L’émission d’un son porté par l’expiration permet d’aller au bout de cette dernière. Cette exploitation maximale de l’expir est particulièrement bénéfique dans la pratique yoguique, où le souffle est essentiel : ainsi, associer posture et chant védique, mantra court ou bija mantra, si la posture elle-même est juste, est très positif.
Dans ses aspects pratiques, le yoga nous offre une série d’instruments permettant de trouver un équilibre dans notre vie physique, psychologique, mentale et de parvenir ainsi à l’Unité intérieure. Comme d’autres « voies spirituelles » où la psalmodie joue un rôle considérable pour éveiller le corps et l’âme à une dimension subtile, le yoga a magnifié l’outil phonique pour en faire une voie à part entière. Krishnamacharaya considérait cette voie du son comme la plus grande discipline (tapas), comme un moyen d’évolution fondamental et très efficace. […]
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La pratique élaborée à partir de la vibration sonore peut prendre plusieurs formes:
– la mise en place de sons (voyelles, phonèmes – syllabes simples) pour accompagner l’expiration dans les postures
– l’utilisation de mantra courts (bija man-tra ou mantra védiques) pour soutenir l’expiration dans la pratique posturale
– la récitation d’un texte védique en posture assise.
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Elle s’appuie sur certaines particularités du sanscrit:
– la richesse de son alphabet (50 phonèmes),
– une phonétique particulière qui distribue les consonnes d’après leur lieu d’émission dans le corps, partant du plus profond (gutturales) vers le plus extérieur (labiales),
– les correspondances établies par les textes entre les plans microcosmique et macrocosmique: les traditions shivaïte et tantrique considèrent l’univers tout entier comme issu du son primordial, chaque élément de cet univers étant représenté par une lettre ; de même, le corps humain est considéré comme un grand mantra contenant toutes les lettres de l’alphabet sanscrit,
– l’existence d’une énergie particulière inhérente à ces phonèmes, chaque phonème portant en lui une charge qui lui est propre, issue de la fragmentation du son primordial et déterminant des résonances avec certaines parties du corps ou certains plans de l’être.
Les sonorités particulières offertes par le sanscrit, de par la charge énergétique contenue dans les phonèmes et dans les associations de phonèmes, jouent un rôle déterminant dans les effets produits même si d’autres langues peuvent engendrer certains effets similaires (tous les sons utilisés dans ces pratiques ne sont pas exclusifs du sanscrit). […]
Rassurons les personnes inhibées par l’émission vocale : il ne s’agit pas d’une technique vocalement complexe, les mantra se chantent ou plutôt se psalmodient sur trois notes. La préparation posturale et respiratoire qui précède les exercices contribue à poser la voix: chanter faux n’a donc plus aucune raison d’être. Au contraire, bien des élèves dépassent leur appréhension et découvre le plaisir – voire même la joie – d’émettre ces sons.
Ces sons sont émis vocalement. Pour des personnes plus avancées, on prescrira quelquefois de les prononcer mentalement. Cette façon de faire permet alors de se concentrer sur un son ou sur un mantra aussi bien à l’expiration qu’à l’inspiration. L’effet sur la concentration est particulièrement intense. […]
L’expérience montre que l’emploi d’un son porté par l’expiration permet généralement d’allonger celle-ci, avec toutes les conséquences qui en découlent: effet sur la détente, le recentrage, l’intériorisation, la concentration. On remarque ainsi que les postures exécutées sur l’expiration, du fait de l’allongement du souffle et de la concentration qui accompagnent l’émission du son, ont tendance à être pratiquées plus à fond dans le sens où les résistances habituelles peuvent se résoudre plus aisément.
Dans certains mantra (notamment dans le chant védique), où chaque phrase se prononce sur un souffle, ces phrases s’enchaînent en s’allongeant progressivement : on retrouve ici la construction typique d’un prânâyâma, à visée éducative pour le souffle et déterminant tous les effets propres à l’allongement de l’expiration avec, en plus, les effets particuliers de la vibration sonore.
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Sous réserve d’appliquer une attitude juste.
L’émission d’un son, pour être correcte et efficace, nécessite une attitude corporelle précise: une bonne conscience de l’ancrage et de la verticalité du dos, une maîtrise du diaphragme, une excellente sangle abdominale et une bonne capacité à détendre le thorax, la gorge, le visage… Des exercices préliminaires au chant sont donc recommandés pour obtenir cette maîtrise. Réciproquement, la maîtrise de l’émission vocale permet de développer la conscience de l’ancrage, la qualité du dos, de la sangle abdominale et du souffle. A l’instar de la posture qui se construit sur la double règle de sthirasukha, le son se construit sur un ancrage, une solidité du dos et de l’abdomen, et sur une bonne qualité de détente. Cette notion est fondamentale, tout particulièrement dans la pratique en assise. […]
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Des sons à manier avec précaution.
La manipulation de ces sons devra se faire avec beaucoup de précautions car la vibration sonore démultiplie généralement les effets d’une posture ou d’une respiration.
Un son dynamisant comme HRAIM associé à une posture d’ouverture peut rééquilibrer une personne sans énergie, mais peut aussi modifier un état d’être dans le sens d’un excès de rajas.
De plus, la façon de régler l’émission de ces sons/vibrations – les prononcer plus ou moins fort, plus au moins haut, plus ou moins vite – détermine des effets plus ou moins apaisants ou dynamisants. Il s’agit donc là d’un savoir faire assez subtil qui nécessite d’être guidé. Ces dernières remarques sont valables également pour le chant védique.Elisabeth Libraire
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Qu’est-ce que le yoga ?
Le symbole Om sur l’une des portes de l’ahram
L e yoga est une science du corps et de l’esprit qui comprend une grande variété d’exercices et de techniques. Bien que d’origine orientale, il a été très bien intégré et mis en pratique en Occident, que ce soit sous sa forme originale ou sous une forme adaptée. C’est un système essentiellement pratique qui peut profondément aider les gens dans la vie quotidienne et dans l’exploration des aspects plus profonds de la vie. Les techniques employées utilisent des postures physiques, des pratiques de méditation et de respiration ainsi que la relaxation profonde. Dans sa forme la plus épurée, on le connaît et on l’apprécie comme une gymnastique douce, un moyen efficace d’obtenir la santé et le bien-être physique. Dans sa forme la plus profonde, il peut nous éveiller à la vraie sagesse, à la joie et à la compassion.
De nombreuses personnes se sentent concernées par le yoga car il propose une réponse aux problèmes de l’homme moderne et de la société, sa pratique apporte de nombreux bénéfices. Il peut soulager divers types de maladies si répandues aujourd’hui, par exemple l’hypertension, les problèmes respiratoires, le diabète, les troubles digestifs, le mal au dos, la dépression et la migraine. Il peut jouer un rôle important et efficace dans la gestion du stress, dans l’amélioration de la capacité de travail et dans la relation aux autres.
En approfondissant nos pratiques et nos objectifs, nous pouvons vraiment découvrir un système merveilleux pour permettre l’exploration intérieure et l’évolution personnelle. Le mot « yoga » signifie « relier » ou « unir ». Par sa pratique, un adepte peut commencer à équilibrer tous les aspects de son être — physique, émotionnel, mental et spirituel — c’est à dire tous les éléments nécessaires pour avoir une vie pleine et harmonieuse.
Nous entrons dans un « nouvel âge » et beaucoup de systèmes et de techniques de connaissance de soi refont surface. En fait le yoga englobe la plupart de ces nouvelles techniques et elles ont été pratiquées sous des formes diverses pendant des milliers d’années. Le yoga est un système « sans âge » d’une grande valeur, offrant chaque individu l’occasion d’une qualité de vie améliorée.
Asanas
La pratique du yoga commence avec l’aspect le plus extérieur de la personnalité — le corps physique. Les Asanas nous aident à maintenir le corps en bonne santé en relâchant les tensions, en massant les organes internes, en améliorant leur fonction et en procurant une plus grande souplesse à la colonne vertébrale, aux muscles et aux articulations.
Pranayama
Les techniques respiratoires sont importantes non seulement par l’apport en oxygène qu’elles procurent au corps et la fortification des poumons, mais aussi par ce qu’elles ont un effet direct sur le cerveau et sur nos émotions, en équilibrant le système nerveux et en nous mettant en contact avec des énergies plus subtiles et d’autres aspects de notre être.
Relaxation et méditation
Yoga Nidra est une pratique très efficace dans laquelle on apprend à se relaxer, en relâchant les tensions physiques et mentales. C’est une prise de conscience intérieure qui permet de se relier au subconscient et d’atteindre un état de conscience supérieur. La pratique peut être utilisée pour l’autoguérison, pour accroître sa propre créativité ou pour se transformer.
Antar Mouna est une méditation de base. Sa pratique permet une prise de conscience du fonctionnement et des bruits intérieurs du mental. On apprend à devenir le témoin de ses pensées et de ses émotions, à les accepter. De cette façon, on calme et on apaise l’activité mentale, apportant ainsi l’expérience du silence intérieur.
Ajapa Japa est une autre forme de méditation ; par la répétition constante d’un mantra, le mental se libère de toutes les tensions, ce qui en retour fait remonter à la surface les causes de la plupart des souffrances physiques et mentales.
Techniques de nettoyage
Neti est une technique de nettoyage du nez avec de l’eau salée tiède. Elle contribue à l’état de bonne santé du système respiratoire nasal et apporte une aide efficace dans la prévention contre les rhumes, la fièvre, la sinusite, la poussière et la pollution.
Shankhaprakshalana est une technique de nettoyage complet du tube digestif, de la bouche à l’anus. Il est d’habitude pratiqué deux fois par an, au printemps et à l’automne, il allège le tube digestif et le débarrasse de toute impureté. Un régime alimentaire spécial est prescrit à la suite de cette pratique.
Note importante : ces pratiques doivent être enseignées sous la conduite d’un professeur de yoga qualifié.
l’espace du Coeur

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La tradition indienne, si soucieuse d’établir un Ordre à partir du Chaos primordial, est à l’origine d’une théorie extrêmement complexe qui sert de fondement aux voies du Yoga et qui fait du corps un champ d’investigation d’une richesse infinie : elle définit l’être incarné comme composé de différents « corps » ou « fourreaux » successifs (sharira) représentatifs des différents niveaux de fonctionnement de l’humain (physique, énergétique, émotionnel et intellectuel) et organisés autour d’un centre où siège la Conscience. Cette même « physiologie mystique » décrit un certain nombre de cakra (roues, cercles) interdépendants, assimilables à des « niveaux d’être ». La voie du Yoga offre de nombreuses techniques « d’ouverture de conscience » et de purification permettant de les transcender. L’être, ainsi métamorphosé, peut alors accéder à l’expérience de cette Conscience suprême et infinie.
Un des drames de l’homme contemporain, provient de ce que cet ordonnancement subtil est mis en déséquilibre, voire en rupture ; le dysfonctionnement qui s’ensuit engendre alors toutes sortes de désordres tant sur le plan du microcosme humain que sur celui du macrocosme dans lequel s’inscrit l’Univers tout entier.
En effet, deux pôles prennent aujourd’hui une place prépondérante au détriment des autres : l’un, relié aux valeurs matérielles de la vie conduit l’homme moderne à surestimer le rôle du corps, à une simple enveloppe charnelle et à privilégier « l’avoir » sur l’« être » ; l’autre valorise l’activité hyperationnalisante du cerveau et accentue les tendances de notre mental à la dispersion. Le subtil équilibre qui permet à l’être de s’exprimer harmonieusement dans toutes ses dimensions (physique, émotionnelle, intellectuelle et spirituelle) est rompu et, dans bien des cas, les possibilités d’évolution vers plus de plénitude s’en trouvent oblitérées.
Entre les deux, le cœur est devenu un lieu d’« appoint », confiné à son rôle de simple réceptacle des activités sentimentales, symbole de l’amour profane, de l’amitié et de la droiture …
Mais la nostalgie est là, de plus en plus intense, qui pousse bien des êtres, conscients de ce déséquilibre et des souffrances qu’il engendre, à retrouver les valeurs oubliées, à redynamiser cette partie d’eux-mêmes laissée dans l’ombre, à explorer leur dimension d’intériorité et réhabiliter le cœur en tant que siège de la connaissance, de l’intelligence, de la sagesse, de la vie affective …
Cependant, le chemin est long et ardu. Il nécessite beaucoup de temps, de patience, de réflexion et un désir très fort d’abandonner le superflu pour laisser place à l’Essentiel et redonner à ce centre, intermédiaire entre le plan vital et le plan intellectuel sa valeur de lieu « crucial », situé à la croisée des valeurs symboliques de l’horizontalité et de la verticalité et, ainsi, nous éclairer et nous relier à la source de lumière qui occupe l’espace du cœur.
Elisabeth Libraire
La RESPIRATION
I- Généralité
La respiration est un domaine où, d’une technique à l’autre, circulent beaucoup de règles arrêtées et peu fondées ; certains préfèrent utiliser l’inspiration pour s’installer dans une posture, d’autres privilégieront l’expiration. Nous entendons souvent parler que pour bien respirer, il est nécessaire de respirer par le ventre. Ailleurs on pense le contraire, il faut absolument développer la respiration costale.
En règle générale, l’occidental attribue la primauté à l’inspiration. Le Yoga, au contraire, affirme que toute bonne respiration commence non seulement par une expiration complète mais qu’il est aussi fondamental de respirer uniquement par le nez. (Voir plus bas, pourquoi respirer par le nez?). L’indien tient compte également de la grande symbolique de la respiration, « donner pour ensuite recevoir ».
Il y a deux grands types de gestes respiratoires :
- Ceux qui se servent des côtes, ils les ouvrent à l’inspire et les ferment à l’expire,
- Ceux qui se servent du caisson abdominal, le ventre se bombe à l’inspire et se rentre à l’expire.
Ces deux types de respiration correspondent à deux façons fondamentales différentes de mobiliser les poumons.
Ils peuvent se mixer et se combiner de toutes sortes de manières, ce qui va donner quantité de respirations. Il n’y a donc pas de bonne et de mauvaise respiration.
II- L’action bienfaitrice de la respiration
Sur le plan physique :
- Apport d’oxygène au sang, élimine les déchets gazeux et donc purifie le sang et l’organisme,
- Brassage des différents organes, régule les fonctions digestives et améliore le transit, action essentielle sur l’assimilation des aliments et la combustion des graisses,
- Régule le fonctionnement du cœur, le soulage.
Sur le plan psychologique :
- Calme le mental, diminue le stress è élimine blocage et tensions,
- Améliore la concentration et l’attention, développe le système sensoriel,
- Equilibre le système neurovégétatif, système sympathique et parasympathique
III- La respiration et le Yoga
C’est la « clé de voûte » du Yoga.
Nous essayons d’installer un souffle de qualité, une respiration lente, régulière, silencieuse et ample à la fois. Chacun à sa manière respire en mobilisant plus ou moins toutes les parties du buste, les zones hautes comme les zones basses.
En Yoga, nous distinguons 3 types de respiration, ou 3 différents étages respiratoires:
- La respiration abdominale ou diaphragmatique. Le diaphragme s’abaisse au moment de l’inspiration, l’abdomen se bombe. C’est de cette façon que respire la majorité des hommes. C’est la façon la moins mauvaise de respirer. La base des poumons se remplit d’air, le diaphragme descend dans la cavité abdominale provocant un massage doux et constant des organes.
- La respiration costale s’effectue en écartant les côtes, en dilatant la cage thoracique comme un soufflet. C’est la respiration athlétique. Le bas des poumons n’est pas ventilé.
- La respiration claviculaire. L’air pénètre dans les poumons en soulevant les clavicules. Seule, la partie supérieure des poumons reçoit un apport d’air frais. C’est la moins bonne façon de respirer.
La respiration complète : elle englobe les trois modes de respiration qu’elle intègre en un seul mouvement ample et rythmé.
Le rythme de notre respiration change avec nos pensées et avec nos émotions.
D’autres rythmes sont également concernés par cette modification, comme nos mouvements viscéraux et le battement de notre cœur qui est le mouvement intérieur le plus perceptible.
Il existe donc une corrélation étroite, facile à observer entre :
Cependant, la respiration a une particularité. Elle peut être soumise, à n’importe quel moment, au contrôle de notre volonté, c’est-à-dire à notre esprit.
En effet, la respiration est la seule fonction sur laquelle nous pouvons avoir une action directe à tout moment.Elle occupe donc une place privilégiée, elle constitue le lien entre le corps et l’esprit.
Si les mouvements de l’esprit et les émotions ont une influence sur notre respiration, nous pouvons à l’inverse influencer notre état mental émotif en modifiant la respiration.
Des recherches récentes effectuées dans ce domaine par l’école française de kinésithérapie, ou médecines manuelles, ont souligné l’apparition fréquente de « phéno-spasmes » (contraction et altération du diaphragme, principal muscle respiratoire) parmi les patients souffrant d’anxiété.Devenir attentif à sa respiration peut être une grande découverte, voire même une vraie révolution.
Sur le tapis, l’exercice de la respiration nous donne le temps de goûter l’air que nous inspirant puis le temps de le laisser filer tranquillement dans le temps de l’expiration. Et nous nous rendons compte que la respiration, tout naturellement et progressivement se ralentit. Pour cela il est nécessaire simplement de demeurer dans la conscience de la respiration.
Etre attentif à l’air qui pénètre dans les narines, et à l’air qui ressort des narines.
Etre dans la sensation corporelle de ce qui se « déplie » à l’inspire et de ceux qui se « replient » à l’expire avec douceur et fluidité, sans secousse, sans saccade, sans arrêt.Et petit à petit, par votre attention, votre vigilance, un souffle de qualité s’installe, lent, régulier et ample à la fois. Le mental est enfin à l’arrêt et n’utilise plus d’énergie pour créer les pensées. Le rythme cardiaque peut ralentir. Le régime économique est installé.
« Laissez-vous inspirer silencieusement comme si vous cherchiez à sentir le parfum d’une fleur aussi longtemps que possible et expirez délicatement comme si vous pouviez souffler sur la flamme d’une bougie sans la faire vaciller ».
IV- Pourquoi respirer par le nez ?
Il vaut mieux respirer par les narines, qui filtrent les grosses impuretés, et elles permettent également un réchauffement de l’air.
Il existe dans le nez des terminaisons nerveuses réflexes qui commandent le diaphragme. Les grands sportifs portent des écarteurs de narine pour courir, et on a pu mesurer que cet accessoire augmente de 40 % l’oxygénation d’effort.
En respirant par le nez, nous stimulons à chaque souffle notre hypophyse qui est le principal régulateur de notresystème endocrinien, puisque les voies respiratoires du nez longent la base du crâne en stimulant également notre cerveau.Le fait de respirer par le nez, ralentit les pensées et nettoie le nez et prévient efficacement les rhumes.
Le yoga nous apprend aussi qu’en inspirant, nous captons dans cet air le » prâna « , c’est-à-dire l’énergie de vie que nous avons besoin et qu’en expirant, nous permettons au « prâna » de se diffuser dans tout notre corps. Aussi, en respirant plus lentement nous donnons le temps de mieux capter et de mieux diffuser le « prâna« .
Tout comme vous devez inspirer par le nez pour sentir une odeur, il faut également inspirer par le nez pour absorber le maximum de prâna, car c’est derrière le nez que se trouvent les organes olfactifs à travers lesquels leprâna passe pour atteindre le système nerveux central et le cerveau.
1-Travail sur l’expiration
a) Le déplacement du négatif, blocages, tensions, crispations.
« Faites comme si vous inspirez par le sommet de la tête et expirez dans chaque partie du corps, dans les zones d’accumulation de tension :
Tout d’abord dans la tête en prenant soin de relâcher tous les muscles sous la peau, détendre le maxillaire inférieur,
Ensuite, le cou, la gorge, les épaules en laissant s’enfoncer les épaules;
Et pour finir, l’abdomen, et le fond du ventre jusque dans les jambes jusqu’au bout des pieds,
Prolongez l’expire et expirez à chaque fois dans ces zones, comme si votre souffle chassait toutes les tensions, comme un fluide qui coule dans tout le corps emportant toutes les tensions, ouvrant tous les barrages »,
Totalisation ensuite de l’ensemble du corpsNota : cette technique peut également se faire en appliquant les mains sur la partie que vous voulez soulager et en marquant la fin de l’expire et de l’inspire par un petit temps de suspension de souffle (1 à 2 secondes max).
Il est important pour terminer de laisser s’éveiller un sentiment de bonheur vital.b) Pour se calmer, pour se relaxer profondément, stimule le parasympathique;
« Inspirez naturellement comme si vous inspiriez par le sommet de la tête et expirez jusqu’au fond du ventre, dans les tissus et cellules les plus profondes en allongeant l’expiration ». Pas de limite de temps pour cet exercice.c) Pour rétablir ou redonner de la confiance en soi,
Inspirez puis à chaque expiration, laissez glisser cette phrase, en formulation mentale, « j’ai confiance en moi ». Plusieurs fois à chaque expire.
2- Le travail sur l’inspire
Pour re-donner de l’énergie et stimuler le système sympathique:
« A chaque inspire, insoufflez la vie dans chaque partie du corps et à l’expire un sentiment de bonheur vital ».
VI- Comment respirer ? du Dr Bernadette de Gasquet
Si je vous dis, comme au cours de gymnastique, de respirer à fond que faites-vous ?
Vous inspirez, en soulevant les épaules, la poitrine, puis vous vous effondrez en soufflant. Donc votre ventre est entré à l’inspiration, ressorti à l’expiration, juste l’inverse de la physiologie.
En effet, c’est toujours comme ça qu’on respire à la gym.Alors il faudrait d’abord gonfler le ventre ?
Surtout pas, c’est très désagréable et ça pousse sur le ventre au lieu de détente. Il ne faut pas non plus expirer en rentrant le nombril, c’est beaucoup trop haut, on se plie en deux et on pousse vers le bas.
Mais alors que faut-il faire pour bien respirer?
D’abord s’étirer, quelle que soit la position, et toujours commencer par l’expiration :
- Premier principe : commencer par l’expiration, c’est-à-dire serrer la ceinture « taille basse » pour remonter les organes abdominaux, et chasser l’air. Si vous êtes à la verticale (debout, assis), cela donne l’impression de remonter le bébé et de ne jamais descendre sur lui. Expirer, c’est grandir, mincir, et non se tasser et sortir le ventre comme dans le modèle de la gym.
Pour mieux remplir il est nécessaire de bien vider
Dans le Yoga il y a une grande symbolique : donner pour ensuite recevoir.- Deuxième principe : l’inspiration est passive, pour éviter les surpressions dans le bas ventre. Il n’y a aucun effort à faire, seulement à « relâcher l’éponge », relâchez le ventre cela se fait tout seul.
- Troisième principe : lutter contre la pesanteur, si les autres mammifères n’ont pas de problèmes respiratoires, ni de problèmes de dos, c’est qu’ils sont à quatre pattes. En nous redressant, nous avons ajouté un obstacle : la pesanteur. Il faudra donc l’intégrer, afin de ne pas de l’aggraver, mais de chercher au contraire à en éliminer les effets. Le tube de dentifrice, (voir dessin).
Il faut donc penser au périnée en respirant.
- Contractez bien le périnée d’abord, puis commencez à serrer le bas du ventre, en expirant,
- relâchez le périnée, sentez bien cette redescende du plancher et laissez le ventre se détendre, l’air entrer dans les poumons.
Ainsi, l’expiration comme l’inspiration partent du périnée qui est une sorte de starter.
Le diaphragme
C’est un muscle du système autonome, il n’est pas nécessaire de commander sa contraction. Heureusement sinon nous serions obligés de penser à respirer de jour comme de nuit.
Il joue aussi un rôle de pompe et va aider le cœur à assurer le retour veineux.
Pour bien respirer il est nécessaire d’effectuer une inspiration abdominale, c’est-à-dire sentir le ventre qui se gonfle et l’expiration doit venir du fond du ventre c’est-à-dire du périnée et pour éviter le problème du tube de dentifrice, (voir lien: la respiration), une hyper pression à chaque fois sur le périnée.Pour que le « piston diaphragme » puisse se mobiliser correctement, il est indispensable que la statique soit bonne.
Une posture cambrée, un dos rond tassé ne permettent pas une respiration libre. Essayez de respirer à fond en étant enfoncée dans le canapé, vous sentirez tout de suite un blocage.La respiration fait partie de la fonction de nutrition et d’élimination et pour mettre en mouvement cette fonction, il existe 2 catégories de muscles, elles mêmes réparties en 4 groupes. Voir tableau plus bas.
Le diaphragme est le muscle principal de la respiration. Il est large et mince et sépare horizontalement le tronc en deux cavités :
- le thorax (poitrine)
- l’abdomen (ventre), dont la contraction permet l’inspiration (par l’augmentation du volume du thorax).
Il forme à la base du thorax, une coupole musculo-aponévrotique percée de plusieurs orifices permettant le passage de :
- De l’œsophage
- De l’aorte abdominale
- Du canal thoracique
- De la veine cave inférieure
a) Les insertions:
Il est attaché :
- À la paroi abdominale,
- Aux vertèbres lombaires,
- Aux dernières côtes,
- Au sternum
- Au péricarde du coeur par un tissu tendineux
Les insertions sont de 3 types :
Sternales:
- par des faisceaux très courts, grêles. Ils délimitent la fente de Marphan, et sont bordés par les faisceaux costaux.
Costales:
- La face endothoracique des côtes
- Du 7em au 9em cartilage costal et la 10eme côte
- Sur l’arcade costale de la 1ere côte
- Sur l’arcade du carré des lombes (qui devient le ligament arqué latéral)
Vertébrales: naissent de piliers fibreux
- Pilier droit: sur la face ventrale des corps vertébraux de th12 à L3.
- Pilier gauche: sur la face ventrale des corps vertébraux de th12 à L2.
b) Sa forme:
En forme de dôme, a convexité supérieure, les fibres du diaphragme se réunissent en un centre, sur un tendon aplati et circulaire, point culminant de cette coupole : le centre phrénique.
Il est comparable à l’image d’un trèfle à quatre feuilles :
- Quatre feuilles représentant quatre corps musculaire
- Une tige et les espaces entre les 4 feuilles représentant les bandelettes fascio-aponévrotiques du muscle. La tige pourrait représenter la suspension du muscle au médiastin ainsi que son lien avec le système fascia global du corps.
Il comprend 2 parties :
- Une partie centrale, charnue, tendineuse : le centre sphérique (partie claire sur le dessin fig 3)
- Une partie périphérique musculaire, s’insérant tout autour du thorax avec :
- Les six dernières paires de côtes
- L’appendice xiphoïde
- Le rachis lombaire par les piliers du diaphragme.
c) Le diaphragme relié à la colonne vertébrale
Théoriquement, se sont les insertions vertébrales (D12, L1, L2, L3) du muscle.
En réalité, les mouvements s’échelonnent sur 10cm de long, au point d’inflexion de la zone vertébrale du diaphragme : D12, L1, L2, dite zone libératoire du diaphragmeLe diaphragme est commandé par les nerfs phréniques sortant de la 4eme vertèbre cervicale.
Il faut donc débloquer C4, et toute la zone cervicale, puis libérer la zone mécanique D12, L1, L2, si l’on veut avoir une action thérapeutique complète sur ce muscle et donc sur la respiration en général.On comprend que, dans une conception juste de la biomécanique du corps, tout se tientet qu’une bonne respiration ne dépend pas uniquement d’un bon diaphragme et d’une bonne éducation respiratoire, et que l’entraînement doit toujours être complémentaire avec une vision globale de la pratique :
- Bonne colonne vertébrale
- Bons abdominaux
- Bonnes narines etc.
III- Fonction: son mécanisme respiratoire
C’est le principal muscle inspiratoire, second cœur, sans lequel la respiration n’est plus possible.
Dans un premier temps lorsqu’il se contracte, il s’aplatit et l’ensemble des insertions périphériques inférieures est fixe, et le raccourcissement musculaire entraîne une descente du centre phrénique.
Un vide se crée dans la cavité thoracique et exerce une pression dans la cavité abdominale. Le vide est comblé par l’expansion du tissu pulmonaire et l’air inhalé.Cette poussée abdominale déclenche, entre autres, une intervention synergique, en partie par réflexe myotatique du muscle transverse.
Cette descente provoque une augmentation de la pression intra-abdominale.
Le contenu abdominal et le muscle transverse forment alors un point d’appui fixe au centre phrénique déjà stabilisé par la résistance à l’élongation des fascias vertébraux du médiastin auquel il est suspendu.
A partir de ce moment là, les points qui étaient mobiles (le centre phrénique et le contenu abdominal) deviennent fixes et les attaches costales du diaphragme s’étirent.
L’appui du centre phrénique sur le contenu abdominal fait intervenir :
- Le muscle transverse,
- Plus ou moins les autres muscles abdominaux (obliques et grands droits),
- Les muscles du périnée.
La pression exercée sur le bas de l’abdomen favorise l’accouchement et la défécation.
Quand le diaphragme se relâche et reprend sa forme de dôme, l’air est repoussé (expiré) et les poumons se contractent.
Bien que les muscles intercostaux et abdominaux fonctionnent également lors de la respiration, pendant le sommeil, la respiration est essentiellement due aux contractions du diaphragme.La convexité de la coupole s’explique :
- Par l’existence d’une pression intra thoracique négative, qui joue le rôle de la force d’aspiration
- Par la pression des viscères, et de la paroi abdominale qui le repoussent vers le haut
- Par la suspension du diaphragme et plus particulièrement du centre phrénique à l’ensemble membraneux, fascia.
Le diaphragme, muscle essentiel de la respiration, agrandit le thorax dans ses 3 diamètres.
1-Diamètre vertical :
En se contractant, il abaisse son centre et ainsi, allonge le diamètre vertical. Il agit alors comme un piston glissant dans un corps de pompe. L’abaissement se trouve limité par la mise en tension des éléments du médiastin auquel il est suspendu, et la présence des viscères et des muscles abdominaux, sur lesquels il s’appuie
2-Diamètre transversal inférieur
A partir du moment où le diamètre vertical se trouve au maximum de son ouverture, le centre phrénique s’appuie sur la masse abdominale, maintenu par les fibres du médiastin, il devient le point fixe, à partir duquel les fibres musculaires agissent pour élever les côtes. Ainsi le diaphragme agrandit le diamètre transversal du thorax inférieur. Les côtes inférieures se déplacent dans l’espace en un mouvement dit en « anse de panier ».
3-Diamètre antéro-postérieur
Par son action sur le sternum, il élève les côtes supérieures, provoquant l’allongement du diamètre antéro-postérieur. Le mouvement est dit « bras de pompe », ou de haut en bas, et d’avant en arrière.
En fait ces mouvements se font simultanément.
Les autres actions que celles liée à la respiration :
Le diaphragme est le grand ouvrier de la respiration, donc de la vie
- Il délimite le monde de la respiration en haut et celui de la digestion en bas.
- Il masse sans cesse les organes, favorisant l’absorption de l’oxygène et le dégagement du gaz carbonique.
- Il permet un contrôle du trac, car son point d’attache frontal correspond au plexus solaire, qui est un centre énergétique important, siège de nos émotions. Travailler au maintien du calme du diaphragme va donc nous permettre du même coup de maîtriser nos émotions et de pouvoir mieux gérer notre trac.
- Il permet d’abaisser volontairement notre rythme cardiaque en maîtrisant la vitesse de l’inspir et de l’expir et ainsi de maintenir ou de retrouver un calme physique, même dans une situation stressante.
- Il sépare les chakras du haut et ceux du bas, c’est un muscle qui ne s’arrête jamais, de la naissance à la mort.
- Il fonctionne seul, mais peut être soumis à la volonté.
http://yog-lavie.eklablog.com/
le Yoga pour les genoux
Les genoux sont situés à la partie moyenne des jambes de l’homme. Ils ont pour rôle de soutenir le corps et d’assurer la locomotion.
Les genoux sont composés d’os, de ligaments, de tendons et du cartilage.
L’arthrite et l’arthrose sont deux maladies qui se manifestent aux genoux.
La bursite, l’entorse et la tendinite sont les maux de genoux les plus courants.
Le problème est encore plus compliqué pour les athlètes du haut niveau. Une blessure au genou pourrait les amener à arrêter de jouer parce que la mobilité articulaire est importante dans tous les sports. Il faudra environ trois semaines à six mois de récupération pour que les genoux puissent fonctionner correctement à nouveau.
Traitement des problèmes liés aux genoux
Les traitements pour les problèmes liés aux genoux dépendent de la gravité de la blessure.
Certaines blessures peuvent exiger la prise d’analgésiques. D’autres nécessitent des séances de physiothérapie ou des séances de massage et de rééducation.
Les blessures graves peuvent nécessitent quant à eux une chirurgie du genou.
Le Yoga et les blessures aux genoux

Le yoga peut contribuer à rétablir des blessures ou des maladies au niveau du genou.
– Asanas : aident dans le rétablissement de la souplesse de l’articulation et dans le renforcement des muscles
Si elles sont faites avec un bon alignement de l’os de la jambe et des articulations, elles contribuent à rendre les genoux plus forts.
Le yoga est pratiqué uniquement pendant la récupération et non pas lorsque la blessure est encore récente.
Il est pratiqué uniquement pour vous aider à vous rétablir.
La faudrait cependant demander une autorisation de votre médecin avant de pratiquer le yoga dans ce cas.
Il est le seul à connaitre exactement votre situation et donc le seul qui est apte à vous conseiller.
Voici les postures conseillées aux personnes souffrant de douleurs au niveau des genoux.
La posture du Cadavre (Savasana)
Pour bien vous détendre, vous devez d’abord vous familiariser à la façon avec laquelle on doit être tendu.
u gaz dans l’estomac.
C’est ce qui arrive quand on pratique la posture du cadavre.
La posture de la libération des gaz digestifs (Pavanamuktasana)

Le terme Pavanamuktasana vient du mot sanskrit « pavane » qui signifie l’air ou le vent et «Mukta», qui signifie liberté ou libération.
Cette posture agit principalement sur le système digestif. Elle aide à éliminer l’excès d
S’étaler et Plier la jambe en avant

La Pratique égulière de cette posture peut renforcer et étirer l’intérieur et l’arrière des jambes ainsi que votre colonne vertébrale. Les personnes atteintes de problèmes de dos devraient éviter de se pencher complètement en avant.
Pour les débutants, vous pouvez utiliser des accessoires comme une chaise pliante qui sert comme support à vos avant-bras.
La posture du Triangle (Trikonasana)
Dans l’art hindou, le triangle est le symbole puissant du divin.
On le trouve fréquemment dans les mandalas yantras et il est utilisé lors de la méditation.
Pour en savoir plus sur la posture du Triangle (Trikonasana)
La posture du Cobra (Bhujangasana)
La posture de Cobra améliore la souplesse vertébrale et renforce les muscles du bras et du dos.
En outre, elle est efficace pour soulager les irrégularités menstruelles et la constipation.
Soulèvement d’une Jambe
Cette posture du yoga est effectuée en vue de préparer le corps à d’autres exercices.
Elle est bénéfique aux jambes, aux muscles du bas du dos et à la zone abdominale.
La pratique de cette posture consiste à soulever une jambe et à laisser l’autre par terre.
La posture du pélerin (Salabhasana)

Si la posture Cobra travaille principalement sur le haut du dos, la posture du pèlerin atteint la partie inférieure. Cette posture renforce également la région abdominale, les bras et les jambes.
Un autre aspect qui la rend différente de nombreuses postures, c’est qu’elle implique un mouvement rapide. Découvrez comment cela est fait dans cette section.
La posture de la Relaxation
La première étape dans la pratique du yoga est d’apprendre à détendre votre corps et votre esprit.
Vous devez d’abord savoir pourquoi la relaxation est essentielle dans la pratique du yoga.
Vous devez en particulier apprendre la posture du Cadavre ainsi que les autres techniques de relaxation physique, mentale et spirituelle.
Notez que le fait de vous pousser-vous même à la douleur n’est pas la meilleure façon d’agir.
Le yoga est pratiqué uniquement pendant la récupération et non pas lorsque la blessure est encore nouvelle. Il est pratiqué uniquement pour vous guider dans la récupération et l’amélioration de la santé de vos genoux.
Les recommandations du médecin sont toujours préférable avant de pratiquer le Yoga.
http://www.guideyoga.org/
Le Yoga Pour Le Chakra Anahata
Nom; Anjaneyasana , le Croissant de Lune
Le nom de cette posture vient du Dieu Hindou Hanuman. Sa mère s’appelé Anjani et donc ils l’ont appelé Anjaneya. Il y a de nombreuses postures dédiées à Hanuman et c’est l’une d’entre elles.
Le nom de ‘Croissant de Lune’ vient de la forme de posture lorsqu’on la prend. Il y a aussi une autre posture appelé ‘Ardha Chandrasana’ qui est plus populaire avec ce nom.Différentes postures de Yoga ont des effets sur différents Chakras. Les postures physiques stimulent l’énergie du Chakra et dans le méditation et Pranayama, vous vous concentrez sur la manière dont cette énergie est distribuée dans votre corps.
Le 4eme Chakra est appelé le Chakra Anahat et est situé sur votre cœur. Il est aussi appelé le Chakra du cœur et bien sûr est relatif à l’amour et aux émotions amoureuses. Chaque problème concernant nos relations avec les autres, avec notre partenaire, dans le mariage ou dans une relation amoureuse, est lié au Chakra du cœur. Avec les postures de Yoga ci-dessous, vous pouvez travailler sur l’ouverture du Chakra du cœur, et laisser les émotions couler et s’exprimer sans les éliminer. A chaque fois que nous les supprimons, nous créons des blocages qui s’expriment aussi à travers des maux physiques.
Pratiquer les postures de Yoga ci-dessous pour stimuler l’énergie du Chakra du cœur. Vous réaliserez bientôt à quel point vous ouvrez votre cœur pour de nouvelles émotions, et comment vous autorisez plus vos sentiments dans votre vie. Vous trouverez respect et reconnaissance de vous-même et de vos propres sentiments.
Le Yoga vous apporte l’amour. Essayez, vous ne serez pas déçus !
Comment faire l’Anjaneyasana
Tenez-vous droit en Samsthiti et vérifiez quelle narine est la plus active. Maintenant pliez-vous en Uttanasana Et placez vos 2 mains au sol à côté de vos pieds. Si vous respirez de votre narine droite, reculez votre pied droit. Gardez votre genou sur le sol mais descendez votre bassin le plus possible vers le sol. Gardez votre genou gauche bien du côté gauche.
Mettez vos mains en position de Namaste et montez-les au niveau de votre tête. Regardez vers le haut et penchez votre dos en arrière.
Restez dans cette position 30 à 40 secondes tout en respirant normalement ou en faisant le DirghaPranayama, la respiration profonde.
Pour revenir de cette posture, baissez vos bras, posez vos mains sur le sol et remontez doucement.
Faites cet exercice de l’autre côté aussi.Les bienfaits de l’Anjaneyasana
Anjaneyasana est une très bonne posture pour vos jambes, vous le sentirez en faisant l’exercice quelques fois. Il renforce les muscles inférieurs et supérieurs des cuisses.
Si vous souffrez de douleurs sciatiques à répétition, cette posture de yoga est aussi bonne pour détendre et apaiser les muscles ischio-jambiers et les muscles des jambes.
Il ouvre vos hanches et donne un bon étirement à votre dos, votre cou et vos épaules et aussi à votre front. Vos organes abdominaux auront plus de place.
En même temps vous ouvrez votre poitrine, ce qui donne plus de place à vos poumons et à votre cœur pour battre et pomper le sang de votre corps.
Vous remarquerez, en le faisant avec le genou sur le sol et en amenant le bassin vers le bas, vous aurez besoin de travailler plus pour garder votre équilibre.
Cette posture est bonne et recommandée spécialement pour les athlètes et les coureurs car elle étire et stimule le bas du corps. Les quadriceps et les ischio-jambiers des coureurs peuvent sont douloureux et durs et peuvent devenir rigide. Dans cette situation, cette posture est très bonne et apporte une stimulation positive, de l’étirement et la souplesse.
Comme un exercice ‘à cœur ouvert’, cette position est bien sûr bénéfique pour le chakra du cœur et stimules l’énergie Anahat.Variation de l’Anjaneyasana
Certains praticiens amènent le genou encore plus en avant, franchissant la ligne verticale du talon et du genou. Vous pouvez essayer cette pratique car vous serez en mesure de baisser encore plus votre bassin.
Vous remarquerez toutefois que le travail des muscles est très différent dans cette position.
Si vous souffrez de douleurs aux genoux ou de blessures, cette position mets le genou plus en avant et donc lui fait plus de pression et pourrait nuire à votre genou. Dans ce cas, restez avec votre genou au-dessus de votre talon.Conseils et Aide
Les débutants auront des difficultés à tenir en équilibre en Anjaneyasana. Si c’est le cas, vous pouvez faire cette posture le long d’un mur, mettre le devant du pied contre, comme cela votre genou ne dépassera pas la ligne. Si vous avez besoin encore d’un soutien, vous pouvez pencher avec vos mains contre le mur quand vous descendez ou montez.
Une autre option pour faire cette posture plus facilement pour les débutants, est de poser le genou de la jambe arrière sur le sol.Quand éviter l’Anjaneyasana
Lorsque vous êtes en bonne santé cet exercice est bon pour votre cœur, mais si vous avez des problèmes de cœur, consultez votre médecin pour savoir si vous pouvez ou pas faire cette posture.
Si vous avez des douleurs dans le bas du dos ou une hernie, cela pourrait aussi ne pas être une bonne posture pour vous. Consultez votre médecin et votre professeur de Yoga.http://www.jaisiyaram.fr/
Les Mandalas
Le mandala, symbole universel, signifie cercle ou centre sacré.
C’est une création plus ou moins symétrique élaborée autour d’un point central.
Le mandala peut être de forme simple ou complexe. Il peut être enrichi de formes géométriques diverses mais aussi de symboles, de figures, de graphismes etc.
Chaque mandala se doit en tout cas de représenter une idée de convergence et d’équilibre par rapport à un centre réel ou fictif.L’origine des mandalas reste indéterminée. La création d’un univers, c’est-à-dire le big bang, ne serait-il pas lui-même le point de départ d’un immense mandala cosmique ?
Le zodiaque et notre système solaire, lui aussi, pourrait être comparé à un grand mandala dont le soleil occupe le point central. Les formes concentriques des fleurs ainsi que les formes particulières des cristaux de neige en sont deux autres exemples.
Chaque atome de matière vivante avec ses nombreuses particules tourbillonnantes autour d’un noyau central en sont également une représentation.On trouve des mandalas dans toutes les cultures, dans toutes les civilisations et à toutes les époques. De très anciens lieux de culte, comme « Stonehenge » qui remonte au néolithique, ont été disposés selon les principes éternels du mandala. En occident, les vitraux de certaines églises et ceux des grandes cathédrales ont été conçus selon le principe géométrique des mandalas. Ces magnifiques rosaces lumineuses en sont, pour nous occidentaux, le plus merveilleux exemple. En orient ses formes sont plus innombrables encore mais c’est surtout le bouddhisme tibétain qui en a perpétué la tradition jusqu’à nos jours.
L’objectif principal des mandalas est certainement de nous amener à la réflexion, à la méditation et à la quête de notre centre divin mais il peut être utilisé aussi à d’autres fins, y compris des fins thérapeutiques, à l’instar de la chromothérapie ou de la musicothérapie…
http://www.francelecture.net/
la Méditation
La méditation ne se mesure pas à l’aune du moi
S’il vous est arrivé de laisser de côté la pratique méditative pendant ces mois d’été, ne passez pas trop de temps à vous accabler de reproches. Reconsidérez plutôt avec sérieux ce propos de Karlfried Graf Dürckheim : « On sait que l’on est sur le chemin lorsqu’on ne peut plus s’en écarter ».En effet, chercher de bonnes raisons au fait que l’on a médité ou pas, c’est encore vouloir justifier cette pratique et l’enfermer dans des grilles de lecture définies par le moi.
La méditation ne se justifie pas, elle est sans usage, elle se présente sans référence et ne ressemble à aucune autre activité. Il n’y a pas à se dire : « C’est bien de pratiquer », « Je devrais pratiquer », ou encore : « J’aurais dû pratiquer ». Ces remarques ne font qu’introduire entre le moi et la pratique une relation de marchandage. Nul ne peut définir la méditation et nous ne pouvons nous définir par rapport à elle. En outre, la pratique ne s’aborde pas à petits pas (un pas en avant, trois pas en arrière), c’est un saut.
Afin de répondre à l’exigence du propos de K.G.Dürckheim, nous devons démontrer une confiance absolue dans l’action de s’asseoir, le dos droit, totalement immobile. Immersion sans retenue dans une pratique corporelle saisissante de simplicité et qui demeure inchangée depuis Bouddha. Expérience vierge de tout présupposé, à laquelle vous vous abandonnez chaque jour parce qu’elle est toujours neuve. La tenue juste, à elle seule, désorganise la pensée et ses stéréotypes.Quand nous regrettons de ne pas avoir suffisamment médité, nous soumettons notre pratique à « la surveillance du moi ». Si nous laissons dépendre notre assiduité d’une gratification du moi, nous perdons l’essence de la pratique.
Abandonnons marchandages et palabres inutiles; devenons simplement curieux de l’approfondissement de notre propre façon d’expérimenter. C’est cette curiosité qui devient alors invitation à la pratique, se soustrayant ainsi au contrôle du moi existentiel. La curiosité a quelque chose d’immédiat, elle ne nous engage pas dans le long terme, elle nous libère de cette idée d’une quête infinie. Elle nous introduit dans la méditation avec ce regard éveillé, totalement attentif à la manière dont nous sommes touchés par ce qui nous arrive. Personne n’est en mesure d’inciter quelqu’un à persévérer dans la pratique, il n’y a que la pratique pour expliquer la pratique et pour convaincre de pratiquer.
On ne peut pas « se forcer » à méditer et cependant il faut s’efforcer, jusqu’au point où l’on bascule dans cette évidence corporelle qu’est l’exercice méditatif. Là commence le chemin, parce que la foi en zazen (dont parle maître Hakuin) s’est suffisamment nourrie d’une pratique assidue. La foi ne peut se passer de la pratique, de même que la pratique ne peut se passer de la foi.
Négliger la pratique n’est pas un manquement par rapport au moi, puisqu’elle est sans usage pour le moi, mais par rapport à notre vraie nature, à ce qui nous fait être, un manquement quant à l’actualisation de ce que nous sommes au plus profond. Cela ne s’évalue pas en terme de regrets, de culpabilité.
Eric Baret
LES DIFFERENTS CORPS QUI NOUS CONSTITUENT
Ces 5 kosha qui nous enveloppent…
Nous sommes faits un peu comme des matriochkas, ces poupées russes qui s’emboitent les unes dans les autres sauf que nos « enveloppes » (en sanskrit : kosha) sont interdépendantes. Cela change tout…
Si le monde est qualifié d' »irréel » (cf. l’advaïta-vedanta), ce même monde, dans le relatif, existe bel et bien. Issue de l’absolu, la création s’est progressivement matérialisée, s’incarnant jusque dans les couches les plus denses de la matière. La manifestation[1] est donc présente partout, des niveaux les plus subtils aux niveaux les plus grossiers (terme non péjoratif). Les humains que nous sommes ne font pas exception à cette manifestation et, dès lors, possèdent en eux plusieurs plans (ou « niveaux ») d’existence de qualité variable. Pour être plus simple, nous pourrions dire que chaque être humain est composé de plusieurs « corps » qui s’emboitent les uns les autres et dont la nature est différente, allant du plus dense au plus impalpable.
La Taittiriya Upanishad[2], dans sa deuxième partie, décrit ce qui constitue l’homme, du plus matériel au plus spirituel et examine ces kosha, ces « emboitements », ces « enveloppes »[3]« entourant » l’âme individuelle (atman). Elle en distingue cinq, dont l’ensemble constitue chacun d’entre nous, un peu comme des poupées russes dont les parois incertaines communiquant entre elles, ne seraient pas des cloisons rigides mais des couches poreuses.
Ces « enveloppes » dérobent à notre perception l’identité de brahman (= le Divin, l’Absolu, le Soi). Pour « réaliser » que ce brahman (présent en nous et alors appelé atman[4]) est notre seule et véritable nature, il convient d’éliminer peu à peu tout ce qui fait écran à notre conscience et qui procède de l’illusion (mâya)[5] . Dès lors les « enveloppes » ne seront plus séparées les unes des autres : unifiées, elles nous apparaîtront comme apparences faussement multiples d’une seule vraie Réalité. Précisons que chacune d’elles est le support d’un niveau de conscience différent et d’un mode vibratoire particulier. Chacune se rattache à trois « corps » ou « formes » de plus en plus subtiles et constitue une transition entre la précédente et la suivante :
3 « corps » ou « formes » 5 kosha correspondant sthûla-sharîra (niveau corporel) Annamaya-kosha sûkshma-sharira oulinga-sharîra (niveau subtil) Prânamaya-koshaManomaya-kosha Vijnânamaya-kosha
kârana-sharîra (niveau causal) Ânandamaya-kosha Examinons les caractéristiques de chacune de ces enveloppes, de la plus superficielle à la plus intérieure :
Annamaya-kosha, l’enveloppe de nourriture, le corps physique.
» [De la nourriture naquit] l’homme. Cet homme, tel que nous le connaissons, est véritablement un produit de l’essence de cette nourriture. » (II,1,1)
Il s’agit là de l’enveloppe corporelle physique, dense, mesurable, constituée des éléments qu’on trouve également dans la nature.
Prânamaya-kosha, le corps énergétique, à l’intérieur du précédent.
« … différent de ce soi qui consiste en l’essence de la nourriture, bien que situé à l’intérieur de la gaine de celui-ci, se trouve un autre soi intérieur qui, lui, est fait de souffle, d’énergie vitale. » (II, 2, 1)
Ce revêtement est en lien avec le corps physique. C’est la gaine de la force vitale provenant du souffle vital (prâna) qui circule dans les nadi, l’énergie qui meut le corps, pousse à agir. En constante résonnance avec les énergies émanant de l’environnement immédiat (personnes, lieux, objets…), le corps prânique protège le corps physique en lui transmettant l’énergie dont il a besoin pour bien fonctionner. Tout ce que nous appelons « vivant », les plantes et les animaux possèdent ce revêtement.
Manomaya-kosha, l’enveloppe mentale.
« … différente de ce soi qui consiste en l’essence de l’énergie vitale, bien que situé à l’intérieur de la gaine de celui-ci, se trouve un autre soi intérieur qui, lui, est fait de conscience, de matière mentale, manas… » (II, 3, 1)
Ce « lieu » est celui des émotions, des sentiments (toujours contradictoires : j’aime – je n’aime pas), des mémoires (chitta) qui agissent sur les sens. Agités par les peurs, le doute et les désirs, ce que nous percevons à ce niveau est faussé car très subjectif. Plus ce champ relationnel sera équilibré, plus les vibrations émises sont bien reçues par autrui et donc apaisantes. A contrario, si nous sommes gonflés de colères plus ou moins refoulées, les autres s’éloignent de notre champ énergétique.
Vijnânamaya-kosha, l’enveloppe d’intelligence, de connaissance supérieure.
« … différent de ce soi qui consiste en l’essence de la matière mentale, bien que situé à l’intérieur de la gaine de celui-ci, se trouve un autre soi intérieur qui, lui, est fait d’intellect, de connaissance valide, vijnâna. » (II, 4, 1)
Reflet de l’Intelligence absolue (chit), capable de discriminer le vrai du faux par une prise de conscience supérieure ou par l’intuition, cette enveloppe renferme ahamkara (principe d’individuation) et buddhi (intelligence supérieure, faculté permettant l’éveil). Si l’ego manipule le mental pour satisfaire ses besoins, buddhi transcende ce même mental et permet le discernement. C’est le premier pas vers l’éveil (donc la fin de la tyrannie de l’ego), la découverte du vrai Moi et de son identité avec le Soi suprême. L’intensification de ce champ vibratoire est ouverture au monde suprasensible : elle transforme le sujet et ceux qui l’entourent.
Ânandamaya-kosha, l’enveloppe de félicité.
« … différent de ce soi qui consiste en l’essence de l’intellect, bien que situé à l’intérieur de la gaine de celui-ci, se trouve un autre soi intérieur qui, lui, est fait de félicité, ânanda. » (II,5,1)
A ce niveau, nous accédons au corps de béatitude, supérieur à tous les conditionnements. Le sujet se sent alors partie intégrante et non séparée de la création. Il acquiert une qualité d’être qui lui permet de guider les autres et de les inciter à abandonner leurs limitations égocentriques. Proche du Divin, non affecté, il reste néanmoins contenu dans la manifestation formelle : le sage qui veut atteindre la Libération doit renoncer à ce corps de félicité – et au désir même de franchir ce dernier seuil…
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La lumière du Soi, même si nous ne la percevons pas, est présente dans ces cinq gaines et non seulement dans la dernière. Insistons sur le fait qu’elles ne sont pas étanches et communiquent en s’interpénétrant. Leurs vibrations, de fréquences plus ou moins subtiles, peuvent entrer en harmonie. C’est ainsi qu’une sensation purement physique peut vibrer à d’autres niveaux et nous amener au seuil d’une « enveloppe » moins « grossière » que celle du corps matériel, car – nous l’avons déjà dit – ces enveloppes sont aussi des « niveaux de conscience ». Dès lors, il est patent que, par elles, nous sommes aussi mis en relation avec les enveloppes des êtres qui nous entourent et avec qui nous communiquons à des niveaux différents, de manière plus ou moins consciente.
Et en pratique ?
L’atman est comme englué dans ces fourreaux par les identifications qui me font croire que je « suis » ce que j' »ai »… C’est ainsi que, sans cesse, non seulement dans ce que je dis mais ce que je sens, je m’identifie…
– … à mon corps, à son bien-être, à sa souffrance, à ses apparences (« Je suis gros, bronzé, laid… »).Annamaya-kosha me retient prisonnier.
– … à l’agitation incessante ou à la passivité qui me caractérisent, à l’énergie qui m’anime (ou non), à mes sensations sans cesse variables (« Je suis affamé », « Je suis en forme »…) Prânamaya-kosha me retient prisonnier.
– … aux sentiments fluctuants (« Je suis enthousiaste, déprimé, impatient »…), aux émotions perturbantes, aux désirs incessants : acheter une maison, séduire ma voisine… Manomaya-koshame retient prisonnier. Tant que mon mental n’arrive pas à faire silence, tant que les souvenirs remontent en moi – y compris, bien sûr, les pulsions inconscientes, tant que cette machine à produire de l’émotion, des regrets et des projets fonctionne, je lui suis soumis. Je suis constamment en réaction (alors que je me crois dans l' »action »)
Et puis je m’approche de Vijnânamaya-kosha qui m’aide à percevoir ces trois prisons et à me libérer de leur pouvoir… Si j’ai vraiment accédé à ce niveau, je peux faire cesser les « fluctuations du mental » (donc le cours des pensées) ; je ne m’identifie plus aux émotions, aux peurs. Je deviens témoin : j’observe ce qui se passe en moi sans en être affecté. Je vois enfin ce qui « est » et non ce que je projette… Certes, j’aurai aussi à me libérer de cette enveloppe et de la suivante, la plus subtile, mais en attendant, avoir rejeté les trois premières constitue déjà un immense progrès !
Si j’arrive à me désidentifier, à me « désengager » (A. Desjardins) de l’ensemble, si je ne me limite plus à « être mon corps », à « être mon mental », mon regard traverse ces enveloppes et accède au cœur où brille la Lumière que rien ne fait plus jamais vaciller. C’est la fin des illusions et l’accession à la vérité concernant mon identité : atman – brahman.
L’individu qui « pénètre » la dernière enveloppe connaît le samâhdi, état de conscience supérieur, source d’une béatitude indescriptible. Sans parler de cet état somme toutes assez peu fréquent (que l’on peut cependant avoir expérimenté très fugacement, de façon totalement inattendue), qui n’a pas le souvenir de la joie hors norme éprouvée devant une œuvre d’art, picturale, musicale ou autre ? ou devant un coucher de soleil, un ciel étoilé, etc. ? C’est l’être entier qui est alors submergé et non seulement telle ou telle zone précise de l’être… Il convient donc de se faire attentif à certains signes qui nous aident à nous repérer sur le chemin, à pressentir ce que peut êtrel’atman et sa plénitude…
Que faire alors ?
Ce parcours (très théorique pour l’instant) que nous achevons dans ces dernières lignes peut aboutir à une question : que faire – ou comment faire ? Toutes les traditions offrent des « techniques » et le yoga en particulier. Les postures de yoga vont agir sur le corps physique, les techniques respiratoires sur le corps prânique ; pratiquer le prânâyâma, c’est pouvoir intervenir sur ses émotions (niveau de manomaya-kosha), se libérer peu à peu du petit moi étriqué – et ainsi de suite… Observation de soi, concentration, méditation purifient les corps subtils : les outils sont tous à notre portée ! N’oublions pas que, ces enveloppes étant reliées, travailler à mettre plus d’harmonie dans le corps, c’est aussi travailler à mettre plus d’harmonie dans le mental et à tous les autres niveaux. Tous les exercices en lien avec le yoga (âsanas, prânâyâma, mudras, bandhas) visent à cette « purification ». Mais il convient de développer parallèlement une qualité de conscience toujours plus affinée, plus globale, dégagée des impressions passées, des empreintes psychiques perturbantes, de l’ego et de ses exigences incessantes (y compris des progrès qu’il considère comme un juste retour des efforts accomplis). Il convient avant tout d’observer, autant et aussi souvent qu’on le peut, ce qui se passe en nous, sur les plans physique (sensations corporelles), prânique (respiration), mental (émotions). Observer sans juger, sans refuser. Fixer son attention sans se crisper, sans viser un quelconque dépassement. C’est simple mais nous n’y sommes pas habitués…
Au néophyte choisissant de faire confiance à ses facultés « naturelles » – donc bien souvent à ses ressources de pure volonté – nous formulerons une mise en garde : pour dépasser nos limites (physiques, énergétiques, mentales…) il convient d’abord de les accepter. On est libre de ce qu’on accepte, prisonniersde ce qu’on refuse. Refuser les limitations de son corps (trop raide, pas assez beau, etc.), de son mental (paresseux, etc.), c’est se crisper, rendre les kosha hermétiques, empêcher la circulation d’énergie entre eux. En revanche, accepter son corps et ses limitations, physiques mais aussi mentales, permet d’entrer dans un état de détente, donc d’accéder au deuxième fourreau (prânamaya-kosha), lié au corps subtil.
Unifier le corps, le cœur et la tête, cela peut nous mener, sinon vers la Libération, en tout cas vers l’exercice de cette liberté rare à laquelle chacun de nous peut prétendre sans être exagérément optimiste.
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