Monthly Archives: février 2016
Chakra du Coeur
Anahata
Chakra fonctionnement
♦ Le Chakra du Cœur est le centre des sept Centres d’Énergie principaux
En lui se trouvent réunis les trois Centres inférieurs physiques / psycho-émotionnels et les trois Centres supérieurs mentaux / spirituels. C’est à ce niveau que nous est donné la possibilitéde ressentir et de partager des sentiments. C’est grâce à ce chakra que nous ressentons beauté, harmonie et que nous éprouvons de l’affection.
Ce chakra a deux orientations :
- l’amour de soi – à ne pas confondre avec un égoïsme sans égard – naturel, sain et positif qui se transmet par l’amour dispensé aux autres, condition essentielle d’une vie comblée, satisfaisante et consciente ;
- la « Porte de l’Âme » – siège de nos émotions intimes les plus profondes par lesquelles nous nous relions à la fraction universelle de notre âme, cette « étincelle divine » qui brûle en nous – qui joue un rôle important dans le raffinement des perceptions qui accompagnent l’ouverture du Troisième-Œil ; c’est, en définitive, le don de soi qui nous rend plusréceptifs aux plans subtils de la Création. Cela signifie quele développement du Chakra du Cœur entraîne également le déploiement des capacités supérieures du Chakra frontal(Troisième-Œil)
Le Chakra cardinal (du Cœur) est un centre dont l’énergie rayonne fortement vers l’extérieur.
Un Chakra du Cœur ouvert aura, spontanément sur autrui, une influence guérissante et transformatrice.
… si nous utilisons cette guérison consciemment, nous incluons en général également le Chakra frontal.
Un mauvais fonctionnement du Chakra cardinal s’exprime par : sans en être conscient ou sansl’admettre, attente en contrepartie de tout cet « amour », reconnaissance et confirmation ; déception si les efforts ne sont pas suffisamment récompensés.
Incapacité d’accepter l’amour d’autrui, de s’ouvrir pour recevoir, peu disposé ni à recevoir ni à donner sentiment, aide, cadeaux ou tout autre chose matérielle ; tout ce qui touche à la tendresse et à ladouceur, gêne.
Les aspects dysharmonieux se signalent en outre par une nature rétive, renfermée. Persuadé de ne pas avoir besoin de l’amour d’autrui : une telle attitude va souvent de pair avec une cage thoracique « gonflée » qui signale un blindage et une protection contre les douleurs et attaques.♦ Trop d’énergie s’exprime par des besoins excessifs de critiquer, de posséder.
Exigences, caprices, déséquilibre, désintérêt, humeur dépressive.
Également, froideur et manque de cœur.♦ Un sous-fonctionnement se remarque par : propension de vulnérabilité et d’hyper-sensibilité.
Peur permanente d’être rejeté et profondément blessé ; déprimé et triste si repoussé pour quelque raison que ce soit.
Désir de donner son amour mais peur d’être déçu : protection par une attitude défensive.♦ Les blocages s’expriment par : indifférence, amour égoïste, dominateur et contraignant qui pose sesconditions.
Physiquement : problèmes cardiaques, troubles de la circulation sanguine, maladies pulmonaires, système endocrinien affaibli, mauvais fonctionnement du thymus.♦ La fonction manquante du Chakra du Cœur rend facilement vulnérable et dépendant de l’amour et de l’affection des autres. Peut-être y a-t-il tentative de compenser la manque d’amour par des manières particulièrement attentionnées, mais l’amabilité est donnée à n’importe qui, de la même façon, plutôt impersonnelle, sans plus d’intérêt aux personnes concernées. Dès que le cœur est vraiment sollicité, il y a dérobade ou renfermement, de peur d’une possible offense.
Le fait que notre Chakra du Cœur soit fermé se montre
dans notre froideur et notre indifférence pouvant aller jusqu’à une « sécheresse du cœur »(Couleurs, Sources de Vie, Waltraud Maria Hulke
Manuel des Chakras, Shalila Sharamon, Bodo J. Baginski)
Les cordes du Chakra du Cœur
Il faut savoir que les chakra sont non seulement en rapport étroit avec les différentes couches del’aura, mais possèdent également des « cordes« …
(Guérir par la Lumière, Barbara Ann Brennan)
La Grotte du Diaphragme
Entre le Troisième – Manipûra, triangulaire, rouge, énergie du Feu (accueille l’esprit et ses expressions apparentes : mental, cérébral, intellect, discrimination, raisonnement) – et le Quatrième Chakra – Anâhata, étoile à 6 branches, noir ou bleu, énergie de l’Air (porte en lui l’essence du Vivant : humain, divin ; lieu où corps, âme et esprit s’entrecroisent et s’unissent) –se trouve la Grotte du Diaphragme.
Barrière naturelle, elle a pour fonction de protéger, de défendre, de retenir, de garder l’entrée de la Caverne du Cœur – où siège le Divin en l’homme.
(Ayurvéda, p. 145)
Thérapeutiques
Pour être capable de « ressentir » quelque chose, vous avez besoin d’un « fort stimulus extérieur » >>>La thérapie par… [clic !]
Les couleurs thérapeutiques [clic !]
(Couleurs, Sources de Vie, Waltraud Maria Hulke
Manuel des Chakras, Shalila Sharamon, Bodo J. Baginski)
Travailler avec le Chakra du Cœur
Centrage
Visualisations
Il existe une foultitude d’exercices pour « ouvrir le Chakra du Cœur » : affirmations, méditations, postures de Yoga… J’ajouterai quelques exercices de visualisation, tirés de mon pdf « Le pouvoir de l’imagination – conVAINCRE ». Même si ces exercices n’ont pas un rapport direct avec le Chakra du Cœur Anahata, ils proposent des visualisations originales, surprenantes, parfois amusantes, souvent assorties de conseils et remarques. Vous avez déjà les liens pour « La confrontation » (jpg) et Cultiver le bonheur. Je vous livre encore ICI un extrait *, plus large, dans lequel vous pourrez trouver des idées pour chasser la peur ou gérer vos émotions, qui peuvent s’avérer utiles à l’ouverture de votre cœur…
* J’ai listé ci-dessous quelques points ou « exercices » que j’aime dans cet extrait :
- ANGOISSE – conseils sur la respiration (page 1 du pdf)
- PEUR « Vade retro, Peur ! » (2)
- COLÈRE – conseils en cas de colère (3)
- DÉTRESSE « Dévorer l’Arc-en-Ciel » « L’Émission Télé » – conseils en cas de difficultés émotionnelles (4)
- SOUCIS « Alléger le fardeau » (5)
- INDÉCISION « La Balance » « Les Voitures noires » – le DOUTE (6)
- ÉMOTIONS – conseils pour « localiser l’Émotion » (7)
- ÉMOTIONS « Résorber une Émotion » (8)
- BLESSURES AFFECTIVES « L’Odyssée » – CHAGRIN « L’autre Cœur » (9)
- CHANGER D’ÉTAT D’ÂME – Des mots qui guérissent ? (11)
- On peut utiliser une « APPROCHE PARADOXALE » (12)
- Comment TRAVAILLER AVEC SES RÊVES – Une suggestion du Dr Georg Groddeck pour traiter une maladie (13)
- Quelques idées pour travailler avec ses rêves (14)
Pratiques physiques
Cliquez sur la posture de la Chandelle pour visionner le tableau récapitulatif – et comparatif – sur les chakra !
Voir mieux ICI !
Voir mieux LÀ !
Les pierres
La meilleure façon de tirer profit des bienfaits des pierres et cristaux est de les placer dans vos lieux de vie, sur une étagère dégagée, bien en vue. Les porter sur vous peut ne pas être recommandé pour des raisons d’interférences vibratoires et / ou des contre-indications qui vous sont propres. Et oui, comme pour les médicaments, plantes et homéopathie y compris, un remède peut ne pas convenir à l’un et être très bénéfique à l’autre… Je vais vous proposer dans quelque temps un petit recueil sur les pierres et cristaux vus avec les chakra.
http://yantra.eklablog.com/
http://yoga-sainte-baume.fr/743-2
De nos jours, on parle de plus en plus de « développement personnel », une expression que l’on met à toutes les sauces et qui est devenu une sorte de fourre-tout dans lequel on range indistinctement des recettes en sept points pour devenir séduisant et heureux en une semaine, et des écrits qui visent à éclairer notre lanterne pour nous permettre de devenir de meilleurs êtres humains — écrits fondés sur des méthodes ancrées non pas dans la fantaisie du moment mais dans des traditions de sagesse qui ont été pratiquées pendant des millénaires par des personnes qui y consacraient une bonne partie de leur existence.Quand on parle aujourd’hui de développement personnel, il s’agit trop souvent de suggérer des changements cosmétiques qui visent davantage à pomponner notre narcissisme qu’à éradiquer nos défauts et à dissiper les brumes de notre confusion mentale.La transformation de soi-même, telle que l’ont conçue les sagesses du monde, qu’elles soient d’origine religieuses, spirituelles, ou humanistes, n’a pas pour but de flatter l’ego ou de lui apprendre à mieux réaliser ses caprices, mais de nous aider à devenir graduellement un meilleur être humain à la sueur de notre front. Cette affirmation peut paraître pompeuse, mais en vérité le but de la transformation personnelle est bien d’éradiquer l’animosité, l’attachement obsessionnel, le manque de discernement, l’arrogance, la jalousie et autres toxines mentales qui perturbent notre existence et celle des autres. Ce n’est pas une mince affaire.Ce n’est donc ni une entreprise à court terme, ni une approche égocentrée, ni une dérobade qui nous apprenne à apprécier nos défauts pour s’épargner l’effort d’y remédier.Plus que tout, il faut se demander quel sera le bénéficiaire de ce « développement personnel ». S’il s’agit uniquement de soi-même, c’est une totale perte de temps. La transformation de soi n’a de sens que si elle nous permet, par voie de conséquence, de mieux nous mettre au service des autres. Développement personnel sans bonté n’est que la construction de la tour d’ivoire de l’égocentrisme. Méditation sans bienveillance revient à passer quelques moments tranquilles dans la bulle de l’ego.La transformation personnelle doit nous permettre de passer de la confusion à la connaissance, de l’asservissement à la liberté intérieure. Son but est l’accomplissement du bien d’autrui. Un enseignement bouddhiste ne dit-il pas : « Ce qui n’est pas fait pour le bien d’autrui, ne mérite pas d’être entrepris. » À bon entendeur, salut ! «Matthieu Ricard sur son blog.http://ipapy.blogspot.fr/
La respiration dans la Méditation
Parole, saveur, mémoire
Parole, saveur, mémoire : vâc, rasa, smriti
Trois notions-clefs au cœur
de la littérature épique indienne
Colette PoggiL’Inde est riche d’une antique tradition orale infiniment diverse, qu’il s’agisse de textes sacrés
tels les Veda ou d’œuvres littéraires comme les poèmes épiques connus sous les noms de Mahâbhârata ou de Râmâyana. Situés généralement entre 400 av. n. è. et 200 de notre ère, ces monuments de la littérature indienne continuent de passionner aujourd’hui tous les hindous, comme s’ils demeuraient à jamais contemporains et que la présence de héros et héroïnes continuait de peupler leur existence, leurs fêtes, leur univers onirique, leur imaginaire.
Ils ne cessent de sculpter une mémoire partagée donnant vie et couleur au dharma,
la loi socio-cosmique du bon ordre des choses :
« Telle est l’essence du dharma : ne fais pas aux autres ce qui te causerait de la peine »
(Mahâbhârata, V.15, 17).
Pour le philosophe médiéval du Cachemire Abhinavagupta, les épopées se caractérisent par « ce charme puissant grâce auquel s’infuse dans le cœur des gens simples les préceptes sur la conduite à tenir (figurée par Râma) et celle à rejeter (incarnée par Râvana). » Abhinava- Bhâratî – glose du Natya Shâstra IV.263.
Les innombrables œuvres composant la littérature orale de l’Inde sont peuplées d’hommes mais aussi de dieux, de démons, et accordent la parole aux animaux, aux végétaux, aux grands éléments, océan, terre, vent…
Chaque texte, à sa manière, est véhicule d’une « parole » (vâc) vivante, douée d’une saveur (rasa) spécifique, et transmise d’âge en âge, grâce à un tissage (tantu *) de mémoire (smriti). La tradition orale, transmise de maître à disciple, de conteur à auditeur, forme ainsi le creuset d’une culture tout à la fois enracinée dans un cadre mythologique immémorial et sans cesse revivifiée par l’inventivité de ses acteurs.
Cette transmission vivante est toujours sensible dans les villages, les temples, les ashrams, pour la danse, la musique, le yoga, la philosophie, etc.
Si, en Inde comme ailleurs, tout art doit son existence à une mémoire partagée et fécondée par la créativité, il faut reconnaître le statut original accordé à la parole, depuis le Veda, dans le pays de Bhârata**.
Ces trois notions-clefs de la littérature épique indienne, parole-saveur-mémoire, cachent une immense richesse d’intuitions imagées qui ne se révèle qu’en allant au cœur des mots sanskrits et des traités. Souvent surprenantes pour celui qui en entend parler pour la première fois, ces idées conquièrent aisément par leur simplicité et leur profondeur si on les reçoit sans préjugé.[…]
* Tantu : le tissage dans son énergie dynamique, non en tant qu’objet inerte.
** Bhârata : l’Inde, du nom de l’ancêtre mythique Bharata.
http://www.infosyoga.info/
Pleine Lune
Dans la tradition du yoga, il est recommandé de ne pas pratiquer d’asanas (postures) le jour de la pleine lune. Cela vaut en fait pour toute activité physique. Notre énergie étant concentrée dans le haut du corps, nous manquons d’ancrage. Nous sommes alors plus susceptibles de nous blesser et de manière plus profonde.
Cette phase lunaire correspond à la fin de l’inspiration. Là où le prana est le plus puissant. Le souffle et l’énergie vitale (prana) étant intrinsèquement reliés, cela se traduit par une agitation mentale, une activité psychique et des émotions exacerbées.
Lors de la pleine lune, la lune fait face au soleil et reflète ainsi sa lumière. En même temps, cela implique que le soleil vient éclairer totalement la lune. Ainsi, toutes nos ombres sont révélées. Émotivité, sommeil, appétit sont influencés. Nous avons souvent du mal à dormir et tendance à manger plus que nécessaire. Si nous sommes attentifs, nous pouvons aussi remarquer qu’il y a plus d’agitation collective : au volant les gens vont plus vite et sont plus irascibles, par exemple.
En phase de pleine lune, le yoga nous invite à pratiquer des pranayamas (respirations et expansions de l’énergie) afin de réguler le prana ; des mantras japas (récitation de mantras) afin de canaliser les émotions; la méditation pour développer notre présence et fluidifier nos circulations internes.
Tripura Sundari : la beauté des trois mondes
Les deux jours qui précèdent la pleine lune correspondent à Tripura Sundari : déité incarnant la Grande Puissance Cosmique de la beauté et de l’amour divin. Ces deux jours représentent un moment fondamental dans la tradition védique (du yoga). La lune y influence notre planète de manière immensément bénéfique et offre un portail propice pour générer et étendre l’harmonie universelle. Une invitation à nous centrer sur l’amour, la beauté et à exercer notre capacité à créer l’harmonie en nous et autour de nous.
Alors que la pleine lune exacerbe notre émotivité, notre réactivité et nos peurs, Tripura Sundari nous invite à nous « asseoir » en présence pour élever notre vibration, transformer et transcender nos négativités, tout ce qui nous tire vers le bas, nous accable et nous limite. Cette phase du cycle de la lune, est un portail puissant pour faire bouger la Création.
Et pour pratiquer des méditations d’ancrage dans le coeur, de connexion avec l’amour divin illimité qui ne demande qu’à circuler librement en nous, à nourrir la pleine expression de notre potentiel créateur, à honorer notre beauté ainsi que celle de toute création saur terre et dans l’univers, dont nous ne sommes pas séparés.
La pratique de méditation de douceur et de compassion, issue de la tradition bouddhiste apparaît particulièrement enlignée durant Tripura Sundari. Je pense spontanément à la pratique du « taking and sending » (prendre et envoyer) bouddhiste. Un exemple bien connu est celui des moines qui visualisent inspirer de la fumée noire, symbole des négativités du monde, et expirent de la fumée blanche, envoyant ainsi amour, compassion et bienveillance dans le monde. Évidemment, ce type de pratique demande d’être bien ancré dans son coeur pour pouvoir transformer la fumée noire. Elle est à éviter si nous sommes sujets à l’anxiété ou dans une instabilité émotionnelle.
Méditation pour harmoniser le coeur
Nous recevons l’amour que nous pensons mériter. Tant que nous attendons la reconnaissance de l’extérieur pour nous accorder notre peine valeur et tout l’amour que nous méritons, nous limitons notre liberté, notre créativité et notre joie.
Pour être en mesure d’exprimer bienveillance et compassion envers les autres êtres vivants, s’aimer soi-même et s’accorder de l’empathie est une étape préalable incontournable. Et pourtant très souvent défiante. Car, nous avons souvent accumulé des croyances et des jugements, plus ou moins conscients, qui entravent notre liberté, notre créativité et notre joie (la plupart du temps à notre insu).
Alors que Tripura Sundari correspond à la Ste Amour en ce mois d’août 2014, je vous propose une version de la pratique « Taking and sending » pour honorer et cultiver l’amour, pour Soi et pour l’Autre, l’Univers.
Asseyez-vous dans une posture stable et confortable. Le bassin déposé sur des fessier bien ancrés, votre colonne est allongée, vos épaules détendues, la tête alignée avec cotre colonne, le menton parallèle au sol. Fermez les yeux. Ramenez votre présence dans l’espace de votre coeur. Prenez le temps de vous installer dans cette présence, dans cet espace. Une fois bien établi ici, à chaque inspiration, inspirez l’amour dans l’univers et ramenez-le dans cet espace du coeur. À chaque expiration, envoyez depuis votre coeur, de l’amour envers le vivant, pour l’univers.
Je vous souhaite une belle Ste Amour et une Tripura Sundari en présence de toute l’harmonie que vous pouvez déployer. Vous êtes des créateurs, des créatrices très puissants.
Avec amour ,
Maman Yoga
http://mamanyoga.com/
Livre
Le Long du Gange – Ilija Trojanow
Le Gange est un fleuve sacré, une déesse, c’est aussi un très long fleuve de 3000 km descendant des glaciers de l’Himalaya pour former un delta immense dans le Golfe du Bengale qui m’a fait rêver de l’avion lors de notre voyage au Cambodge.
L’auteur a descendu le fleuve du glacier à Gangotri jusqu’à Calcutta, en zodiac, à pied, en train, c’est donc le récit d’une véritable expédition au long cours qu’il nous convie.
Voyageur averti, il parle hindi et connaît les mythes de l’hindouisme. Son récit est donc émaillé de légendes.
Cependant lorsqu’il suit les pèlerins, son esprit critique est en alerte et le récit peuplé de sadhous et autres hommes saints est plein d’humour.
Rencontres avec des indiens de toutes conditions, des prêtres de sanctuaires dérisoires aux scientifiques les plus sérieux, bateliers, hôteliers, notables de villages….
Cet essai est extrêmement varié, il commence très poétiquement avec « De l’eau qui tombe d’une boucle des cheveux de Dieu » avec Shiva Ganga et les divinités fondatrices mais à ce chapitre succède une énumération comique des panneaux routiers sur une piste himalayenne, sans oublier « le salut et les économies d’énergie en prime »
Récit d’aventures avec la navigation fluviale dans les marécages et les diverses péripéties en rickshaw, en train ou en bateau. Découverte des dauphins du Gange et de leur spécialiste.
http://nataraja.over-blog.com/
La Sagessse
Film « demain »
« Méditation sur l’amour altruiste »
Pour méditer sur l’amour altruiste, il faut commencer par prendre conscience qu’au plus profond de nous-mêmes nous redoutons la souffrance et aspirons au bonheur. Cette étape est particulièrement importante pour ceux qui ont une image négative d’eux-mêmes ou ont beaucoup souffert, et qui estiment qu’ils ne sont pas faits pour être heureux. Engendrons une attitude chaleureuse, tolérante, et bienveillante envers nous-mêmes ; décidons que, dorénavant, nous ne nous voulons que du bien.
Une fois reconnue cette aspiration, nous devons ensuite admettre le fait qu’elle est partagée par tous les êtres. Reconnaissons notre humanité commune. Prenons conscience de notre interdépendance. La chemise que nous portons, le verre dans lequel nous buvons, la maison où nous habitons, tout cela n’est possible que grâce à l’activité d’innombrables autres. Le plus simple objet de notre vie quotidienne est comme imprégné de la présence d’autrui. Réfléchissons à l’origine de la feuille de papier blanc sur laquelle nous écrivons. D’après Greg Norris qui étudie le « cycle de vie » des produits manufacturés, au moins trente-cinq pays sont impliqués dans la fabricationd’une feuille de papier. Imaginons le bûcheron qui a coupé l’arbre, l’ouvrier dans son usine, le transporteur dans son camion, la boutiquière à son comptoir ; comme nous, ils ont une vie avec des joies et des souffrances, des parents et des amis. Tous partagent notre humanité ; aucun d’entre eux ne souhaite souffrir. Cette prise de conscience doit nous amener à nous sentir plus proches de tous ces êtres, à ressentir de l’empathie à leur égard, à être concernés par leur sort et à leur vouloir du bien.
Faisons d’abord porter notre méditation sur un être cher
Il est plus facile de commencer à nous entraîner à l’amour altruiste en pensant à quelqu’un qui nous est cher. Imaginons un jeune enfant qui s’approche de nous et nous regarde joyeux, confiant et plein d’innocence. Nous lui caressons la tête en le contemplant avec tendresse et le prenons dans nos bras, tandis que nous ressentons un amour et une bienveillance inconditionnels. Laissons-nous imprégner entièrement par cet amour qui ne veut rien d’autre que le bien de cet enfant. Demeurons quelques instants dans la pleine conscience de cet amour, sans autre forme de pensée.
Étendre notre méditation
Étendons ensuite ces pensées bienveillantes à ceux que nous connaissons moins. Eux aussi souhaitent être heureux, même s’ils sont parfois maladroits dans leurs tentatives d’échapper à la souffrance. Allons plus loin ; incluons dans cette bienveillance ceux qui nous ont fait du tort, et ceux qui nuisent à l’humanité en général. Cela ne signifie pas que nous leur souhaitons de réussir dans leurs entreprises malveillantes ; nous formons simplement le vœu qu’ils abandonnent leur haine, leur avidité, leur cruauté ou leur indifférence, et qu’ils deviennent bienveillants, soucieux du bien d’autrui. Portons sur eux le regard d’un médecin sur ses patients les plus gravement atteints. Enfin, embrassons la totalité des êtres sensibles dans un sentiment d’amour illimité.
La compassion
La compassion est la forme que prend l’amour altruiste lorsqu’il est confronté à la souffrance de l’autre. Pour cela, il faut se sentir concerné par le sort de l’autre, prendre conscience de sa souffrance, souhaiter qu’il en soit guéri, et être prêt à agir en ce sens.
Pour engendrer la compassion, imaginons qu’un être cher est, une nuit, victime d’un accident de la route et gît blessé sur le bas-côté, en proie à d’atroces douleurs. Les secours tardent à arriver et nous ne savons que faire. Nous ressentons intensément la souffrance de cet être cher comme si c’était la nôtre, mêlée d’un sentiment d’angoisse et d’impuissance. Cette douleur nous atteint au plus profond de nous-mêmes, au point de devenir insupportable.
À ce moment-là, laissons-nous aller à un immense sentiment d’amour pour cette personne. Prenons-la doucement dans nos bras. Imaginons que des flots d’amour émanent de nous et se déversent sur elle. Visualisons que chaque atome de sa souffrance est maintenant remplacé par un atome d’amour. Souhaitons du fond du cœur qu’elle survive, qu’elle guérisse et cesse de souffrir.
Ensuite, étendons cette compassion chaleureuse à d’autres êtres qui nous sont chers, puis, peu à peu, à l’ensemble des êtres, en formant du fond du cœur ce souhait : « Puissent tous les êtres se libérer de la souffrance et des causes de leurs souffrances. »
La réjouissance, la célébration et la gratitude
Il y a en ce monde des êtres qui possèdent d’immenses qualités, d’autres qui comblent l’humanité de bienfaits et dont les entreprises sont couronnées de succès, d’autres qui, simplement, sont plus doués, plus heureux, ou réussissent mieux que nous. Réjouissons-nous sincèrement de leurs accomplissements, souhaitons que leurs qualités ne déclinent pas, mais au contraire perdurent et s’accroissent. Cette faculté de célébrer les meilleurs aspects d’autrui est un antidote à l’envie et à la jalousie, lesquelles reflètent une incapacité à se réjouir du bonheur d’autrui. C’est aussi un remède au découragement et à la vision sombre et désespérée du monde et des êtres. »
Matthieu Ricard, Plaidoyer pour l’altruisme
http://eveilphilosophie.canalblog.com/