Ces 5 kosha qui nous enveloppent…
Nous sommes faits un peu comme des matriochkas, ces poupées russes qui s’emboitent les unes dans les autres sauf que nos « enveloppes » (en sanskrit : kosha) sont interdépendantes. Cela change tout…
Si le monde est qualifié d' »irréel » (cf. l’advaïta-vedanta), ce même monde, dans le relatif, existe bel et bien. Issue de l’absolu, la création s’est progressivement matérialisée, s’incarnant jusque dans les couches les plus denses de la matière. La manifestation[1] est donc présente partout, des niveaux les plus subtils aux niveaux les plus grossiers (terme non péjoratif). Les humains que nous sommes ne font pas exception à cette manifestation et, dès lors, possèdent en eux plusieurs plans (ou « niveaux ») d’existence de qualité variable. Pour être plus simple, nous pourrions dire que chaque être humain est composé de plusieurs « corps » qui s’emboitent les uns les autres et dont la nature est différente, allant du plus dense au plus impalpable.
La Taittiriya Upanishad[2], dans sa deuxième partie, décrit ce qui constitue l’homme, du plus matériel au plus spirituel et examine ces kosha, ces « emboitements », ces « enveloppes »[3]« entourant » l’âme individuelle (atman). Elle en distingue cinq, dont l’ensemble constitue chacun d’entre nous, un peu comme des poupées russes dont les parois incertaines communiquant entre elles, ne seraient pas des cloisons rigides mais des couches poreuses.
Ces « enveloppes » dérobent à notre perception l’identité de brahman (= le Divin, l’Absolu, le Soi). Pour « réaliser » que ce brahman (présent en nous et alors appelé atman[4]) est notre seule et véritable nature, il convient d’éliminer peu à peu tout ce qui fait écran à notre conscience et qui procède de l’illusion (mâya)[5] . Dès lors les « enveloppes » ne seront plus séparées les unes des autres : unifiées, elles nous apparaîtront comme apparences faussement multiples d’une seule vraie Réalité. Précisons que chacune d’elles est le support d’un niveau de conscience différent et d’un mode vibratoire particulier. Chacune se rattache à trois « corps » ou « formes » de plus en plus subtiles et constitue une transition entre la précédente et la suivante :
3 « corps » ou « formes » 5 kosha correspondant sthûla-sharîra (niveau corporel) Annamaya-kosha sûkshma-sharira oulinga-sharîra (niveau subtil) Prânamaya-koshaManomaya-kosha Vijnânamaya-kosha
kârana-sharîra (niveau causal) Ânandamaya-kosha Examinons les caractéristiques de chacune de ces enveloppes, de la plus superficielle à la plus intérieure :
Annamaya-kosha, l’enveloppe de nourriture, le corps physique.
» [De la nourriture naquit] l’homme. Cet homme, tel que nous le connaissons, est véritablement un produit de l’essence de cette nourriture. » (II,1,1)
Il s’agit là de l’enveloppe corporelle physique, dense, mesurable, constituée des éléments qu’on trouve également dans la nature.
Prânamaya-kosha, le corps énergétique, à l’intérieur du précédent.
« … différent de ce soi qui consiste en l’essence de la nourriture, bien que situé à l’intérieur de la gaine de celui-ci, se trouve un autre soi intérieur qui, lui, est fait de souffle, d’énergie vitale. » (II, 2, 1)
Ce revêtement est en lien avec le corps physique. C’est la gaine de la force vitale provenant du souffle vital (prâna) qui circule dans les nadi, l’énergie qui meut le corps, pousse à agir. En constante résonnance avec les énergies émanant de l’environnement immédiat (personnes, lieux, objets…), le corps prânique protège le corps physique en lui transmettant l’énergie dont il a besoin pour bien fonctionner. Tout ce que nous appelons « vivant », les plantes et les animaux possèdent ce revêtement.
Manomaya-kosha, l’enveloppe mentale.
« … différente de ce soi qui consiste en l’essence de l’énergie vitale, bien que situé à l’intérieur de la gaine de celui-ci, se trouve un autre soi intérieur qui, lui, est fait de conscience, de matière mentale, manas… » (II, 3, 1)
Ce « lieu » est celui des émotions, des sentiments (toujours contradictoires : j’aime – je n’aime pas), des mémoires (chitta) qui agissent sur les sens. Agités par les peurs, le doute et les désirs, ce que nous percevons à ce niveau est faussé car très subjectif. Plus ce champ relationnel sera équilibré, plus les vibrations émises sont bien reçues par autrui et donc apaisantes. A contrario, si nous sommes gonflés de colères plus ou moins refoulées, les autres s’éloignent de notre champ énergétique.
Vijnânamaya-kosha, l’enveloppe d’intelligence, de connaissance supérieure.
« … différent de ce soi qui consiste en l’essence de la matière mentale, bien que situé à l’intérieur de la gaine de celui-ci, se trouve un autre soi intérieur qui, lui, est fait d’intellect, de connaissance valide, vijnâna. » (II, 4, 1)
Reflet de l’Intelligence absolue (chit), capable de discriminer le vrai du faux par une prise de conscience supérieure ou par l’intuition, cette enveloppe renferme ahamkara (principe d’individuation) et buddhi (intelligence supérieure, faculté permettant l’éveil). Si l’ego manipule le mental pour satisfaire ses besoins, buddhi transcende ce même mental et permet le discernement. C’est le premier pas vers l’éveil (donc la fin de la tyrannie de l’ego), la découverte du vrai Moi et de son identité avec le Soi suprême. L’intensification de ce champ vibratoire est ouverture au monde suprasensible : elle transforme le sujet et ceux qui l’entourent.
Ânandamaya-kosha, l’enveloppe de félicité.
« … différent de ce soi qui consiste en l’essence de l’intellect, bien que situé à l’intérieur de la gaine de celui-ci, se trouve un autre soi intérieur qui, lui, est fait de félicité, ânanda. » (II,5,1)
A ce niveau, nous accédons au corps de béatitude, supérieur à tous les conditionnements. Le sujet se sent alors partie intégrante et non séparée de la création. Il acquiert une qualité d’être qui lui permet de guider les autres et de les inciter à abandonner leurs limitations égocentriques. Proche du Divin, non affecté, il reste néanmoins contenu dans la manifestation formelle : le sage qui veut atteindre la Libération doit renoncer à ce corps de félicité – et au désir même de franchir ce dernier seuil…
————–
La lumière du Soi, même si nous ne la percevons pas, est présente dans ces cinq gaines et non seulement dans la dernière. Insistons sur le fait qu’elles ne sont pas étanches et communiquent en s’interpénétrant. Leurs vibrations, de fréquences plus ou moins subtiles, peuvent entrer en harmonie. C’est ainsi qu’une sensation purement physique peut vibrer à d’autres niveaux et nous amener au seuil d’une « enveloppe » moins « grossière » que celle du corps matériel, car – nous l’avons déjà dit – ces enveloppes sont aussi des « niveaux de conscience ». Dès lors, il est patent que, par elles, nous sommes aussi mis en relation avec les enveloppes des êtres qui nous entourent et avec qui nous communiquons à des niveaux différents, de manière plus ou moins consciente.
Et en pratique ?
L’atman est comme englué dans ces fourreaux par les identifications qui me font croire que je « suis » ce que j' »ai »… C’est ainsi que, sans cesse, non seulement dans ce que je dis mais ce que je sens, je m’identifie…
– … à mon corps, à son bien-être, à sa souffrance, à ses apparences (« Je suis gros, bronzé, laid… »).Annamaya-kosha me retient prisonnier.
– … à l’agitation incessante ou à la passivité qui me caractérisent, à l’énergie qui m’anime (ou non), à mes sensations sans cesse variables (« Je suis affamé », « Je suis en forme »…) Prânamaya-kosha me retient prisonnier.
– … aux sentiments fluctuants (« Je suis enthousiaste, déprimé, impatient »…), aux émotions perturbantes, aux désirs incessants : acheter une maison, séduire ma voisine… Manomaya-koshame retient prisonnier. Tant que mon mental n’arrive pas à faire silence, tant que les souvenirs remontent en moi – y compris, bien sûr, les pulsions inconscientes, tant que cette machine à produire de l’émotion, des regrets et des projets fonctionne, je lui suis soumis. Je suis constamment en réaction (alors que je me crois dans l' »action »)
Et puis je m’approche de Vijnânamaya-kosha qui m’aide à percevoir ces trois prisons et à me libérer de leur pouvoir… Si j’ai vraiment accédé à ce niveau, je peux faire cesser les « fluctuations du mental » (donc le cours des pensées) ; je ne m’identifie plus aux émotions, aux peurs. Je deviens témoin : j’observe ce qui se passe en moi sans en être affecté. Je vois enfin ce qui « est » et non ce que je projette… Certes, j’aurai aussi à me libérer de cette enveloppe et de la suivante, la plus subtile, mais en attendant, avoir rejeté les trois premières constitue déjà un immense progrès !
Si j’arrive à me désidentifier, à me « désengager » (A. Desjardins) de l’ensemble, si je ne me limite plus à « être mon corps », à « être mon mental », mon regard traverse ces enveloppes et accède au cœur où brille la Lumière que rien ne fait plus jamais vaciller. C’est la fin des illusions et l’accession à la vérité concernant mon identité : atman – brahman.
L’individu qui « pénètre » la dernière enveloppe connaît le samâhdi, état de conscience supérieur, source d’une béatitude indescriptible. Sans parler de cet état somme toutes assez peu fréquent (que l’on peut cependant avoir expérimenté très fugacement, de façon totalement inattendue), qui n’a pas le souvenir de la joie hors norme éprouvée devant une œuvre d’art, picturale, musicale ou autre ? ou devant un coucher de soleil, un ciel étoilé, etc. ? C’est l’être entier qui est alors submergé et non seulement telle ou telle zone précise de l’être… Il convient donc de se faire attentif à certains signes qui nous aident à nous repérer sur le chemin, à pressentir ce que peut êtrel’atman et sa plénitude…
Que faire alors ?
Ce parcours (très théorique pour l’instant) que nous achevons dans ces dernières lignes peut aboutir à une question : que faire – ou comment faire ? Toutes les traditions offrent des « techniques » et le yoga en particulier. Les postures de yoga vont agir sur le corps physique, les techniques respiratoires sur le corps prânique ; pratiquer le prânâyâma, c’est pouvoir intervenir sur ses émotions (niveau de manomaya-kosha), se libérer peu à peu du petit moi étriqué – et ainsi de suite… Observation de soi, concentration, méditation purifient les corps subtils : les outils sont tous à notre portée ! N’oublions pas que, ces enveloppes étant reliées, travailler à mettre plus d’harmonie dans le corps, c’est aussi travailler à mettre plus d’harmonie dans le mental et à tous les autres niveaux. Tous les exercices en lien avec le yoga (âsanas, prânâyâma, mudras, bandhas) visent à cette « purification ». Mais il convient de développer parallèlement une qualité de conscience toujours plus affinée, plus globale, dégagée des impressions passées, des empreintes psychiques perturbantes, de l’ego et de ses exigences incessantes (y compris des progrès qu’il considère comme un juste retour des efforts accomplis). Il convient avant tout d’observer, autant et aussi souvent qu’on le peut, ce qui se passe en nous, sur les plans physique (sensations corporelles), prânique (respiration), mental (émotions). Observer sans juger, sans refuser. Fixer son attention sans se crisper, sans viser un quelconque dépassement. C’est simple mais nous n’y sommes pas habitués…
Au néophyte choisissant de faire confiance à ses facultés « naturelles » – donc bien souvent à ses ressources de pure volonté – nous formulerons une mise en garde : pour dépasser nos limites (physiques, énergétiques, mentales…) il convient d’abord de les accepter. On est libre de ce qu’on accepte, prisonniersde ce qu’on refuse. Refuser les limitations de son corps (trop raide, pas assez beau, etc.), de son mental (paresseux, etc.), c’est se crisper, rendre les kosha hermétiques, empêcher la circulation d’énergie entre eux. En revanche, accepter son corps et ses limitations, physiques mais aussi mentales, permet d’entrer dans un état de détente, donc d’accéder au deuxième fourreau (prânamaya-kosha), lié au corps subtil.
Unifier le corps, le cœur et la tête, cela peut nous mener, sinon vers la Libération, en tout cas vers l’exercice de cette liberté rare à laquelle chacun de nous peut prétendre sans être exagérément optimiste.
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Corps et Souffle
Notre corps, notre souffle.
Notre façon de respirer détient le pouvoir de nous ouvrir ou de nous fermer, non seulement à notre capacité de guérison, mais aussi à notre potentiel psychologique et spirituel.
Notre respiration naturelle est un reflexe, incontrôlé…
Elle est superficielle et donc insuffisante pour que nos poumons soient nourris et notre sang renouvelé.
Notre équilibre global, notre santé est liée à cet échange intracellulaire qualitatif sans lequel l’organisme s’asphyxie, et se pollue……
Une mauvaise respiration affaiblit et désorganise le fonctionnement de quasiment tous nos organes ; sachant que plus de 70% des déchets sont éliminés par les poumons.
Une accélération du rythme cardiaque, de l’oppression, une hernie hiatale, de l’aérophagie, un déséquilibre acido-basique, de la spasmophilie, des maux de tête, de la fatigue chronique, la dépression nerveuse, les insomnies, les problèmes de digestion et d’élimination, et la prise de graisse abdominale en sont les effets négatifs.
Le diaphragme, ce grand muscle inspirateur par excellence est impair et asymétrique, il comprend 2 parties.
L’une musculaire et périphérique, grâce à laquelle il s’insère sur le pourtour du thorax, accroché aux basses cotes et aux vertèbres lombaires…
L’autre partie est tendineuse et centrale, on l’appelle le centre phrénique, il est lui en relation direct avec le plexus solaire, siège des nos émotions/sentiments…
Le diaphragme est le muscle le plus important pour notre état de santé, il forme un plancher pour le thorax, il agit comme un piston entre thorax et abdomen.
Les poumons sont posés sur lui, et le cœur est posé sur le centre phrénique enveloppé par le péricarde, qui adhère au diaphragme. C’est dire le lien étroit, intime qui existe entre eux.
Au-delà d’être le muscle inspirateur, il fait également office de sphincter entre l’œsophage et l’estomac. Il intervient dans la statique. Il a une fonction de phonation. Il nous fait donc respirer, parler, chanter, avancer…
C’est très souvent le stress et surtout nos vécus émotionnels traumatisants qui le bloquent… car :
TOUT CE QUI N’EST PAS EXPRIME S’IMPRIME !!
Un traumatisme est toujours enregistré au niveau cérébral et organique !!, On ne peut séparer les deux.
Chaque organe est en lien avec une émotion, lorsqu’elle est positive, le tissu est détendu, lorsqu’elle est négative, il est tendu et il y a compression.
C’est cette tension qui contracte anormalement le diaphragme, entraînant le blocage du plexus solaire, ce réseau de nerfs, ce centre d’énergie que seuls les muscles sont capables de dénouer. Boule à la gorge et nœud à l’estomac en sont un exemple parlant !!
Pour résoudre tous ces désordres, le Yoga propose de se reconnecter avec la physiologie de la respiration, qui est en lien avec le système nerveux autonome, le système nerveux central et le symbolisme du corps. La pratique de la respiration consciente prend appui sur l’intériorité, le ressenti, en lien avec le système énergétique subtil par le biais des méridiens (les nadis du Yoga). Elle permet également d’accéder à la conscience cellulaire.
Le retour à une respiration complète et guérisseuse demande patience et persévérance comme toute avancée sur le chemin du Yoga.
En libérant le diaphragme, le péricarde, cette enveloppe protectrice du cœur qui absorbe les chocs émotionnels, lui aussi se libère. Ainsi, vous vous reconnectez à votre lumière intérieure et à votre force de vie.
Sur le plan énergétique, l’équilibre est rétabli grâce à cette ré-information positive reçue par le cerveau. Le diaphragme retrouve son amplitude naturelle, les poumons retrouvent leur élasticité, tout l’organisme se rééquilibre en profondeur et vous redonne une sensation de légèreté, d’espace, d’unité et de paix intérieure…
http://yogaequilibre.e-monsite.com/
Séance de Yoga
https://youtu.be/TTtRGCNi1iM
La porte du corps interieur
https://youtu.be/eyIJZ7mxTQw
Méditation trataka

La méditation devient vraiment une expérience inoubliable quand nous avons atteint une profonde concentration. Le mot sanskrit « trataka » signifie regard fixe ou immobile. Sa pratique consiste à regarder un objet ou un point sans cligner les yeux et apporte une purification du mental et concentre toutes ses forces. Trataka est accessible à tous et porte ses fruits dès la première fois !
Trataka dans la tradition du yoga
Dans la tradition de hatha yoga cette belle pratique est décrite dans Gheranda Samhita et dans Hatha Yoga Pradipika où elle est considérée comme l’une des « shat karma kriya » : les 6 actions purifiant le corps. Trataka est la 6ème de ces pratiques qui concernent surtout la purification du corps physique :
Neti : détoxification des narines
Dhauti : vomissement yogique
Nauli : massage abdominal
Basti : lavement du colon
Kapalabhati : pranayama détoxifiant
Trataka : fixation du regard
Trataka est répertorié comme 6ème technique car elle fait le lien entre la purification du corps physique et le mental. Par la fixation le pratiquant améliore impérativement la vue, mais aussi se débarrasse de l’accumulation de pensées car avec trataka on stimule et éveille le sixième centre énergétique Ajna chakra.
Objet de trataka
Le plus souvent trataka est pratiqué avec une bougie. Mais vous pouvez choisir librement votre objet de trataka. L’important est qu’il ait du sens pour vous et qu’il vous amène le détachement du monde extérieur. Si par exemple on choisit de faire le trataka sur un gâteau ça ne va qu’exciter notre système sensoriel. Choisissez un objet fort en symbolisme et porteur d’une énergie de purification. Quand vous commencez à pratiquer trataka il faut toujours le faire avec le même objet. Vous pouvez choisir :
Flamme de bougie
Croix
Point noir sur le fond blanc
Pointe du nez
Lune
Etoile
Cristal
Fleur de lotus
Symbole AUM / OM
Lingam
Mandala
Yantra
Image de Divin (Shiva, Mère Divine, Krishna, Jésus, Buddha)
Si vous changez l’objet de trataka vous devez presque recommencer tout le travail à nouveau car il faut du temps au mental pour s’habituer à une forme extérieure avant de l’intégrer intérieurement et vous faire goûter au nectar de la concentration.
La pratique
Le regard extérieur « bahir trataka » :
Cette étape représente la fixation du regard sur votre objet physique de trataka. Pour calmer le mental suivez toujours votre respiration (pratique « ujjayi pranayama »). Placez l’objet de trataka à 50-60 cm au niveau de vos yeux. Installez-vous dans une position stable et ne bougez pas pendant tout le temps de la pratique. Un corps en mouvement amène l’attention au corps et détourne du trataka, restez donc immobile. Portez le regard aussi longtemps que vous le pouvez sans cligner les yeux. Détendez les yeux, vous pouvez les cligner quand vous en avez vraiment besoin. Détournez toute attention du corps ou des choses autour de vous, portez-la à votre objet. Si vous utilisez la bougie, sa flamme produit un effet hypnotique et la concentration sera agréable. Le mieux est d’utiliser la bougie au ghee (beurre clarifié). Vous mettez tout simplement le ghee dans un petit recipient et y déposez un bout de cordon en matière naturelle. La bougie au ghee produit l’odeur de noisette et apporte une énergie extremement pure. Si pendant trataka vos larmes coulent, laissez ce phénomène se produire car l’eau des larmes purifie notre vue des toxines subtiles. Le meilleur moment pour la pratique est tôt le matin ou le soir.
Combinaison du regard extérieur et intérieur :
Après 3-4 minutes de concentration sur l’objet trataka restez immobile et fermez les yeux en vous concentrant sur le point entre les sourcils (Ajna chakra). Si votre objet contraste par rapport à l’environnement autour (comme la bougie dans l’obscurité) une image mentale bien claire se dessinera dès que vous fermez les yeux car elle s’imprime sur la rétine. Une fois que cette image fond ouvrez à nouveau les yeux et revenez à « bahir trataka ».
Regard intérieur « antar trataka » :
Apres avoir fait 3-4 fois les étapes précédentes fermez les yeux et concentrez vous entièrement sur l’image mentale qui reste après trataka extérieur. Avec une puissante concentration cette image vous transporte profondément à l’intérieur et fait disparaître tout le reste. Si cela n’est pas le cas restez avec le regard extérieur et alternez avec le regard intérieur car le mental a besoin d’être apaisé.
Toute assise qui vous est confortable et où le dos reste bien droit convient à la pratique de trataka. Vous pouvez même tout simplement rester sur une chaise. Les textes de yoga conseillent la posture de Lotus (Padmasana) / semi-Lotus (Ardha Padmasana) ou le Tailleur (Siddhasana). L’important ici est que votre bassin soit ouvert (pour cela soulever les fessiers en vous asseyant sur une brique ou un coussin), ce qui donnera une base stable à la colonne vertébrale. Les genoux doivent toucher le sol (ou presque).
Comment ça fonctionne ?
Pendant la pratique l’empreinte de votre objet de concentration est projetée sur la rétine et grâce au nerf optique dans le cerveau. Les circonstances de la vie quotidienne font que des milliers de diverses empreintes sont transmises au cerveau chaque seconde. Ce débit puissant envoie des messages dans le système sensoriel et par la suite dans le système moteur. Ainsi, le corps devient agité, ce qui le fatigue sans que nous ne nous en apercevions. Avec trataka les impulsions nerveuses se réduisent, ce qui permet de ne pas dépenser l’énergie inutilement mais aussi de la diriger à l’étude de notre intérieur. Avec la pratique de trataka on prend conscience des processus intérieurs (y compris nos émotions et nos pensées) tout en regardant un objet à l’extérieur.
Les bénéfices de trataka
Avec une pratique quotidienne au bout de 2-3 mois vous pourriez noter une amélioration conséquente de votre mémoire, une meilleure efficacité dans l’expression de vos pensées, efficacité dans toutes les actions tout court, mais surtout une contemplation de la beauté intérieure plus profonde. Trataka nous offre une puissante détoxification mentale et est surtout une porte vers « dhyâna » (l’état d’absorption intérieure, la méditation), vers l’Union, qui est le but ultime de toutes les pratiques.
http://yoga-et-vedas.com/
LES OUTILS DU TANTRA: MANTRAS, YANTRAS ET MANDALAS
Le Tantra permet d’exprimer sa dévotion sous la forme de rituels qui utilisent les trois outils de base que sont les mantras, les yantras et les mandalas. Ces rituels ne sont pas basés sur la superstition ou sur une foi aveugle. Ils ont été mis au point de manière scientifique, systématique et pratique pour diriger le processus entier de la vie vers la transcendance.
A l’origine, toutes les religions utilisaient ces méthodes. Aujourd’hui, nous avons perdu de vue le but de ces rituels dévotionnels et ils ne sont plus en général, que des gestes automatiques et des actions dont le sens n’est pas compris par celui qui les pratique. Lorsque cela se produit, aucun bénéfice n’est retiré de la pratique du rituel.
L’esprit scientifique moderne considère les rites et les rituels essentiellement comme des superstitions car la dévotion n’a pas sa place dans la pensée scientifique moderne. Pourtant, le Tantra utilise les rituels de façon systématique et consciente pour rentrer en contact avec les choses que la science ne peut atteindre même avec ses instruments les plus délicats et les plus perfectionnés.
Les rites du Tantra sont utilisés pour accorder les différents niveaux de notre être qui sont en dehors de notre perception normale. Ils utilisent les mantras, les yantras, les mudras et toutes les actions qui rendent le mental calme, réceptif et concentré. Ils conduisent à l’expérience de la méditation qui transforme notre compréhension et notre relation avec la vie, avec nous-même et avec les autres.
Le Tantra a pour but de transformer tout acte de la vie en un rituel de sorte que tout individu réalise chaque action et chaque pensée avec un sentiment de dévotion et une conscience éveillée.
Le fait de se laver, de s’habiller, de s’asseoir pour accomplir un rituel, d’offrir différents sacrifices symboliques, l’union de l’homme et de la femme, tous les stades de développement depuis la conception, la naissance, le mariage jusqu’à la mort sont transformés en un rituel.
Il s’agit de rester conscient en permanence de ses actes et de ses pensées, qu’il s’agisse d’une cérémonie ou d’une tâche quotidienne. Chaque acte doit être accompli avec une totale attention, pas de façon mécanique ou inconsciente et cette concentration nous prépare éventuellement à la méditation. Ainsi, le rituel tantrique n’est pas confiné dans les temples. Il est accompli dès l’instant où nous sortons du lit le matin jusqu’au moment où nous y retournons le soir.Mantras
Avec les yantras et les mandalas, les mantras constituent l’aspect le plus important du Tantra, son essence. Ils sont presque toujours utilisés ensemble pour former des combinaisons puissantes. Le mantra est le véhicule de la conscience alors que les yantras, les mandalas ou les devatas sont la forme de la conscience. Cela s’applique aussi à toute chose autour de nous : la forme est l’expression et le mantra est le véhicule de l’expression.
Le mantra est le lien direct avec la conscience.
Le monde que nous connaissons est matérialisé et prend forme à travers le mantra, à travers le son avec tous ses niveaux et ses degrés de subtilité. Le mantra issu du substratum de Shiva est un moyen de retracer le chemin jusqu’à la source et de nous immerger à nouveau dans la conscience.
L’être intérieur propre à chacun est constamment en contact avec quelque chose de bien plus grand que les limitations de notre individualité mais nous n’en avons pas spontanément conscience. Le mantra installe un état de résonance entre un individu et les profondeurs de son être. C’est un outil pour rentrer en harmonie avec les forces cosmiques intérieures.Yantras
Un yantra est une forme spécifique ou un mandala composé de formes et de figures géométriques. C’est une forme très puissante de mandala et une concentration puissante sur un yantra peut conduire à la réalisation de notre nature supérieure. Le mot yantra veut dire instrument.
C’est en effet, un outil pour nous accorder avec la conscience et induire des états de méditation.Mandalas
Un mandala est un point de concentration pour les forces cosmiques.
Au cours des rituels tantriques, le mandala devient le centre symbolique de l’univers.
Sa construction est un rite en lui-même. Tout dans le monde manifesté est par essence un mandala. Chacun d’entre nous et chacune de nos pensées forme un mandala. Tout objet est un point de concentration de la conscience. Ainsi, une concentration profonde sur quelque objet que ce soit peut nous amener à la réalisation de cette conscience.
Pour cette raison, la dévotion, bhakti est une part importante des pratiques de méditations tantriques car elle renforce encore le pouvoir de concentration qui devient plus perçant lorsqu’il est porté par des émotions d’amour et de révérence.http://www.bijayogashram.net/
La Salutation au Soleil
Traduction :
La Salutation au Soleil
Surya signifie le Soleil et Namaskar salutation.Introduction :
La salutation au soleil, s’il en fallait une, est la posture emblématique du yoga. Elle se pratique volontiers au petit matin face à l’astre solaire. Elle possède de nombreuses versions. Nous inclueront ici quelques variantes sans être exhaustif. Cet enchaînement de postures peut convenir parfaitement à une sadhana. Elle peut même constituer une pratique avancée conduisant à des états non ordinaires. Certains n’hésitent pas à franchir le pas, évoquant avec des flammes dans les yeux, qu’elle conduirait sans conteste à l’illumination spontanée et même à des pouvoirs yogiques (siddhi).
Description :
Étape 1 :
PRANAMASANA la posture de la prière :
L’art de se tenir debout. Gardez les pieds joints et les yeux fermés. Joignez les mains sur la poitrine (Namaskara Mudra) puis concentrez vous sur la position. Rendez hommage au soleil, source de toute vie (technique avancée avec le mantra Om mitraya namaha signifiant salutation à l’ami de tous) et laissez votre corps se détendre … Respirez bien … Puis expirez en vous penchant un peu et passez à l’étape suivante … A l’aube il est le soleil qui annonce le début des activités, l’ami qui apporte permanente lumière, chaleur et énergie partout dans l’univers. Mitra est au départ de chaque activité et soutient terre & ciel & vie en général sans discrimination.
Étape 2 :
HASTA UTTHASANA la posture des mains levées :
Invoquer la grâce et le pouvoir des forces supérieures … Tantra. Etirez vos bras en arrière, paumes vers le ciel, puis cambrez le dos en étirant l’ensemble du corps vers l’arrière. Inclinez également votre tête en arrière aussi loin que possible. Inspirez lors du mouvement, appliquez le mantra ( technique avancée Om ravaye namaha). A partir de là tenue à poumons pleins ( Antar Kumbhaka).
Étape 3 :
PADA HASTASANA la posture des mains aux pieds :
Inclinez vous en avant, cambrez légèrement le dos puis accompagnez le mouvement des épaules et du cou. Laissez vos bras puis vos mains descendre jusqu’au sol. Les genoux et les jambes ne doivent pas plier. (technique avancée, Om suryaya namaha). Ce dernier mantra signifie salutation à celui qui est au départ de l’action. L’un des aspects de Surya est le Seigneur des Paradis traversant l’univers sur son char conduit par sept chevaux. Les sept chevaux représentent les sept rayons ou manifestations de la conscience : bhu, matériel, bhuvar, astral, suwar, paradis, mahar, au dessus des dévas, janah, au dessus des âmes réalisées qui ont transcendé l’Ego, tapah, au dessus des siddhas réalisés et satyam, l’ultime vérité ou connaissance. Surya est transcendental, Agni (le feu) est son représentant sur terre. Étape 4 :
ASHWA SANCHALASANA la posture du cheval :
Pliez le genou gauche, étirez la jambe droite en arrière le plus loin possible. Pied et genou droits doivent toucher le sol. Inspirez, cambrez le dos puis étirez les bras en arrière. Portez votre attention sur les yeux. ( technique avancée avec le mantra Om bhanave namaha) Ce dernier mantra signifie que le soleil est la représentation physique du Guru, qui chasse obscurité et désillusion. En nous tournant vers lui en Ashwa Shanchalasana, nous prions pour la fin de l’obscurité et de l’ignorance. Étape 5 (variation 1 facultative):
MARJARIASANA la posture du chat (ici dite du chien) :
Pieds, genoux, mains solidement au sol. Cambrez le dos puis fixez un point en face de vous à la hauteur des yeux. Gardez la position en Antar kumbhaka. Rétention du souffle toujours à poumons pleins. (technique avancée, Om suryaya namaha ) Étape 6 (variation 2 facultative):
la Table la posture de la table :
Etirez les jambes. Epaules et bras dans le même axe. Pieds et mains solidement au sol, fixez un point en face de vous à la hauteur des yeux. Rétention du souffle toujours à poumons pleins. (technique avancée, om suryaya namaha) Étape 7 :
PARVATASANA la posture de la montagne :
Mains et pieds solidement au sol. Les jambes sont jointes et la tête baissée sous les bras de façon à former un triangle. Les talons doivent toucher le sol et les jambes rester tendues. Menton sur la poitrine. Essayez d’incliner la tête jusqu’à fixer vos genoux. (technique avancée, Om khagaya namaha). Ce dernier mantra signifie salutations à celui qui se déplace rapidement dans le ciel. Les mouvements journaliers du soleil dans le ciel mesurent & indiquent le temps. En pratiquant parvatasana nous saluons celui qui mesure le temps et prions pour que progrès spirituels & connaissance s’installent définitivement. Étape 8 :
ASHTANGA NAMASKARA Salutation des Huit Points au sol :
Les mains, poitrine, menton, extrémité des pieds et genoux touchent le sol. Cambrez la colonne vertébrale. Portez votre attention sur le centre du corps ou sur les muscles du dos. (technique avancée, Om pushne namaha) Ce dernier mantra signifie que le soleil est la source de toute force. Energie, lumière et vie. Nous offrons notre corps dans l’espoir d’acquérir spiritualité et énergie pour tous. Étape 9 :
BHUJANGASANA La posture du cobra :
Les jambes et le pubis en appui, poussez sur les bras et étirez le dos pour fixer un point dans l’espace à la verticale au dessus de vous ( technique avancée, Om Hiranyagarbaya namaha). Étape 10 :
PARVATASANA la posture de la montagne :
Mains et pieds solidement au sol. Les jambes sont jointes et la tête baissée sous les bras de façon à former un triangle. Les talons doivent toucher le sol et les jambes rester tendues. Menton sur la poitrine. Essayez d’incliner la tête jusqu’à fixer vos genoux. (technique avancée, Om marechaye namaha). Étape 11 :
ASHWA SANCHALASANA la posture du cheval :
Pliez le genou gauche, étirez la jambe droite en arrière le plus loin possible. Pied et genou droits doivent toucher le sol. Inspirez, cambrez le dos puis étirez les bras en arrière. Portez votre attention sur les yeux. ( technique avancée avec le mantra Om adityaya namaha) Étape 12 :
PADA HASTASANA la posture des mains aux pieds :
Inclinez vous en avant, cambrez légèrement le dos puis accompagnez le mouvement des épaules et du cou. Laissez vos bras puis vos mains descendre jusqu’au sol. Gardez la position, genoux et jambes ne doivent pas plier. ( technique avancée avec le mantraOm savitre namaha) Étape 13 :
HASTA UTTHASANA la posture des mains levées :
Etirez vos bras en arrière, paumes vers le ciel, puis cambrez le dos en étirant l’ensemble du corps vers l’arrière. Inclinez également votre tête en arrière aussi loin que possible. (technique avancée Om arkaya namaha). Étape 14 :
PRANAMASANA la posture de la prière :
L’art de se tenir debout. Gardez les pieds joints et les yeux fermés. Joignez les mains sur la poitrine (Namaskara Mudra). A partir de là expirez (Rechaka). ( technique avancée Om bhaskarya namaha). Souffles :
Dans la description, nous n’avons fait qu’un souffle : Expiration lors de la prière, Inspiration lors de la levée des mains au ciel, Tenue de souffle durant l’enchainement, Expiration en revenant à la position de départ. Cette indication est des plus exigeantes, et très difficile à enchaîner sur plusieurs enchainements nous donnons un tableau plus classique des souffles :
Asana Description Respiration Mantra Solaire Chakras Pranamasana La prière Naturelle Om Mitraya namaha Anhata Hasta utthasana Les mains levées Inspiration Om Ravaye namaha Vishuddha Padahastasana Les mains aux pieds Expiration Om Suryaya namaha Svadhisthana Ashwa sanchalasana Le cheval Inspiration Om Bhanave namaha Ajana Parvatasana La montagne Expiration Om Khagaya namaha Vishuddhi Ashtanga namaskara Les huits points à vide Om Pushne namaha Manipura Bhujangasana Le cobra Inspiration Om Hiranyagarbaya namaha Svadhisthana Parvatasana La montagne Expiration Om Marechaye namaha Vishuddhi Ashwa sanchalasana Le cheval Inspiration Om Adityaya namaha Ajna Padahastasana Les mains aux pieds Expiration Om Savitre namaha Svadhisthana Hasta utthasana Les mains levées Inspiration Om Arkaya namaha Vishuddha Pranamasana La prière Expiration Om Bhaskarya Anhata Si vous voulez insérer les variations, comme indiqué précédemment elles se font toujours à poumons pleins.
Bienfaits :
Pramasana :
active et détend l’ensemble du corps, relaxation, préparation au mouvement. Réveille anahata chakra.
Hasta utthasana :
cette posture étire l’ensemble du corps en arrière et en avant, les muscles du dos et du cou sont relachés tandis qu’un massage s’opère naturellement sur la région abdominale. Tonifie et renforce la colonne vertébrale, le dos en général. Amincit le ventre, réduit l’excès de poids. Réveille vishuddhi chakra.
Padahastasana :
masse la région abdominale, agit sur le foie, pancréas, reins, utérus, ovaires. Tonifie l’abdomen et améliore le pouvoir de digestion. Favorise l’élimination de désordres comme : constipation, ballonnements, acidité, troubles digestifs en général. Rééquilibre les menstruations douloureuses. Réveille swadisthana chakra.
Ashwa sanchalasana :
Assouplit l’ensemble du corps .Etire et corrige la colonne vertébrale. Repose, détend les muscles du dos. Le système respiratoire est renforcé, le souffle s’améliore, dégage les sinus. Réveille ajna chakra.
Marjariasana
Apporte stabilité et confiance, équilibre l’enchaînement des postures (ashwa shanchalasana à parvatasana ), renforce le dos et la colonne vertébrale. Corrige, améliore la vue.
La table :
Renforce cou, épaules, poignets, chevilles. Corrige le dos & colonne vertébrale. L’esprit est naturellement focalisé, favorise une meilleure concentration. Egalement transition idéale entre ashwa shanchalasana et parvatasana. Amincit & ventre plat. Active & détend le corps en général
Parvatasana :
renforce les muscles des bras et des jambes, étire mollets & tendons d’achille. Tonifie la colonne vertébrale. L’action du menton sur la poitrine agit sur la glande thyroïde. Réveille vishouddhi chakra
Ashtanga namaskara :
l’action sur la colonne vertébrale agit directement sur manipura. Sous l’effet de la tenue à vide (bahir kumbhaka) le prana descend via manipura jusqu’aux parties inférieures du corps.
http://www.yoganet.fr/
PRANAYAMA
LE PRANAYAMA ET LES DOSHAS
Les 5 respirations Praniques
Action sur Prana ou respiration stimulante
La respiration pranique est une inspiration profonde attirant l’énergie supérieure dans la partie supérieure de la tête et dans les centres du cerveau situés au niveau du troisième œil :
Effectuez une série de respirations profondes, attirant en nous l’énergie du ciel et de l’espace et entraînant cette énergie dans la tête et dans les sens jusqu’au troisième œil. Maintenez cette énergie dans le troisième œil durant la rétention de la respiration en la visualisant sous forme de boule lumineuse et expirez par le troisième œil, en déversant l’énergie par tous vos sens. Cette respiration aide à améliorer l’esprit, les sens, les problèmes du système nerveux.Action sur Udana ou respiration ascendante
La respiration Udana est la respiration effectuée par la bouche, liée aux pensées, aux sons, aux mantras et au mouvement ascendant de la volonté.
Inspirez profondément par la bouche et attirez l’énergie dans le chakra de la gorge, en la maintenant lors de la phase de rétention. A l’expiration, chantez OM à voix haute. Votre gorge est le centre du son cosmique, de la parole cosmique et de la vibration cosmique. Cette respiration aide la région de la gorge et des cordes vocales.Action sur Vyana ou respiration en expansion
La respiration vyana a pour but d’ouvrir les poumons et la région du cœur.
Inspirez profondément, debout, en étendant les bras et en remplissant votre cœur et vos poumons d’énergie. Lors de la rétention du souffle, visualisez votre énergie sortir du cœur, se répandre dans le système sanguin et les membres et ressortir par les mains et les pieds. Repliez les bras en expirant en ramenant toute l’énergie dans le cœur. La respiration vyana aide les systèmes circulatoire, musculaire et osseux. Elle est efficace pour les problèmes pulmonaires et le stress.Action sur Samana ou la respiration qui nous recentre
La respiration Samana est la respiration sffectuée dans le nombril et le ventre, et pour but de centrer et d’équilibrer notre énergie. Visualisez l’énergie de l’univers avec ses galaxies, étoiles et planètes pénétrant dans notre corps en tournoyant. Respirez profondément en faisant descendre la respiration dans le nombril en inspirant, maintenez la respiration dans le nombril pendant la rétention. A l’expiration laissez la respiration s’étendre à partir du nombril et nourrir les tissus corporels et les couches du mental et du cœur. La respiration Samana aide le système digestif, le foie, la vésicule biliaire, l’estomac et l’intestin.
Action sur Apana ou la respiration descendante
La respiration Apana est effectuée dans le Chakra de la base de la colonne vertébrale. Inspirez profondément en faisant descendre l’énergie jusqu’à la base de la colonne vertébrale et la maintenir pendant la rétention du souffle. A l’expiration, faire descendre l’énergie par les pieds et enraciner l’énergie dans la terre afin d’expulser les toxines mentales et physiques par le sol. La respiration Apana aide les systèmes reproducteur, urinaire et excrétoire, est efficace en cas de désordres intestinaux, tonifie le système immunitaire.
Action sur les cinq Pranas
Faire les excercices des cinq pranas, avec 10 excercices pour chacun des pranas, puis répéter le cycle entier de la respiration Apana jusquà Prana.
http://www.indiatime-ayurveda.com/
Yoga les 5 Tibétains
Les Cinq Tibétains
– Exercices d’harmonisation
Ces exercices réactivent toute l’énergie du corps. Ils augmentent notre énergie vitale et régularisent son niveau sur tous les chakras ou centres énergétiques de notre corps.
Ces 5 exercices proviennent des monastères retirés de l’Himalaya. Ils ont été gardés secrets jusque dans les années 30 et mis à la connaissance du monde occidental par Peter Kelder. Vous pouvez lire son ouvrage “Les Cinq Tibétains” paru aux Editions Vivez Soleil, CH-1225 Chêne-Bourg/Genève, ISBN 2-88058-091-9.
Il faut les faire quelques minutes par jour, tous les jours. On peut pratiquer ces rites une fois par jour (matin ou soir) ou deux fois par jour (matin et soir).
Il est important d’enchaîner les exercices. Après chaque exercice, se lever et inspirer profondément 2 ou 3 fois.
A la fin prendre une douche chaude ou froide et bien se frictionner le corps.Le travail se fait de façon progressive : faire au départ 3 fois chaque exercice, puis augmenter progressivement jusqu’à 21.
Exo 1 :
• Tourner dans le sens des aiguilles d’une montre
• Main gauche vers le ciel, main droite vers la terre
• Le vertige indique le degré d’intoxication du corps.Au début, on peut tourner 6 fois avant de commencer à ressentir une sensation de vertige qui nous donne envie de nous asseoir, et c’est exactement ce qu’il faut faire après cet exercice.
But : Relancer l’énergie
Exo 2 :
• Départ allongé sur le dos. Les bras le long du corps
• Soulevez simultanément tête et jambes (l’expiration se fait en montant les jambes). Bien rentrer la nuque
• Possibilité de plier les jambes en cas de difficultés ou de mal de dosBut : Tonification des abdominaux et disparition de l’obésité abdominale
Exo 3 :
• Départ à genoux, les bras plaqués le long des cuisses.
• A l’expir, pencher en avant, le menton sur la poitrine.
• A l’inspir, étirer le buste et la tête en arrière autant que possible.But : Stimule les glandes thyroïdes, Rééquilibre le psychisme
Exo 4 :
• Départ assis, jambes allongées, les mains à plat sur le sol, pieds écartés de la largeur du bassin.
• A l’inspir, soulever le bassin et plier les genoux à angle droit.
• Laisser aller la tête aussi loin que possible en arrière.
• A l’expir, se rassoir.But : Stimule le bas-ventre, le cou, la medulla* et les genoux
*Le bulbe rachidien (ou medulla oblongata, moelle allongée dans la terminologie internationale oumyélencéphale) est la partie inférieure du tronc cérébral (la plus caudale) chez les vertébrés. Elle prolonge en haut la moelle épinière et se situe en avant du cervelet dans la fosse postérieure du crâne.
Exo 5 :
• Départ mains au sol, écartée de la largeur des épaules, et pointes des pieds au sol, écartés de la largeur du bassin, jambes tendues.
• A l’inspir, soulever les hanches autant que possible en rentrent la tête entre les bras.
• A l’expir, redescendre lentement en tirant la tête en arrière.But : Revitalise et dynamise
https://lavoiedelasagesse.wordpress.com
Le pranayama : pour se connecter à notre énergie vitale
Pranayama signifie : « Extension de la force de vie ».
Par sa pratique, on prend conscience de notre énergie vitale, appelée Prana en sanskrit, pour mieux la respecter et mieux la gérer.
Ses techniques, plus ou moins simples, consistent à réguler et affiner la respiration.
Contexte
Le pranayama est l’une des 8 branches du yoga, au même titre que les asanas (ie les postures, auxquelles le yoga est souvent associé).
Dans ces 8 branches, le pranayama arrive juste après les asanas, et avant la méditation.Agir sur notre état mental par la respiration
La respiration et notre état mental sont très liés :
Vous avez peut-être déjà observé que lorsque vous êtes énervés, la respiration s’accélère et devient chaotique. A l’inverse, un état d’esprit calme s’accompagne d’une respiration calme et paisible.Les techniques de pranayama utilisent ce lien entre notre état mental et la respiration. En améliorant la qualité de celle-ci, on induit un état de bien-être et de détente, au niveau mental, mais aussi physique, physiologique et énergétique. Les activités nerveuses et hormonales sont régulées.
Trouver l’équilibre
La pratique du pranayama nous aide à trouver l’équilibre, dans notre vie, entre l’action et la détente. La respiration se calme et s’affine, ainsi que le mental; on apprend à mieux gérer notre énergie (donc également notre stress et nos émotions) dans la vie de tous les jours. Un mode de vie plus sain peut s’installer.
Le pranayama est une technique plus subtile que les postures de yoga, donc pour beaucoup moins attirante, mais ses effets sont très profonds.
Une respiration ample et consciente
C’est le pranayama de base; il est important de vous sentir à l’aise dans cet exercice avant de passer à la suite.
Commencez en position allongée, puis en position assise éventuellement.
Posez une main sur le ventre, l’autre sur la poitrine.
Inspirez amplement, doucement et consciemment, en remplissant d’abord le bas du ventre, puis tout le ventre, le bas de la poitrine et le haut du buste.
Expirez de la même façon, en vidant d’abord la poitrine, le haut du ventre puis le bas du ventre.En position assise, ressentez (ou imaginez peut être au début) l’énergie qui monte de la terre vers le ciel à l’inspiration, qui redescend du ciel vers la terre à l’expiration.
Portez toute votre attention sur votre respiration et ressentez là de manière aussi subtile que possible
Quelques précautions
Comme pour la pratique des postures de yoga (asanas), il est très important de ne pas forcer, et de rester très attentif.
Le fait de forcer dans ces exercices pourrait provoquer au contraire un état de stress et de fatigue.Je vous conseille d’apprendre ces techniques auprès d’un professeur de yoga.




















