Cours de YOGA à St Maximin la Sainte Baume
Pour les débutants il est logique de privilégier un travail allongé à plat dos sur le sol. L’élève peut s’y détendre plus rapidement et laisser agir la pesanteur en évitant tout effort volontaire excessif. On lui laisse ainsi le temps de mieux connaître son corps et de prendre conscience de sa respiration.
S’étendre à plat dos, la nuque au sol, la tête dans l’axe du corps et les bras allongés de chaque côté. Se détendre en pratiquant le mouvement du regard intérieur, de haut en bas et de bas en haut, synchronisé avec la respiration et en déplaçant la conscience de même.
Plier les genoux pour mettre les deux pieds, écartés, à plat sur le sol. Mettre le bassin en rétroversion, le haut vers le sol et le bas vers le plafond, pour plaquer les lombes au sol.
Placer les mains sur le crâne, les avant-bras joints, et agir sur les bras pour appuyer le menton sur la poitrine. L’image qui aide à comprendre le mouvement est celle de deux bobines chargées de fil. L’une est située à la tête et l’autre au bassin. Elles tournent en sens inverse, ce qui tend le fil entre les deux. Le fil qui s’allonge, c’est la colonne vertébrale qui s’étire.
Passer ensuite les deux bras de chaque côté de la tête, le dos des mains glissant sur le sol pour allonger les bras, tout en poussant sur les talons et les fesses afin de maintenir toujours les lombes au sol.
L’exercice consiste à rechercher le geste, plus ou moins rapide, qui corresponde au rythme respiratoire qui convient au pratiquant dans le moment présent. Lorsque la synchronisation entre les deux est parfaite, les mains touchent le sol au-dessus de la tête exactement lorsque les poumons sont remplis et, au retour, les mains touchent le corps lorsque les poumons sont vides de souffle, compte tenu de l’air résiduel. L’aisance est également parfaite et il en résulte une ambiance harmonieuse.
Le pratiquant peut alors, sans inconvénient, ralentir progressivement le geste, améliorant sa respiration en allongeant le souffle. L’exercice est très efficace pour assouplir le diaphragme et mobiliser les côtes dans le sens longitudinal sans perturber le système nerveux sympathique.
Lorsque les mains sont revenues sur le corps, pour terminer l’exercice, les poumons étant vides, l’élève inspire volontairement par les deux narines puis décroise brusquement ses doigts laissant ses bras tomber relaxés de chaque côté du corps sur une expiration « purifiante ». Cette respiration purifiante s’exécute la bouche grande ouverte et est provoquée par le brusque mouvement des bras tombant de chaque côté du corps, provoquant une puissante sortie d’air par rentrée rapide du ventre et remontée du diaphragme. (…)
Roger Clerc
Extrait de Revue Française de Yoga – Juillet 1995