, plutôt, j’ai l’impression d’être moi comme jamais. D’avoir été remise à l’endroit, de marcher vraiment, de respirer vraiment. Quelque chose comme un retour à l’essentiel qui rend impensable toute nouvelle fuite en avant. J’existe, j’en suis consciente, cette action en soi me suffit pour ne pas ressentir le besoin d’en accumuler dix en même temps. Mais, ce que je peux ici, dans l’atmosphère paisible et bienveillante du centre, est-ce que je le pourrai chez moi, à Paris, dans ma vie rythmée par les impératifs, les délais et par les agitations de la foule stressée ? J’en doute sérieusement.

Et j’ai raison. De retour dans mon quotidien, je me sens tortue dans un monde de lièvres. Non pas trop lente, mais trop tranquille. Cependant, comme la tortue de la fable, je continue à mon rythme, en toute quiétude. Et dois bien constater que j’arrive à temps, boucle mon travail dans les délais, fait ce que j’ai à faire : La Fontaine avait vu juste. Sinon qu’il ne suffit pas de partir à point pour tenir à son rythme dans un monde en accéléré : il faut accepter de choisir. Renoncer. Au travail, savoir déléguer et « procrastiner » : ce n’est pas parce qu’un dossier n’est pas traité dans la minute qu’il va m’exploser à la figure…
Dans la vie privée, sortir moins et s’asseoir plus. Un travail de révision des priorités s’impose, une sélection des désirs devient indispensable. L’heure est aux renoncements nécessaires. Tout cela, je le savais, au fond, j’en connaissais la nécessité. Mais, grâce à cette « voie de l’action », désormais, je le ressens. Cela ne passe plus par la tête, mais par le corps, et la nuance est radicale. Par un retour sur le ressenti et sur la respiration, tous ces choix, à ma grande surprise, se font presque d’eux-mêmes. Souvent, la tentation du « toujours plus » me reprend. Ma cadence s’accélère pour se caler sur celles des autres et, bientôt, pour tenter de les dépasser. La différence, c’est qu’à présent je m’en rends compte. Et je sais qu’il ne tient qu’à moi de retrouver mon rythme. Ralentir. Bien faire ce pas. Puis ce pas. Tout reprendre à zéro. Ne pas me dépêcher de faire la cuisine pour passer rapidement à table, pour aller me coucher tôt… Non : aimer préparer le repas, vivre chaque geste, savourer. La lenteur est sensuelle, rappelle Milan Kundera. Sur le chemin de l’école, ne plus dire à ma fille : « Vite, dépêche- toi, on va être en retard. » Non, vivre ce moment avec elle. Quitte à partir plus tôt pour pouvoir oublier l’heure. Et relire Montaigne : « Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors ; voire et quand je me promène solitairement en un beau verger, si mes pensées se sont entretenues des occurrences étrangères quelque partie du temps, quelque autre partie je les ramène à la promenade, au verger, à la douceur de cette solitude, et à moi. » Et à nous. À ce qui est là. La sensation d’urgence cède tout naturellement la place au plaisir.
Mais, à cette volupté, se substitue encore souvent la jouissance de l’urgence. Je me remets à penser qu’il y a trop à lire, à voir, à entendre, à apprendre pour se permettre la lenteur. De nouveau, je doute : ralentir ? Pour quoi faire ? « Posez-vous la question, suggère Jacques Castermane : “Suis-je né pour aller vite ? Pour me lever vite, me doucher vite, déjeuner vite, partir vite au travail ? Et pourquoi finalement ? Pour arriver vite au cimetière ?” À vous de voir. »
Le joli mois de février

Chaque année quand revient Février, je m’émerveille.
J’aime Février.
D’abord parce que c’est le mois de mon anniversaire.
Mais pas seulement…
Février est un pince sans rires.
Il fait le fier, le froid, l’hivernal mais il cache son jeu. En secret il nous prépare une saison nouvelle, une résurrection.
J’aime sentir ce qui frémit en catimini, qui se prépare secrétement, qui couve sous la terre encore gelée ou sous la neige, tout ce qui se trame en sourdine et qui nous promet l’eveil du printemps dans quelques semaines. Les coulisses de la nature bruissent de milles et unes préparations mystérieuses….. qui éclateront bientôt de vert, de lumière et de soleil.
Comme les forces de vie et de guérison en nous. Elles avancent parfois masquées, elles semblent si ténues, et pourtant elles sont toujours là, pretes à se mobiliser, à nous élever, à nous porter, à nous régenerer. Si nous écoutons le rythme, si nous acceptons l’hiver, la jachère, la terre nue, le froid , la maladie pour ce qu’ils sont, alors nous nous ouvrons à la possibilité du renouveau . Nous découvrons que sous le manteau glacé pointent déja de petites pousses vivaces . C ’est alors que la maladie peut nous conduire à plus de santé, que la dépression ouvre le chemin de la serenité, que les épreuves de vie nous emmenent vers la partie la plus elevée de nous mêmes.
Bon mois de février à tous,
la Lumiere
Voies du Yoga
Les quatre principales voies spirituelles pour la réalisation de Dieu sont Karma Yoga, le Bhakti Yoga, Raja Yoga et Jnana Yoga. Karma yoga est approprié pour un homme de tempérament actif; Bhakti Yoga pour un homme de tempérament de dévotion; Raja Yoga pour un homme de tempérament mystique; Jnana Yoga pour un homme de tempérament ou d’une enquête rationnelle et philosophique.La pratique du yoga conduit à la communion avec le Seigneur. Quel que soit le point de départ, la fin atteint est le même.
Karma Yoga est la voie de service désintéressé. Le travailleur désintéressé est appelé Karma-yogi.Bhakti Yoga est le chemin de la dévotion exclusive au Seigneur. Celui qui cherche l’union par l’amour ou de la dévotion est appelé le Bhakti-yogi. Raja Yoga est la voie de la maîtrise de soi. Celui qui cherche à avoir l’union avec le Seigneur à travers le mysticisme est appelé le Raja yogi. Jnana Yoga est la voie de la sagesse. Celui qui cherche à se réunir avec le Soi Suprême par la philosophie et l’enquête est appelé Jnana yogi.
L’homme est un étrange mélange complexe de volonté, le sentiment et la pensée intellectuelle. Il veut posséder les objets de ses désirs. Il a émotion et donc il se sent. Il a raison et donc il pense et ratiocinates. Dans certains l’élément émotionnel peut prédominer, alors que dans certains autres l’élément rationnel peut dominer. Tout comme la volonté, le sentiment et la pensée ne sont pas distinctes et séparées, de même aussi travailler, le dévouement et les connaissances ne sont pas exclusifs les uns des autres.
Certains soutiennent la pratique du karma yoga seul est le moyen de salut. D’autres soutiennent que la dévotion au Seigneur est le seul moyen de la réalisation de Dieu. Certains croient que le chemin de la sagesse est le seul moyen d’atteindre la béatitude éternelle. Il ya encore d’autres qui détiennent que tous les chemins sont également efficaces pour apporter de la perfection et de la liberté.
Pour contempler le Soi dans tous les êtres est Jnana, la sagesse; à aimer le Soi est Bhakti ou la dévotion, de servir le Soi en tous est Karma, ou de l’action. Lorsque le Jnana-Yogi atteint la sagesse, il est doté de la dévotion et engagé dans une activité désintéressée. Karma yoga est pour lui une expression spontanée de sa nature spirituelle, comme ha voit le Soi en tout. Lorsque le dévot atteint la perfection dans la dévotion, il est possédé de la sagesse et de l’activité. Pour lui aussi le karma yoga est une expression spontanée de sa nature divine, comme il voit l’unique Seigneur partout. Le Karma Yogi atteint la sagesse et de dévouement quand ses actions sont tout à fait désintéressé. Tous les chemins sont en fait l’une, dans laquelle les différents tempéraments soulignent un ou l’autre de ses constituants indissociables. Fournitures de yoga la méthode par laquelle le Soi peut être vu, aimé et servi.
Le Yoga de la Synthèse est la forme la plus appropriée et puissant de Sadhana. Dans l’esprit, il ya trois défauts, Mala ou de l’impureté, Vikshepa ou lancer, Avarana ou un voile. L’impureté devrait être enlevé par la pratique du karma yoga. Le lancer doit être retiré par le culte ou Upasana. Le voile devrait être démoli par la pratique de Jnana Yoga. Seulement alors la réalisation du Soi est possible. Si vous voulez voir clairement votre visage dans un miroir, vous devez enlever la saleté dans le miroir, le garder stable et retirer le revêtement aussi. Vous pouvez clairement voir votre visage dans le fond d’un lac que si la turbidité est retiré, l’eau qui est agité par le vent est rendue encore et si la mousse qui est couché sur la surface est enlevé. Même si dans le cas de la réalisation du Soi. Le Yoga de la Synthèse apportera développement intégral. Le Yoga de la Synthèse développer la tête, le cœur et la main harmonieusement et conduire à la perfection.
Aimer la main ouverte
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