RÂJA YOGA
« Maintenant, le Yoga va vous être enseigné, dans la continuité d’une transmission sans interruption. Le Yoga est l’arrêt des perturbations du mental. Alors se révèle notre Centre, établi en soi-même. Dans le cas contraire, il y a identification de notre Centre avec cette agitation du mental. » (Yoga-Sûtras) .
Le Râja-yoga ou Yoga royal est l’aboutissement final de la pratique du Hatha-yoga. C’est en quelque sorte sa partie supérieure, où l’accent sera mis, non plus sur la maîtrise du corps et de ses énergies, mais sur la maîtrise du mental et sa pacification. C’est l’accès direct au Silence intérieur et l’identification au Soi.
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L’EXPERIENCE INDIVIDUELLE :
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Comme pour toutes les autres formes du Yoga, la pratique du Râja-yoga sera avant tout une question d’expérience individuelle. Le râja-yogin est quelqu’un qui essaye de vérifier par lui-même ce qu’il aura pu lire, entendre et comprendre. Il ne se contentera pas de rester au niveau de la croyance, mais il cherchera ardemment à faire sa propre expérience et à réaliser la Béatitude du Soi. Ainsi pourra-t-il parler, non par ouï-dire, comme la plupart d’entre nous, mais comme réel Sujet Connaissant. Le Bouddha lui-même, a donné cette importante recommandation à ses disciples :.
« Ne croyez pas une chose simplement sur des ouï-dire. Ne croyez pas sur la foi des traditions uniquement parce qu’elles sont en honneur depuis nombre de générations. Ne croyez pas une chose parce que l’opinion générale la croit vraie ou parce qu’on en parle beaucoup. Ne croyez pas une chose sur le seul témoignage d’un des sages de l’Antiquité. Ne croyez pas une chose parce que les probabilités sont en sa faveur, ou parce que l’habitude vous pousse à la croire vraie. Ne croyez pas ce qui provient de votre propre imagination en pensant qu’il s’agit de la révélation d’une Puissance supérieure. Ne croyez rien en vous fondant sur la seule autorité de vos maîtres ou des prêtres. Ce que vous aurez vous-mêmes éprouvé, ce dont vous aurez fait l’expérience et que vous aurez reconnu pour vrai, ce qui vous sera bénéfique à vous ainsi qu’aux autres, en cela, croyez-y et conformez-y votre conduite. » (Bouddha)
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UNE METHODE INDISPENSABLE :
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Le Râja-yoga se veut éminemment pratique. C’est avant tout une méthode indispensable pour tous ceux qui cherchent la réalisation du Soi. Tout son enseignement tend à nous donner des moyens concrets pour discipliner notre mental et pour rentrer dans la profondeur de notre être. La grande difficulté consistera alors, à tourner notre regard vers l’intérieur et à l’y maintenir. Depuis notre prime enfance, nous avons surtout appris à regarder vers le monde extérieur et à développer le sens de la différenciation. Le savoir intellectuel repose avant tout sur l’analyse et sur l’observation des phénomènes environnants. Toutes les sociétés sont régies uniquement suivant l’ordre extérieur des choses et c’est pour cette raison qu’il y a tant de problèmes et d’incompréhension à la surface de notre terre. Dans le Râja-yoga, il s’agira au contraire de mettre en veilleuse ce sens de la différenciation et de reconnaître l’Unité transcendante de tous les êtres.
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« Les innombrables formes de la philosophie, de la dialectique, de la linguistique, enserrent l’esprit dans le filet des connaissances livresques et le détournent du vrai savoir. » (Yogabija Upanishad)
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LES HUIT MEMBRES DU RAJA-YOGA :
Le Râja-yoga comporte huit paliers principaux (les huit membres) :
– Yamas : les abstinences ;
– Niyamas : les observances ;
– Asana : la posture ;
– Prânâyama : la régularisation du prâna ;
– Pratyâhâra : le retrait des sens ;
– Dhâranâ : la concentration ;
– Dhyâna : la contemplation ;
– Samâdhi : l’identification.
On parle souvent des huit membres du Yoga, comme d’une véritable échelle sur le chemin de la réalisation du Soi. En effet, il est évident qu’avant de pouvoir maîtriser les sujets les plus complexes, nous avons à travailler sur les sujets les plus élémentaires. Comme pour le Hatha-yoga, le Râja-yoga demande avant tout du sérieux et de la discipline. Faire quelques exercices de temps en temps suivant notre propre fantaisie, papillonner d’une méthode à une autre, ou attendre tout simplement que le travail se fasse tout seul, ne nous mènera nulle part. Aussi est-il indispensable d’avoir une véritable échelle de pratique, afin de pouvoir gravir un à un tous les échelons et d’arriver au but.
site web « la fine fleur du Yoga »
Archives du mot-clef respirer
La Bhakti Yoga
Bhakti Yoga« La vrai religion ne consiste pas en observances, rituels, bains et pèlerinages, mais à aimer toute chose. L’amour cosmique embrasse tout et inclut tout.
En présence de l’amour pur, toute discussion et différence ainsi que toute haine, jalousie et égoïsme sont dissipés, comme l’obscurité est dissipée par les rayons pénétrants du soleil à l’aube.
Aucune religion n’est plus élevée que l’Amour. Aucune connaissance ne surpasse l’Amour. Aucun trésor n’est plus grand que l’Amour, car l’Amour est la vérité. L’Amour est Dieu. »
Swami Sivananda (Méditation et Mantras).La Bhakti
Le mot » bhakti » vient de la racine » bhaj » qui signifie » être attaché à Dieu « . La bhakti est la dévotion envers Dieu. Elle est la forme d’amour suprême envers Dieu. C’est l’amour pour l’amour. Le bhakta (l’adorateur) désire Dieu et Dieu seul, sans aucune attente égoïste.La bhakti adoucit le cœur, efface les défauts et les vices. Elle apaise le flux des émotions. Elle verse dans le cœur, la joie, l’extase, la bénédiction et la connaissance. Elle permet au fidèle de communier constamment avec Dieu, avec sa Divinité favorite.
L’exaltation émotionnelle n’est pas de la dévotion. Le fanatisme n’est pas de la dévotion. Ce ne sont qu’excitation et frénésie. La dévotion est l’accord de la volonté et de l’intellect avec Dieu. La Bhakti est l’approche directe de l’idéal à travers le cœur.Le Bhakti Yoga est le chemin de la dévotion. Il s’adresse à la majorité des hommes, des femmes. Il peut être pratiqué en toute circonstance. Il ne nécessite ni érudition, ni pénitences austères, ni lectures assidues de textes sacrés, ni de longues études métaphysiques, ni un intellect brillant. Seul est demandé un cœur disponible pour accueillir Dieu, sous la forme de sa Divinité favorite. Il faut seulement rester dans le souvenir constant et vivant de Dieu en soi. C’est le chemin de la Foi. Tout être vivant est en capacité de le parcourir. La voie du bhakti yoga est ouverte à tous. Il attire naturellement les êtres qui ont un tempérament à prédominance émotionnelle.
L’enfant pense à sa mère et sa mère pense à lui en permanence. L’amoureux pense à sa promise et celle-ci ne pense qu’à son amoureux. L’homme cupide pense à son argent et seulement à son argent. De même, le bhakti yogi pense à sa Divinité favorite. Il garde l’image de celle-ci en son cœur.
Les désirs matériels entravent le développement de la dévotion. Le renoncement aux biens matériels est l’essence même de l’amour Divin. Le bhakti yogi aime Dieu. Il le sert. Il sert sa création.Si dans les autres voies du Yoga (Karma Yoga, Jnana Yoga et Raya Yoga), les émotions sont traquées, déracinées, car liées à l’attachement et au désir; à l’inverse dans le Bhakti Yoga, les émotions sont converties en amour inconditionnel pour Dieu. Les émotions inférieures (égoïsme, colère, haine, jalousie, …) sont transformées, sublimées. Elles servent de vecteur afin de guider le bhakta yogi vers la libération. En se purifiant, le cœur reçoit le flot continu de l’amour Divin.
Un raja yogi atteint le plus haut degré de réalisation par la maîtrise de son mental, un karma yogi par le service désintéressé, un jnana yogi par l’étude et l’analyse et un bhakti yogi par la dévotion et l’abandon à Dieu. Le but est le même, seules les méthodes sont différentes.
« Lorsque vous priez pour la santé, le bonheur et la paix d’autres personnes, vous devenez un canal pour le flot de la grâce divine. L’eau qui stagne dans une mare risque de croupir tôt ou tard, mais celle qui traverse une canalisation ne se salit jamais car elle coule tout le temps. De même, si l’on reste un canal pour le flot de la grâce divine, on conserve toujours un cœur pur et empli de cette grâce divine « . Swami Sivananda (Sivanand Upanishad)
Comment cultiver la dévotion ?Dans l’enseignement du Bhakti Yoga sont définis neufs moyens pour éveiller et développer la dévotion :
L’écoute des louanges de Dieu et de ses œuvres : les récits d’épopées védiques, les histoires religieuses…
Le souvenir constant de Dieu : Percevoir Dieu en toute chose, dans la prière, dans la vie de tous les jours
Le chant des louanges de Dieu : chanter les hymnes sacrés, les chants religieux…
Le salut à Dieu : Se prosterner devant les représentations symboliques de Dieu
Les offrandes à Dieu : les rituels sacrés, les cérémonies d’adoration, les cultes religieux, …
Adorer les pieds du Seigneur : Rituel d’adoration des pieds du Seigneur, du Maître spirituel
Un sentiment d’amitié pour Dieu : Etablir en soi une relation personnelle avec Dieu
Le service à Dieu : Cultiver le sentiment d’être le serviteur de Dieu
L’abandon de soi à Dieu : Remplir son cœur d’un sentiment d’abandon complet à DieuDe même, la compagnie de saintes personnes, la méditation, le chant sacré, la lecture des textes sacrés, le service de saintes personnes, le pèlerinage, la charité aideront au développement de la dévotion.
Par ces pratiques, de nouveaux sillons se creuseront dans le cœur, durci par l’égoïsme. Un espace d’ouverture pourra alors se créer dans le cœur. Ce dernier pourra enfin se tourner vers Dieu, vers les autres dans une communion réelle et complète.
Source; SAMÂDHI, ou le sentier vers l’Eveil…Forum spirituel, dédié à l’Eveil de la Conscience et à la Quête du SOI – (Advaïta Vedãnta)
Qu’est-ce que la bhakti ? d’après le blogshivaisme-cachemire.blogspot.fr
Lachez
La relaxation est votre droit naturel !
Il devrait être possible, pour chacun de nous, de vivre nos vies dans un état de relaxation physique et mentale – ceci est notre condition naturelle ou droit de naissance. Mais beaucoup de gens ont perdu de vue ce fait. Les exigences complexes de notre époque mouvementée et la lutte pour mener une carrière tout en s’occupant d’une famille, sont les raisons pour lesquelles bien des gens se retrouvent dans un état constant de stress. La plupart du temps ce sont des tensions physiques et mentales qui se manifestent même souvent pendant le sommeil.
Perte d’énergie à cause de la tension
Une tension inutile mène non seulement à une sensation de gêne mais consomme également de l’énergie. Elle est la cause de fatigue anormale et demaladie. Migraine, cou tendu ou articulations douloureuses peuvent en être le résultat. Nous dépensons beaucoup d’énergie pour garder nos muscles dans un état de tension continuelle et le plus souvent nous n’en sommes même pas conscients ! Sans une relaxation correcte, le corps et le mental sont surmenés et ne peuvent fonctionner correctement.
Relaxez-vous correctement!
Le corps et le mental expérimentent un état de relaxation plus profondquand nous dépensons peu ou pas d’énergie. Ceci est la manière naturelle de se détendre. Comme chaque action, consciente ou inconsciente, consomme de l’énergie, une relaxation correcte est d’une importance capitale. Une relaxation parfaite se compose de trois parties : relaxation physique, mentale et spirituelle. Quand nous maîtrisons l’art de la relaxation correcte, nous possédons la clef de lasanté, de la vitalité et de la paix intérieure.
http://www.sivananda.eu/
https://yoga-sainte-baume.fr/570
Le Prânâyâma a un sens plus profond qui va au-delà d’un simple mouvement respiratoire. Prâna est un terme que les textes de l’Inde, utilisent pour désigner le Créateur. le Créateur utilise une « force » pour créer l’univers et pour donner la « vie » à chaque être créee. Cette force est appelée Prâna. le moyen pour s’unir au Créateur est le Prânâyâma. T.K.SRIBHASHYAM Pranayama
Dans un premier temps, nous nous mettons à l’écoute du souffle tel qu’il est ; son rythme, sa présence dans différentes parties du corps, à l’extérieur du corps, dans la globalité, dans l’espace.
Ce n’est qu’ensuite que les pranayamas (techniques de respiration) sont abordés. Des énergies plus subtiles peuvent s’exprimer et nous mettre en contact avec notre vraie nature : la tranquillité, la joie.« le yoga c’est une tradition. une pose c’est un événement extraordinaire. quand le matin vous vous livrez au pranayama, vous rejoignez la sève des arbres, vous rejoignez les différentes espèces animales, végétales. vous intégrer votre rôle dans la création. c’est un événement cosmique un pranayama »
Éric Baret.
Sortons contempler les lumières douces et infinies de l’hiver…
Après les flammes de ce long été indien, de cette année si chaude, de ces événements récents qui nous brûlent, voici la bénédiction de la fraîcheur hivernale. Elle éteindra les flammes, réveillera la joie et la tonicité, nous permettra de plonger dans la tristesse et la nostalgie, d’ouvrir les eaux des pleurs pour laisser sortir ce qui doit, cicatrisant les blessures, nous entourant de pureté et de clarté.
Il se fait rare ces dernières années, le froid. Alors profitons-en ! Sortons contempler les lumières douces et infinies de l’hiver à travers les arbres dénudés et ses reflets angéliques sur le givre, sortons nous gorger de fraîcheur qui rougit les joues et fait monter la joie tonique et la conscience, sortons fouler les feuilles qui crissent leur moisson de richesses à venir dans les bois… et ne chauffons pas excessivement la maison. C’est la saison où il est permis de tout manger, parce que le feu qui nous anime, avivé par le froid extérieur, consume tout… et il faut le nourrir, comme un enfant gourmand et joyeux : de doux, de salé et d’acide ; d’onctuosité, de lourdeur, de gras et de liquide ; d’intériorité, de lenteur et de profondeur.
C’est lui qui nous permet d’explorer nos désirs, qui nous porteront jusqu’au printemps, épurés par la faim et le froid, et d’éclairer notre conscience. Il nourrit notre joie présente et notre fraîcheur intérieure à venir, celle qui nous gardera des brûlures des émotions, et du soleil dans quelques mois, de la vieillesse dans quelques années. Il nourrit aussi notre tonicité. C’est le moment pour la pratique lente et toute en intériorité d’exercices physiques demandant de puiser dans les tréfonds de la chair comme les longues marches, le chi gong, certaines pratiques de yoga et de pranayama… qui donnent la joie de jouer avec le froid. A cette époque de l’année, le massage est souvent pratiqué avec les pieds.
On peut aussi se retirer dans la maison et en soi-même et y mûrir comme les arbres notre floraison à venir, y rencontrer notre lumière intérieure à l’écart de la lumière omni-présente des écrans, y contempler à travers de patients travaux (fabriquer les cartes et les cadeaux peut-être) la beauté qui passe à travers nous dans la lenteur, et y préparer les nourritures qui mèneront jusqu’à la Pâque des premiers fruits et des premiers légumes nouveaux. Avec Noël, nous retrouverons nos racines, ces soleils intérieurs que sont les habitants de notre coeur, dont la lumière nous permettra de traverser la nuit et les ombres.
En cette saison où le feu impatient peut nous ronger, on peut commencer par manger beaucoup de céréales, puisque nous leur avons sans doute préféré les légumes ces derniers temps, et tous ces fruits acides et astringents que le gel a adoucis : les prunelles, l’épine-vinette, les coings, les cormes… même les poires et les pommes comme mon ami qui ne les mange que blettes, les kakis là où ils poussent, les olives… Et puis, il sera temps de profiter de ce feu qui chauffe continuellement la maison pour faire cuire à tout petit feu de grandes potées de viande, ou de légumineuses et de racines, aux herbes, aux épices, au vin, dont le parfum humide infusera la maison de bonheur, adoucissant la sécheresse du chauffage. Et de même que le liquide riche aura lentement pénétré chaque chair, de même notre chair sera pénétrée de sucs riches et régénérants, et de douceur, nourrissant notre patience, notre mémoire et notre compassion. Sans mixeur ni cocotte minute…
Si le froid nous a congelé trop vite, et que cela nous a monté à la tête, une cuillerée à soupe de vin voire une petite cuillerée de la liqueur maison le matin à jeûn peut aider, ou de l’eau chaude en boisson (oui !), ou une danse effrénée, ou de gros câlins vigoureux, ou jouer à chat avec ses enfants… Si la bronchite menace, et que les sécrétions ont du mal à se faire, du miel entre les omoplates et sur la poitrine, des feuilles de chou écrasées au rouleau par-dessus, un T-shirt bien près du corps, un bon lait chaud au miel et à la fleur d’oranger, et au dodo : si ça n’a pas guéri dans la nuit, les sécrétions se feront au moins plus facilement le lendemain.
http://www.ayurveda-france.org/
La Méditation étape par étape
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« Svadhyaya » : l’autoanalyse
Toute activité qui favorise l’étude de soi, l’examen de son comportement, de ses émotions et de ses pensées relève de svadhyaya. C’est donc tout aussi bien savoir prêter attention à ce que l’on ressent et pense durant la pratique, que lire, étudier, se nourrir d’expériences rapportées par d’autres et qui trouvent un écho en nous. Mais il s’agit moins d’une quête que d’une posture intérieure ; lorsque nous sommes dans cette attention à ce qui se passe en nous, les livres ou les rencontres nourrissantes viennent à nous, plus que nous les choisissons. L’écoute de soi engendre une écoute plus largement ouverte sur l’extérieur.
http://www.psychologies.com/
https://yoga-sainte-baume.fr/559
La deuxième branche du yoga (qui en compte huit) selon Patantanjali, niyamas, concerne les attitudes envers soi-même. Le yoga sutra prône l’observance de cinq principes : Saucha la pureté, garder notre corps et ce qui nous entoure en état de propreté et de netteté. Samtosha le contentement ou la faculté de se sentir à l’aise avec ce que l’on a et avec ce que l’on n’a pas. Tapas ou l’ascèse du juste milieu. Swadhyaya l’étude de soi, par le chant, la lecture des textes sacrés. Ishvarapranidhana la vénération d’une intelligence supérieure
« Par la pratique des tapas, les impuretés sont détruites et le corps et les sens deviennent parfaits »
Tapas signifie : action , effort ardent, ferveur, autodiscipline, austérité, ascèse, chaleur…
Tous ces mots traduisent l’idée que l’adepte souhaite se forger le caractère en vue d’atteindre un certain objectif dans la vie. Cette volonté de transformation s’applique aussi bien au corps qu’à la parole ou à l’esprit. Cette discipline de vie signifie ici aussi l’ascèse du juste milieu qui satisfait les besoins réels de l’être, c’est- à- dire prendre soin du corps, de l’esprit sans les encombrer d’éléments inutiles ou nuisibles.
Lorsque l’on commence une activité, cela demande pas mal d’effort, de discipline et de motivation. Il arrive, surtout quand on débute, que l’on soit découragé : « je n’arriverai pas à faire cette posture, c’est bien trop dur le yoga ». Mais il n’y a pas de miracle et il y a qu’une seule façon d’y arriver : pratiquer encore et encore, en essayant différemment. Le yoga prend du temps. On a parfois envie d’aller plus vite, être plus fort, plus souple, faire des postures impressionnantes. L’important est le cheminement. Le yoga, c’est une pratique régulière, constante, pour que les progrès se fassent et s’impriment dans notre corps. Pratiquer régulièrement cette discipline, c’est cultiver l’effort. C’est valable pour d’autres activités : apprendre une langue, apprendre à jouer un instrument de musique, courir sur des longues distances, etc..
Insufflez de la flamme à votre pratique comme à votre existence, y compris dans les aspects les plus banals de votre vie. Le tapas nous incite à l’autodiscipline qui nous permet de rester concentré sur notre voie spirituelle.
Rester concentré sur ces objectifs, c’est déjà s’en approcher. Soyez tenace et ne cédez pas à la tentation de renoncer. ;-))
Pratiquement, comment appliquer tapas … sur mon tapis ? Comment est-ce que je dose mon effort pendant ma pratique? Est-ce que j’en fais trop ou pas assez ? Est-ce que je reviens régulièrement faire du yoga ?…
Et … dans la vie de tous les jours ? Ai-je un bon équilibre sur tous les plans de ma vie quotidienne : sommeil, activité physique, réflexion, loisirs, nourriture, pratique de yoga… sinon comment retrouver le juste milieu ?, Cette ascèse ne s’obtient -elle que par la volonté ?, Qu’est-ce qui est important dans ma vie ?…
(Sources : le yoga malin -Mathilde Piton , Yoga manuel pratique -Jacques Choque, Yoga-Sutra de Pantanjali- B.Buanchaud.)
Kriya Yoga de Patanjali
Cette notion de Kriya-Yoga est introduite dans le premier sutra du deuxième chapitre. Le Kriya-Yoga ou Yoga de l’action, est composé de 3 éléments, qui doivent être développés simultanément. TAPAS – SVADHYAYA – ISHVARA PRANIDHANA
1. TAPAS
Idée de nettoyage, de purification. Concerne surtout le plan corporel. C’est la pratique (les postures, les respirations), mais aussi l’hygiène de vie (alimentaire, sommeil, …) pour ne pas s’intoxiquer.
2. SVADHYAYA
C’est l’étude de soi. Apprendre à se connaître :
- en allant voir un professeur, un maître
- en étudiant les textes sacrés, car ils sont les reflet de ce nous sommes. (Rôle de miroir : niveau psychologique)
3. ISHVARA PRANIDHANA
C’est s’en remettre à ce qui nous dépasse. Accepter nos limites, nos insuffisances, que nous ne comprenions pas tout. C’est avoir confiance, abandonner le fruit de l’action, déposer aux pieds du Seigneur (niveau spirituel)
Patanjali nous dit que la pratique du Kriya-Yoga (donc de ces 3 éléments) permet d’avoir un avant-goût de Samadhi (de l’état d’union, de béatitude) et aussi de diminuer la souffrance due aux afflictions (klesha).
Explication de Françoise Mazet
La pratique est donc notre moyen d’action. Mais quel type de pratique ? Faire des exercices physiques et respiratoires, et laisser à nouveau le mental entraîner la conscience dans le tourbillon de ses modifications incessantes ? Le mot Tapas exprime que notre vigilance, notre intérêt pour cette connaissance de la réalité, doit être constante, ininterrompue, qu’elle doit s’exercer dans les actes simples du quotidien afin de développer l’intuition de soi que Patanjali appelle Svadhyaya.
Que ce mot signifie à la fois étude de soi et étude des textes sacrés est révélateur. C’est l’êtreté qui donne un sens au savoir. La connaissance des textes est inutile si elle ne recoupe pas la connaissance de soi, dans l’expérience de la pratique.
Et ce travail intérieur ne porte ses fruits que si on le soutient avec patience et humilité, dans l’acceptation de ce qui est, dans un état d’abandon au Seigneur, dit Patanjali, qui, à nouveau, nous rappelle que la juste attitude face à la vie ne peut ignorer la dimension divine.
http://yoga-sdg.over-blog.com/