La posture de méditation est le reflet corporel de la qualité de la méditation, un rapport essentiel existe entre la position du corps et l’attitude de l’esprit.
Il existe plusieurs postures de méditation, elles sont tooutes des postures assises ce qui empêchent l’endormissement et le dos doit toujours être droit : Siddhâsana, Vajrâsana, Ardha Padmâsana, Sukhâsana mais la plus correcte est Padmâsana, le Lotus.
Evidemment, on adapte la posture assise s’il y a des problématiques physiques. On peut alors être en assise avec le dos contre un mur et on peut méditer sur une chaise
La posture de méditation doit être Sukka Stirha : ferme et confortable. Elle doit être tenue longtemps et sans effort.
Pourquoi la posture du Lotus – Padmâsana – est la plus correcte ?
Le yoga distingue 5 instruments subtils d’action et de perception :
- les pieds (locomotion)
- les mains (préhension)
- les organes génitaux (reproduction)
- anus & uretère (excrétion)
- langue & bouche (expression)
Empêcher les instruments d’action d’agir, c’est bloquer l’instrument subtil de perception. C’est un moyen efficace pour s’isoler des stimulations extérieures et diminuer l’agitation du mental.
Dans les tendons, les capsules articulaires, les muscles, il y a des récepteurs spécialisés qui mesurent l’état de tension et d’élongation des fibres qui les environnent.
Ces récepteurs sont liés à la substance réticulée activatrice dans le bulbe rachidien.
Quand il y a élongation, la substance réticulée est activée et le cerveau s’éveille
Les mains et les pieds sont orientés vers le haut et marquent :
o Un désir de sublimation de l’activité mentale
o Une aspiration a faire monter la conscience de l’intellectuel vers le spirituel
o La volonté de faire monter la conscience du bassin vers les épaules et la tête.
Le dos des pieds en contact avec l’intérieur des cuisses libère la respiration abdominale par réaction réflexe et cela joue un rôle apaisant.
Les jambes sont verrouillées ce qui empêche le corps et le mental de bouger.
Les jambes croisées expriment l’unité de la vie et de la mort, du bien et du mal, des moyens habiles et de la sagesse, des principes masculins et féminins…
Le regard fixé vers le bout du nez ou vers le troisième œil (âjna chakrâ) sert a freiner l’activité de rêverie. On cherche ici à aller dans un état d’unité au-delà des images mentales, dans un état de fixité oculaire.
Dans la vie ordinaire, le dos est relâché, voûté, les mains et les jambes sont tendues. Dans la méditation, on inverse le processus, les mains et les jambes sont détendues, les muscles paravertébraux et la nuque sont maintenus avec un dynamisme de base. Le fait de garder la nuque tendue aide le mental à aller au delà de l’imagerie et du sommeil.
En gardant le dos bien droit, on permet à l’énergie intérieure ou prana de circuler plus facilement dans les nadis et l’esprit est plus vite apaisé.
La position de la langue évite que le perroquet intérieur ne se mette en action.
Raison ésotérique de cette posture:
Depuis les temps anciens l’homme pratique la méditation dans cette posture.
Certains ont atteint des états de consciences ultimes (Samadhi, Nirvana..) où l’homme entre en contact direct avec la réalité, au-delà des apparences illusoires que nous apportent les sens.
L’homme contacte alors la réalité cosmique ultime . Cet homme ramène sur le plan de la conscience ordinaire, de veille, une expérience dont il peut faire bénéficier les autres, et de plus les conditions permettant à d’autres d’atteindre le même état.
Quand un homme atteint le samadhi, il marque profondément son propre mental et le psychisme cosmique.
Se placer dans la même position facilite l’accès à ce type de conscience où tout nous est révélé.
Source du texte : http://syldefline.chez.com/