Parvatasana
(La Montagne)
Présentation :
La posture de la montagne est une posture qui semble facile, mais de fait elle s’avère délicate lorsque l’on respecte quelques détails importants, cette posture doit donc amener à de la précision et à une plus grande vigilance quant à la tenue du dos, des coudes et des mains. Lorsque ces exigences sont respectées elle devient au contraire une posture très difficile à tenir dans le temps. Elle est une posture réputée pour connaître l’énergie des hautes cimes, domaine de la déesse Parvati, nom donné à cette posture.
« Là haut, tout là haut, sur les pics formidables et acérés, des plus hautes altitudes, les vents de l’univers sont invincibles. Du haut des géants, cette énergie sûre d’elle même, prend une expression inhumaine. C’est un sentiment d’immensité et de révélation abrupte. Sur les rocs érigés des vastes montagnes, réside la source de vie, la source de l’eau, les neiges éternelles. »
Départ :
Il faut prendre une posture assise confortable, le lotus de préférence, (Padmasana), les yeux fermés, redresser la colonne. Prendre Khéchari Mudrà et veiller à maintenir constamment la contraction de la racine (Mulà Bandha). Les mains sont jointes, faire circuler le souffle et s’absorber dans la vision intérieure, jusqu’à trouver la fixité oculaire dans le point intersourcilié (Maddya Drishti).
Expirer d’abord sans bouger, puis sur une inspiration, lever les bras, les coudes bien tendus de telle manière que les paumes de main soient à l’aplomb de la fontanelle. Sur la rétention qui suit tourner les mains vers le plafond, afin de prendre la posture définitive :
Expirer à fond et voir l’air descendre jusqu’à la base, attention le regard reste concentré dans le point intersoucillié, la visualisation du circuit du souffle est purement mentale, appliquer alors la concentration sur le souffle de la manière suivante :
Inspirer sur un demi-souffle en visualisant l’air qui monte par la gauche de la base jusqu’au coeur, faire une pause et voir l’énergie évoluer à l’intérieur du coeur comme en faisant trois boucles d’avant en arrière et de haut en bas. Sur chaque boucle, stimuler le centre en exerçant Ashvini Mudrà en même temps que l’énonciation mentale du Bijà ‘OM’. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau du coeur.
Finir l’inspiration sur un demi-souffle en visualisant l’air qui monte par la droite du coeur en passant par le bras droit jusque dans les mains, faire une pause et voir en correspondance l’énergie évoluer dans le centre du front. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau du front.
Expirer sur un demi-souffle en visualisant l’air sui descend par la gauche en passant par le bras gauche, jusqu’au coeur, faire une pause et voir l’énergie évoluer à l’intérieur du coeur. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau du coeur.
Finir l’expiration sur un demi-souffle en visualisant l’air qui descend par la droite du coeur jusqu’à la base, faire une pause et voir l’énergie évoluer à l’intérieur de la base. Par trois fois à chaque boucle, répéter l’exercice simultané de la visualisation, de la contraction et de l’énonciation au niveau de la base.
et ainsi de suite … comme pour faire un grand huit avec le souffle avec une pause au passage de chaque Granthi : base, coeur et front.
Pratiquez ainsi au moins 3 minutes en essayant de pousser progressivement jusqu’à 5 minutes et plus … Enfin finir le cycle de la respiration jusqu’à se retrouver au niveau de la base, prendre une grande inspiration directe à travers l’axe, tenir le souffle et exercer les trois contractions (Tria Bandha).
Sur l’expiration relâcher et revenir à la position de départ tout en restant concentré dans la vision intérieure, laissez aller les souffles et observez quelques instants dans le silence.
Enfin défaire la posture assise et s’allonger sur le dos, les mains le long du corps et les paumes tournées vers le haut, observer dans l’immobilité et le silence.
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