Le mandala, symbole universel, signifie cercle ou centre sacré.
C’est une création plus ou moins symétrique élaborée autour d’un point central.
Le mandala peut être de forme simple ou complexe. Il peut être enrichi de formes géométriques diverses mais aussi de symboles, de figures, de graphismes etc.
Chaque mandala se doit en tout cas de représenter une idée de convergence et d’équilibre par rapport à un centre réel ou fictif.L’origine des mandalas reste indéterminée. La création d’un univers, c’est-à-dire le big bang, ne serait-il pas lui-même le point de départ d’un immense mandala cosmique ?
Le zodiaque et notre système solaire, lui aussi, pourrait être comparé à un grand mandala dont le soleil occupe le point central. Les formes concentriques des fleurs ainsi que les formes particulières des cristaux de neige en sont deux autres exemples.
Chaque atome de matière vivante avec ses nombreuses particules tourbillonnantes autour d’un noyau central en sont également une représentation.On trouve des mandalas dans toutes les cultures, dans toutes les civilisations et à toutes les époques. De très anciens lieux de culte, comme « Stonehenge » qui remonte au néolithique, ont été disposés selon les principes éternels du mandala. En occident, les vitraux de certaines églises et ceux des grandes cathédrales ont été conçus selon le principe géométrique des mandalas. Ces magnifiques rosaces lumineuses en sont, pour nous occidentaux, le plus merveilleux exemple. En orient ses formes sont plus innombrables encore mais c’est surtout le bouddhisme tibétain qui en a perpétué la tradition jusqu’à nos jours.
L’objectif principal des mandalas est certainement de nous amener à la réflexion, à la méditation et à la quête de notre centre divin mais il peut être utilisé aussi à d’autres fins, y compris des fins thérapeutiques, à l’instar de la chromothérapie ou de la musicothérapie…
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la Méditation
La méditation ne se mesure pas à l’aune du moi
S’il vous est arrivé de laisser de côté la pratique méditative pendant ces mois d’été, ne passez pas trop de temps à vous accabler de reproches. Reconsidérez plutôt avec sérieux ce propos de Karlfried Graf Dürckheim : « On sait que l’on est sur le chemin lorsqu’on ne peut plus s’en écarter ».En effet, chercher de bonnes raisons au fait que l’on a médité ou pas, c’est encore vouloir justifier cette pratique et l’enfermer dans des grilles de lecture définies par le moi.
La méditation ne se justifie pas, elle est sans usage, elle se présente sans référence et ne ressemble à aucune autre activité. Il n’y a pas à se dire : « C’est bien de pratiquer », « Je devrais pratiquer », ou encore : « J’aurais dû pratiquer ». Ces remarques ne font qu’introduire entre le moi et la pratique une relation de marchandage. Nul ne peut définir la méditation et nous ne pouvons nous définir par rapport à elle. En outre, la pratique ne s’aborde pas à petits pas (un pas en avant, trois pas en arrière), c’est un saut.
Afin de répondre à l’exigence du propos de K.G.Dürckheim, nous devons démontrer une confiance absolue dans l’action de s’asseoir, le dos droit, totalement immobile. Immersion sans retenue dans une pratique corporelle saisissante de simplicité et qui demeure inchangée depuis Bouddha. Expérience vierge de tout présupposé, à laquelle vous vous abandonnez chaque jour parce qu’elle est toujours neuve. La tenue juste, à elle seule, désorganise la pensée et ses stéréotypes.Quand nous regrettons de ne pas avoir suffisamment médité, nous soumettons notre pratique à « la surveillance du moi ». Si nous laissons dépendre notre assiduité d’une gratification du moi, nous perdons l’essence de la pratique.
Abandonnons marchandages et palabres inutiles; devenons simplement curieux de l’approfondissement de notre propre façon d’expérimenter. C’est cette curiosité qui devient alors invitation à la pratique, se soustrayant ainsi au contrôle du moi existentiel. La curiosité a quelque chose d’immédiat, elle ne nous engage pas dans le long terme, elle nous libère de cette idée d’une quête infinie. Elle nous introduit dans la méditation avec ce regard éveillé, totalement attentif à la manière dont nous sommes touchés par ce qui nous arrive. Personne n’est en mesure d’inciter quelqu’un à persévérer dans la pratique, il n’y a que la pratique pour expliquer la pratique et pour convaincre de pratiquer.
On ne peut pas « se forcer » à méditer et cependant il faut s’efforcer, jusqu’au point où l’on bascule dans cette évidence corporelle qu’est l’exercice méditatif. Là commence le chemin, parce que la foi en zazen (dont parle maître Hakuin) s’est suffisamment nourrie d’une pratique assidue. La foi ne peut se passer de la pratique, de même que la pratique ne peut se passer de la foi.
Négliger la pratique n’est pas un manquement par rapport au moi, puisqu’elle est sans usage pour le moi, mais par rapport à notre vraie nature, à ce qui nous fait être, un manquement quant à l’actualisation de ce que nous sommes au plus profond. Cela ne s’évalue pas en terme de regrets, de culpabilité.
Eric Baret
d’Amour et d’eau chaude
Alors que la fraîcheur s’installe, le vent et les froidures de l’automne viennent nous donner les premiers frissons. Chez moi en montagne le poêle a bois a repris du service !!
L’ayurveda nous invite à nous réchauffer autant que le froid de l’extérieur nous saisit.
Les métabolismes du corps ont besoin d’une température idoine pour opérer – le foie par exemple travaille à 39/40°. Donc, il nous faut conserver notre chaleur malgré la météo extérieure. Les mouvements physiologiques permanents – respiration, circulation, transit,.. – ont besoin de maintenir leurs rythmes pour opérer, sans être ralentis ou accélérés par le froid.
La sagesse ayurvédique nous convie alors à garder la chaleur intérieure :
Prendre bien soin du corps en l’enveloppant dans des tissus doux, moelleux, épais, chaleureux.
C’est le moment de sortir le bonnet pour bien garder la chaleur de la tête, les gants et les chaussettes pour protéger les extrémités, et les écharpes et châles pour éviter les coups de froid sur la nuque, le cou et les épaules.
Forcer sur les câlins, les bisous, tout ce qui est doux et « chaudoudoux » (pour ceux qui connaissent ce merveilleux conte)
Penser à se masser – le mieux c’est avec une huile chaude – une huile culinaire bio sésame ou tournesol convient très bien – – au moins les pieds et les mains. Tout le corps, c’est encore mieux..
Manger chaud et cuit : de la soupe bien épaisse, des compotes tièdes ou chaudes bien épicées , des légumes juteux, des céréales bien tendres,
Eviter tout ce qui est sec, froid, glacé, cru .. Exit les glaces, les sandwichs, les grosses salades , les boissons fraîches ..
Exit aussi les biscuits (trop secs) , les chips (idem) et même les galettes de riz et autres trucs crunchy qui demandent trop d’eau et de chaleur du corps pour être assimilés.
Enfin, un des moyens simplissimes pour garder notre chaleur : boire de l’eau chaude. Ca c’est sur que comme remède, on fait difficilement plus simple ! Oui, oui j’ai bien écrit eau chaude, c’est à dire de l’eau pure, chaude . Pas du thé , de la tisane ou une autre boisson composée quelconque. Non rien que de l’eau, à température du corps ( 37/40° ) et un peu au delà selon le goût de chacun. Commencer et finir sa journée avec une tasse d’eau chaude peut faire une grande différence dans notre vie d’automne (et d’hiver !)
Et beaucoup, beaucoup, beaucoup d’amour !
Bel automne
http://www.ayurveda-france.org/
La porte du corps interieur
https://youtu.be/eyIJZ7mxTQw
Les 4 nobles vérités du bouddhisme – Thich Nhat Hanh
Méditation trataka

La méditation devient vraiment une expérience inoubliable quand nous avons atteint une profonde concentration. Le mot sanskrit « trataka » signifie regard fixe ou immobile. Sa pratique consiste à regarder un objet ou un point sans cligner les yeux et apporte une purification du mental et concentre toutes ses forces. Trataka est accessible à tous et porte ses fruits dès la première fois !
Trataka dans la tradition du yoga
Dans la tradition de hatha yoga cette belle pratique est décrite dans Gheranda Samhita et dans Hatha Yoga Pradipika où elle est considérée comme l’une des « shat karma kriya » : les 6 actions purifiant le corps. Trataka est la 6ème de ces pratiques qui concernent surtout la purification du corps physique :
Neti : détoxification des narines
Dhauti : vomissement yogique
Nauli : massage abdominal
Basti : lavement du colon
Kapalabhati : pranayama détoxifiant
Trataka : fixation du regard
Trataka est répertorié comme 6ème technique car elle fait le lien entre la purification du corps physique et le mental. Par la fixation le pratiquant améliore impérativement la vue, mais aussi se débarrasse de l’accumulation de pensées car avec trataka on stimule et éveille le sixième centre énergétique Ajna chakra.
Objet de trataka
Le plus souvent trataka est pratiqué avec une bougie. Mais vous pouvez choisir librement votre objet de trataka. L’important est qu’il ait du sens pour vous et qu’il vous amène le détachement du monde extérieur. Si par exemple on choisit de faire le trataka sur un gâteau ça ne va qu’exciter notre système sensoriel. Choisissez un objet fort en symbolisme et porteur d’une énergie de purification. Quand vous commencez à pratiquer trataka il faut toujours le faire avec le même objet. Vous pouvez choisir :
Flamme de bougie
Croix
Point noir sur le fond blanc
Pointe du nez
Lune
Etoile
Cristal
Fleur de lotus
Symbole AUM / OM
Lingam
Mandala
Yantra
Image de Divin (Shiva, Mère Divine, Krishna, Jésus, Buddha)
Si vous changez l’objet de trataka vous devez presque recommencer tout le travail à nouveau car il faut du temps au mental pour s’habituer à une forme extérieure avant de l’intégrer intérieurement et vous faire goûter au nectar de la concentration.
La pratique
Le regard extérieur « bahir trataka » :
Cette étape représente la fixation du regard sur votre objet physique de trataka. Pour calmer le mental suivez toujours votre respiration (pratique « ujjayi pranayama »). Placez l’objet de trataka à 50-60 cm au niveau de vos yeux. Installez-vous dans une position stable et ne bougez pas pendant tout le temps de la pratique. Un corps en mouvement amène l’attention au corps et détourne du trataka, restez donc immobile. Portez le regard aussi longtemps que vous le pouvez sans cligner les yeux. Détendez les yeux, vous pouvez les cligner quand vous en avez vraiment besoin. Détournez toute attention du corps ou des choses autour de vous, portez-la à votre objet. Si vous utilisez la bougie, sa flamme produit un effet hypnotique et la concentration sera agréable. Le mieux est d’utiliser la bougie au ghee (beurre clarifié). Vous mettez tout simplement le ghee dans un petit recipient et y déposez un bout de cordon en matière naturelle. La bougie au ghee produit l’odeur de noisette et apporte une énergie extremement pure. Si pendant trataka vos larmes coulent, laissez ce phénomène se produire car l’eau des larmes purifie notre vue des toxines subtiles. Le meilleur moment pour la pratique est tôt le matin ou le soir.
Combinaison du regard extérieur et intérieur :
Après 3-4 minutes de concentration sur l’objet trataka restez immobile et fermez les yeux en vous concentrant sur le point entre les sourcils (Ajna chakra). Si votre objet contraste par rapport à l’environnement autour (comme la bougie dans l’obscurité) une image mentale bien claire se dessinera dès que vous fermez les yeux car elle s’imprime sur la rétine. Une fois que cette image fond ouvrez à nouveau les yeux et revenez à « bahir trataka ».
Regard intérieur « antar trataka » :
Apres avoir fait 3-4 fois les étapes précédentes fermez les yeux et concentrez vous entièrement sur l’image mentale qui reste après trataka extérieur. Avec une puissante concentration cette image vous transporte profondément à l’intérieur et fait disparaître tout le reste. Si cela n’est pas le cas restez avec le regard extérieur et alternez avec le regard intérieur car le mental a besoin d’être apaisé.
Toute assise qui vous est confortable et où le dos reste bien droit convient à la pratique de trataka. Vous pouvez même tout simplement rester sur une chaise. Les textes de yoga conseillent la posture de Lotus (Padmasana) / semi-Lotus (Ardha Padmasana) ou le Tailleur (Siddhasana). L’important ici est que votre bassin soit ouvert (pour cela soulever les fessiers en vous asseyant sur une brique ou un coussin), ce qui donnera une base stable à la colonne vertébrale. Les genoux doivent toucher le sol (ou presque).
Comment ça fonctionne ?
Pendant la pratique l’empreinte de votre objet de concentration est projetée sur la rétine et grâce au nerf optique dans le cerveau. Les circonstances de la vie quotidienne font que des milliers de diverses empreintes sont transmises au cerveau chaque seconde. Ce débit puissant envoie des messages dans le système sensoriel et par la suite dans le système moteur. Ainsi, le corps devient agité, ce qui le fatigue sans que nous ne nous en apercevions. Avec trataka les impulsions nerveuses se réduisent, ce qui permet de ne pas dépenser l’énergie inutilement mais aussi de la diriger à l’étude de notre intérieur. Avec la pratique de trataka on prend conscience des processus intérieurs (y compris nos émotions et nos pensées) tout en regardant un objet à l’extérieur.
Les bénéfices de trataka
Avec une pratique quotidienne au bout de 2-3 mois vous pourriez noter une amélioration conséquente de votre mémoire, une meilleure efficacité dans l’expression de vos pensées, efficacité dans toutes les actions tout court, mais surtout une contemplation de la beauté intérieure plus profonde. Trataka nous offre une puissante détoxification mentale et est surtout une porte vers « dhyâna » (l’état d’absorption intérieure, la méditation), vers l’Union, qui est le but ultime de toutes les pratiques.
http://yoga-et-vedas.com/
LES OUTILS DU TANTRA: MANTRAS, YANTRAS ET MANDALAS
Le Tantra permet d’exprimer sa dévotion sous la forme de rituels qui utilisent les trois outils de base que sont les mantras, les yantras et les mandalas. Ces rituels ne sont pas basés sur la superstition ou sur une foi aveugle. Ils ont été mis au point de manière scientifique, systématique et pratique pour diriger le processus entier de la vie vers la transcendance.
A l’origine, toutes les religions utilisaient ces méthodes. Aujourd’hui, nous avons perdu de vue le but de ces rituels dévotionnels et ils ne sont plus en général, que des gestes automatiques et des actions dont le sens n’est pas compris par celui qui les pratique. Lorsque cela se produit, aucun bénéfice n’est retiré de la pratique du rituel.
L’esprit scientifique moderne considère les rites et les rituels essentiellement comme des superstitions car la dévotion n’a pas sa place dans la pensée scientifique moderne. Pourtant, le Tantra utilise les rituels de façon systématique et consciente pour rentrer en contact avec les choses que la science ne peut atteindre même avec ses instruments les plus délicats et les plus perfectionnés.
Les rites du Tantra sont utilisés pour accorder les différents niveaux de notre être qui sont en dehors de notre perception normale. Ils utilisent les mantras, les yantras, les mudras et toutes les actions qui rendent le mental calme, réceptif et concentré. Ils conduisent à l’expérience de la méditation qui transforme notre compréhension et notre relation avec la vie, avec nous-même et avec les autres.
Le Tantra a pour but de transformer tout acte de la vie en un rituel de sorte que tout individu réalise chaque action et chaque pensée avec un sentiment de dévotion et une conscience éveillée.
Le fait de se laver, de s’habiller, de s’asseoir pour accomplir un rituel, d’offrir différents sacrifices symboliques, l’union de l’homme et de la femme, tous les stades de développement depuis la conception, la naissance, le mariage jusqu’à la mort sont transformés en un rituel.
Il s’agit de rester conscient en permanence de ses actes et de ses pensées, qu’il s’agisse d’une cérémonie ou d’une tâche quotidienne. Chaque acte doit être accompli avec une totale attention, pas de façon mécanique ou inconsciente et cette concentration nous prépare éventuellement à la méditation. Ainsi, le rituel tantrique n’est pas confiné dans les temples. Il est accompli dès l’instant où nous sortons du lit le matin jusqu’au moment où nous y retournons le soir.Mantras
Avec les yantras et les mandalas, les mantras constituent l’aspect le plus important du Tantra, son essence. Ils sont presque toujours utilisés ensemble pour former des combinaisons puissantes. Le mantra est le véhicule de la conscience alors que les yantras, les mandalas ou les devatas sont la forme de la conscience. Cela s’applique aussi à toute chose autour de nous : la forme est l’expression et le mantra est le véhicule de l’expression.
Le mantra est le lien direct avec la conscience.
Le monde que nous connaissons est matérialisé et prend forme à travers le mantra, à travers le son avec tous ses niveaux et ses degrés de subtilité. Le mantra issu du substratum de Shiva est un moyen de retracer le chemin jusqu’à la source et de nous immerger à nouveau dans la conscience.
L’être intérieur propre à chacun est constamment en contact avec quelque chose de bien plus grand que les limitations de notre individualité mais nous n’en avons pas spontanément conscience. Le mantra installe un état de résonance entre un individu et les profondeurs de son être. C’est un outil pour rentrer en harmonie avec les forces cosmiques intérieures.Yantras
Un yantra est une forme spécifique ou un mandala composé de formes et de figures géométriques. C’est une forme très puissante de mandala et une concentration puissante sur un yantra peut conduire à la réalisation de notre nature supérieure. Le mot yantra veut dire instrument.
C’est en effet, un outil pour nous accorder avec la conscience et induire des états de méditation.Mandalas
Un mandala est un point de concentration pour les forces cosmiques.
Au cours des rituels tantriques, le mandala devient le centre symbolique de l’univers.
Sa construction est un rite en lui-même. Tout dans le monde manifesté est par essence un mandala. Chacun d’entre nous et chacune de nos pensées forme un mandala. Tout objet est un point de concentration de la conscience. Ainsi, une concentration profonde sur quelque objet que ce soit peut nous amener à la réalisation de cette conscience.
Pour cette raison, la dévotion, bhakti est une part importante des pratiques de méditations tantriques car elle renforce encore le pouvoir de concentration qui devient plus perçant lorsqu’il est porté par des émotions d’amour et de révérence.http://www.bijayogashram.net/
Yama et Niyama : L’éthique
Yama et Niyama sont les deux premières parties constituantes du Yoga et doivent permettre la fondation morale adéquate à l’entraînement du Yoga. Le fait même qu’ils soient cités en premier montre leur caractère fondamental. Avant de traiter des qualités morales et du mode de vie général impliqués dans Yama-Niyama, il est nécessaire d’expliciter certains points sur le rôle de la moralité dans la vie du Yogi.
Le principal objet de ce code éthique rigoureux est d’éliminer complètement tous les troubles mentaux et émotionnels qui caractérisent la vie d’un être humain ordinaire. Quiconque est familiarisé avec le fonctionnement du mental humain ne devrait pas trouver difficile de comprendre qu’aucune libération des troubles émotionnels et mentaux n’est possible tant que les tendances traitées en Yama-Niyama n’ont pas été déracinées, ou du moins maîtrisées à un degré suffisant. La haine, la malhonnêteté, la tromperie, la sensualité, le désir de posséder sont certains des vices habituels et bien enracinés en nous, et tant que l’être humain est sujet à ces vices, dans leurs formes grossières ou subtiles, son mental restera la proie de troubles émotionnels, violents ou à peine perceptibles, qui trouvent tous leur source ultime dans ces vices. Et tant que ces troubles continuent d’affecter le mental, il est inutile d’entreprendre une pratique plus avancée du Yoga.
Les Yamas constituent un code de conduite dont l’expression est horizontale. Elles traitent de nos relations avec les autres et sont résumées et contenues dans la premières d’entre elle: Ahimsa, la non-violence.
Les cinq Yamas sont:
Ahimsa = la non violence
Satya = la vérité
Asteya = l’abstention au vol
Brahmacarya = la continence
Aparigraha = l’abstention à l’avarice
Les pratiques incluses dans Yama sont, de façon générale, éthiques et restrictives, tandis que celles de Niyama sont disciplinaires et constructives. Le premier vise à poser la fondation éthique de la vie yoguique et le dernier à organiser la vie du Sadhaka (chercheur) dans la dure discipline du Yoga qui doit suivre. Cette différence dans le but général de Yama et de Niyama implique une différence correspondante dans la nature des pratiques elles-mêmes. Dans l’observance du Grand Vœu rattachée à Yama, le Sadhaka n’est pas requis de faire quoi que ce soit. Jour après jour, on lui demande de réagir aux évènements et incidents de sa vie d’une manière bien définie, mais le nombre et le caractère des occasions qui se présenteront dans sa vie, requérant l’exercice des cinq vertus (les cinq commandements), dépendra naturellement des circonstances. Si, par exemple, il s’en va vivre comme ascète dans la jungle, il n’aura guère d’occasion de mettre ces vertus (les commandements) en pratique. Le Grand Vœu le liera toujours mais restera inopérant faute d’occasion de le pratiquer.
Il n’en est pas de même dans le cas de Niyama qui implique des pratiques régulières, jour après jour, quelles que soient les circonstances dans lesquelles le Sadhaka est placé. Il faut encore savoir qu’il n’est pas sage de vouloir commencer la véritable pratique du Raja-Yoga si Yama et Niyama n’ont pas été instaurés en tant que facteurs déterminants de la vie quotidienne du disciple. C’est la méconnaissance de ce fait qui crée en Occident tant de trouble parmi les étudiants en Yoga.
Les Niyamas sont:
Saucha = la pureté (relié au corps physique et énergétique)
Santosha = le contentement (relié au corps émotionnel)
Tapas = l’austérité (relié au principe de volonté)
Svdhyaya = l’étude (relié au corps mental)
Isvara pranidhana = l’abandon au divin (relié à notre être profond)
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