RÂJA YOGA
« Maintenant, le Yoga va vous être enseigné, dans la continuité d’une transmission sans interruption. Le Yoga est l’arrêt des perturbations du mental. Alors se révèle notre Centre, établi en soi-même. Dans le cas contraire, il y a identification de notre Centre avec cette agitation du mental. » (Yoga-Sûtras) .
Le Râja-yoga ou Yoga royal est l’aboutissement final de la pratique du Hatha-yoga. C’est en quelque sorte sa partie supérieure, où l’accent sera mis, non plus sur la maîtrise du corps et de ses énergies, mais sur la maîtrise du mental et sa pacification. C’est l’accès direct au Silence intérieur et l’identification au Soi.
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L’EXPERIENCE INDIVIDUELLE :
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Comme pour toutes les autres formes du Yoga, la pratique du Râja-yoga sera avant tout une question d’expérience individuelle. Le râja-yogin est quelqu’un qui essaye de vérifier par lui-même ce qu’il aura pu lire, entendre et comprendre. Il ne se contentera pas de rester au niveau de la croyance, mais il cherchera ardemment à faire sa propre expérience et à réaliser la Béatitude du Soi. Ainsi pourra-t-il parler, non par ouï-dire, comme la plupart d’entre nous, mais comme réel Sujet Connaissant. Le Bouddha lui-même, a donné cette importante recommandation à ses disciples :.
« Ne croyez pas une chose simplement sur des ouï-dire. Ne croyez pas sur la foi des traditions uniquement parce qu’elles sont en honneur depuis nombre de générations. Ne croyez pas une chose parce que l’opinion générale la croit vraie ou parce qu’on en parle beaucoup. Ne croyez pas une chose sur le seul témoignage d’un des sages de l’Antiquité. Ne croyez pas une chose parce que les probabilités sont en sa faveur, ou parce que l’habitude vous pousse à la croire vraie. Ne croyez pas ce qui provient de votre propre imagination en pensant qu’il s’agit de la révélation d’une Puissance supérieure. Ne croyez rien en vous fondant sur la seule autorité de vos maîtres ou des prêtres. Ce que vous aurez vous-mêmes éprouvé, ce dont vous aurez fait l’expérience et que vous aurez reconnu pour vrai, ce qui vous sera bénéfique à vous ainsi qu’aux autres, en cela, croyez-y et conformez-y votre conduite. » (Bouddha)
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UNE METHODE INDISPENSABLE :
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Le Râja-yoga se veut éminemment pratique. C’est avant tout une méthode indispensable pour tous ceux qui cherchent la réalisation du Soi. Tout son enseignement tend à nous donner des moyens concrets pour discipliner notre mental et pour rentrer dans la profondeur de notre être. La grande difficulté consistera alors, à tourner notre regard vers l’intérieur et à l’y maintenir. Depuis notre prime enfance, nous avons surtout appris à regarder vers le monde extérieur et à développer le sens de la différenciation. Le savoir intellectuel repose avant tout sur l’analyse et sur l’observation des phénomènes environnants. Toutes les sociétés sont régies uniquement suivant l’ordre extérieur des choses et c’est pour cette raison qu’il y a tant de problèmes et d’incompréhension à la surface de notre terre. Dans le Râja-yoga, il s’agira au contraire de mettre en veilleuse ce sens de la différenciation et de reconnaître l’Unité transcendante de tous les êtres.
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« Les innombrables formes de la philosophie, de la dialectique, de la linguistique, enserrent l’esprit dans le filet des connaissances livresques et le détournent du vrai savoir. » (Yogabija Upanishad)
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LES HUIT MEMBRES DU RAJA-YOGA :
Le Râja-yoga comporte huit paliers principaux (les huit membres) :
– Yamas : les abstinences ;
– Niyamas : les observances ;
– Asana : la posture ;
– Prânâyama : la régularisation du prâna ;
– Pratyâhâra : le retrait des sens ;
– Dhâranâ : la concentration ;
– Dhyâna : la contemplation ;
– Samâdhi : l’identification.
On parle souvent des huit membres du Yoga, comme d’une véritable échelle sur le chemin de la réalisation du Soi. En effet, il est évident qu’avant de pouvoir maîtriser les sujets les plus complexes, nous avons à travailler sur les sujets les plus élémentaires. Comme pour le Hatha-yoga, le Râja-yoga demande avant tout du sérieux et de la discipline. Faire quelques exercices de temps en temps suivant notre propre fantaisie, papillonner d’une méthode à une autre, ou attendre tout simplement que le travail se fasse tout seul, ne nous mènera nulle part. Aussi est-il indispensable d’avoir une véritable échelle de pratique, afin de pouvoir gravir un à un tous les échelons et d’arriver au but.
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La relaxation est votre droit naturel !
Il devrait être possible, pour chacun de nous, de vivre nos vies dans un état de relaxation physique et mentale – ceci est notre condition naturelle ou droit de naissance. Mais beaucoup de gens ont perdu de vue ce fait. Les exigences complexes de notre époque mouvementée et la lutte pour mener une carrière tout en s’occupant d’une famille, sont les raisons pour lesquelles bien des gens se retrouvent dans un état constant de stress. La plupart du temps ce sont des tensions physiques et mentales qui se manifestent même souvent pendant le sommeil.
Perte d’énergie à cause de la tension
Une tension inutile mène non seulement à une sensation de gêne mais consomme également de l’énergie. Elle est la cause de fatigue anormale et demaladie. Migraine, cou tendu ou articulations douloureuses peuvent en être le résultat. Nous dépensons beaucoup d’énergie pour garder nos muscles dans un état de tension continuelle et le plus souvent nous n’en sommes même pas conscients ! Sans une relaxation correcte, le corps et le mental sont surmenés et ne peuvent fonctionner correctement.
Relaxez-vous correctement!
Le corps et le mental expérimentent un état de relaxation plus profondquand nous dépensons peu ou pas d’énergie. Ceci est la manière naturelle de se détendre. Comme chaque action, consciente ou inconsciente, consomme de l’énergie, une relaxation correcte est d’une importance capitale. Une relaxation parfaite se compose de trois parties : relaxation physique, mentale et spirituelle. Quand nous maîtrisons l’art de la relaxation correcte, nous possédons la clef de lasanté, de la vitalité et de la paix intérieure.
http://www.sivananda.eu/
http://yoga-sainte-baume.fr/570
Le Prânâyâma a un sens plus profond qui va au-delà d’un simple mouvement respiratoire. Prâna est un terme que les textes de l’Inde, utilisent pour désigner le Créateur. le Créateur utilise une « force » pour créer l’univers et pour donner la « vie » à chaque être créee. Cette force est appelée Prâna. le moyen pour s’unir au Créateur est le Prânâyâma. T.K.SRIBHASHYAM Pranayama
Dans un premier temps, nous nous mettons à l’écoute du souffle tel qu’il est ; son rythme, sa présence dans différentes parties du corps, à l’extérieur du corps, dans la globalité, dans l’espace.
Ce n’est qu’ensuite que les pranayamas (techniques de respiration) sont abordés. Des énergies plus subtiles peuvent s’exprimer et nous mettre en contact avec notre vraie nature : la tranquillité, la joie.« le yoga c’est une tradition. une pose c’est un événement extraordinaire. quand le matin vous vous livrez au pranayama, vous rejoignez la sève des arbres, vous rejoignez les différentes espèces animales, végétales. vous intégrer votre rôle dans la création. c’est un événement cosmique un pranayama »
Éric Baret.
Sortons contempler les lumières douces et infinies de l’hiver…
Après les flammes de ce long été indien, de cette année si chaude, de ces événements récents qui nous brûlent, voici la bénédiction de la fraîcheur hivernale. Elle éteindra les flammes, réveillera la joie et la tonicité, nous permettra de plonger dans la tristesse et la nostalgie, d’ouvrir les eaux des pleurs pour laisser sortir ce qui doit, cicatrisant les blessures, nous entourant de pureté et de clarté.
Il se fait rare ces dernières années, le froid. Alors profitons-en ! Sortons contempler les lumières douces et infinies de l’hiver à travers les arbres dénudés et ses reflets angéliques sur le givre, sortons nous gorger de fraîcheur qui rougit les joues et fait monter la joie tonique et la conscience, sortons fouler les feuilles qui crissent leur moisson de richesses à venir dans les bois… et ne chauffons pas excessivement la maison. C’est la saison où il est permis de tout manger, parce que le feu qui nous anime, avivé par le froid extérieur, consume tout… et il faut le nourrir, comme un enfant gourmand et joyeux : de doux, de salé et d’acide ; d’onctuosité, de lourdeur, de gras et de liquide ; d’intériorité, de lenteur et de profondeur.
C’est lui qui nous permet d’explorer nos désirs, qui nous porteront jusqu’au printemps, épurés par la faim et le froid, et d’éclairer notre conscience. Il nourrit notre joie présente et notre fraîcheur intérieure à venir, celle qui nous gardera des brûlures des émotions, et du soleil dans quelques mois, de la vieillesse dans quelques années. Il nourrit aussi notre tonicité. C’est le moment pour la pratique lente et toute en intériorité d’exercices physiques demandant de puiser dans les tréfonds de la chair comme les longues marches, le chi gong, certaines pratiques de yoga et de pranayama… qui donnent la joie de jouer avec le froid. A cette époque de l’année, le massage est souvent pratiqué avec les pieds.
On peut aussi se retirer dans la maison et en soi-même et y mûrir comme les arbres notre floraison à venir, y rencontrer notre lumière intérieure à l’écart de la lumière omni-présente des écrans, y contempler à travers de patients travaux (fabriquer les cartes et les cadeaux peut-être) la beauté qui passe à travers nous dans la lenteur, et y préparer les nourritures qui mèneront jusqu’à la Pâque des premiers fruits et des premiers légumes nouveaux. Avec Noël, nous retrouverons nos racines, ces soleils intérieurs que sont les habitants de notre coeur, dont la lumière nous permettra de traverser la nuit et les ombres.
En cette saison où le feu impatient peut nous ronger, on peut commencer par manger beaucoup de céréales, puisque nous leur avons sans doute préféré les légumes ces derniers temps, et tous ces fruits acides et astringents que le gel a adoucis : les prunelles, l’épine-vinette, les coings, les cormes… même les poires et les pommes comme mon ami qui ne les mange que blettes, les kakis là où ils poussent, les olives… Et puis, il sera temps de profiter de ce feu qui chauffe continuellement la maison pour faire cuire à tout petit feu de grandes potées de viande, ou de légumineuses et de racines, aux herbes, aux épices, au vin, dont le parfum humide infusera la maison de bonheur, adoucissant la sécheresse du chauffage. Et de même que le liquide riche aura lentement pénétré chaque chair, de même notre chair sera pénétrée de sucs riches et régénérants, et de douceur, nourrissant notre patience, notre mémoire et notre compassion. Sans mixeur ni cocotte minute…
Si le froid nous a congelé trop vite, et que cela nous a monté à la tête, une cuillerée à soupe de vin voire une petite cuillerée de la liqueur maison le matin à jeûn peut aider, ou de l’eau chaude en boisson (oui !), ou une danse effrénée, ou de gros câlins vigoureux, ou jouer à chat avec ses enfants… Si la bronchite menace, et que les sécrétions ont du mal à se faire, du miel entre les omoplates et sur la poitrine, des feuilles de chou écrasées au rouleau par-dessus, un T-shirt bien près du corps, un bon lait chaud au miel et à la fleur d’oranger, et au dodo : si ça n’a pas guéri dans la nuit, les sécrétions se feront au moins plus facilement le lendemain.
http://www.ayurveda-france.org/
La Méditation étape par étape
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http://yoga-sainte-baume.fr/559
La deuxième branche du yoga (qui en compte huit) selon Patantanjali, niyamas, concerne les attitudes envers soi-même. Le yoga sutra prône l’observance de cinq principes : Saucha la pureté, garder notre corps et ce qui nous entoure en état de propreté et de netteté. Samtosha le contentement ou la faculté de se sentir à l’aise avec ce que l’on a et avec ce que l’on n’a pas. Tapas ou l’ascèse du juste milieu. Swadhyaya l’étude de soi, par le chant, la lecture des textes sacrés. Ishvarapranidhana la vénération d’une intelligence supérieure
« Par la pratique des tapas, les impuretés sont détruites et le corps et les sens deviennent parfaits »
Tapas signifie : action , effort ardent, ferveur, autodiscipline, austérité, ascèse, chaleur…
Tous ces mots traduisent l’idée que l’adepte souhaite se forger le caractère en vue d’atteindre un certain objectif dans la vie. Cette volonté de transformation s’applique aussi bien au corps qu’à la parole ou à l’esprit. Cette discipline de vie signifie ici aussi l’ascèse du juste milieu qui satisfait les besoins réels de l’être, c’est- à- dire prendre soin du corps, de l’esprit sans les encombrer d’éléments inutiles ou nuisibles.
Lorsque l’on commence une activité, cela demande pas mal d’effort, de discipline et de motivation. Il arrive, surtout quand on débute, que l’on soit découragé : « je n’arriverai pas à faire cette posture, c’est bien trop dur le yoga ». Mais il n’y a pas de miracle et il y a qu’une seule façon d’y arriver : pratiquer encore et encore, en essayant différemment. Le yoga prend du temps. On a parfois envie d’aller plus vite, être plus fort, plus souple, faire des postures impressionnantes. L’important est le cheminement. Le yoga, c’est une pratique régulière, constante, pour que les progrès se fassent et s’impriment dans notre corps. Pratiquer régulièrement cette discipline, c’est cultiver l’effort. C’est valable pour d’autres activités : apprendre une langue, apprendre à jouer un instrument de musique, courir sur des longues distances, etc..
Insufflez de la flamme à votre pratique comme à votre existence, y compris dans les aspects les plus banals de votre vie. Le tapas nous incite à l’autodiscipline qui nous permet de rester concentré sur notre voie spirituelle.
Rester concentré sur ces objectifs, c’est déjà s’en approcher. Soyez tenace et ne cédez pas à la tentation de renoncer. ;-))
Pratiquement, comment appliquer tapas … sur mon tapis ? Comment est-ce que je dose mon effort pendant ma pratique? Est-ce que j’en fais trop ou pas assez ? Est-ce que je reviens régulièrement faire du yoga ?…
Et … dans la vie de tous les jours ? Ai-je un bon équilibre sur tous les plans de ma vie quotidienne : sommeil, activité physique, réflexion, loisirs, nourriture, pratique de yoga… sinon comment retrouver le juste milieu ?, Cette ascèse ne s’obtient -elle que par la volonté ?, Qu’est-ce qui est important dans ma vie ?…
(Sources : le yoga malin -Mathilde Piton , Yoga manuel pratique -Jacques Choque, Yoga-Sutra de Pantanjali- B.Buanchaud.)
Kriya Yoga de Patanjali
Cette notion de Kriya-Yoga est introduite dans le premier sutra du deuxième chapitre. Le Kriya-Yoga ou Yoga de l’action, est composé de 3 éléments, qui doivent être développés simultanément. TAPAS – SVADHYAYA – ISHVARA PRANIDHANA
1. TAPAS
Idée de nettoyage, de purification. Concerne surtout le plan corporel. C’est la pratique (les postures, les respirations), mais aussi l’hygiène de vie (alimentaire, sommeil, …) pour ne pas s’intoxiquer.
2. SVADHYAYA
C’est l’étude de soi. Apprendre à se connaître :
- en allant voir un professeur, un maître
- en étudiant les textes sacrés, car ils sont les reflet de ce nous sommes. (Rôle de miroir : niveau psychologique)
3. ISHVARA PRANIDHANA
C’est s’en remettre à ce qui nous dépasse. Accepter nos limites, nos insuffisances, que nous ne comprenions pas tout. C’est avoir confiance, abandonner le fruit de l’action, déposer aux pieds du Seigneur (niveau spirituel)
Patanjali nous dit que la pratique du Kriya-Yoga (donc de ces 3 éléments) permet d’avoir un avant-goût de Samadhi (de l’état d’union, de béatitude) et aussi de diminuer la souffrance due aux afflictions (klesha).
Explication de Françoise Mazet
La pratique est donc notre moyen d’action. Mais quel type de pratique ? Faire des exercices physiques et respiratoires, et laisser à nouveau le mental entraîner la conscience dans le tourbillon de ses modifications incessantes ? Le mot Tapas exprime que notre vigilance, notre intérêt pour cette connaissance de la réalité, doit être constante, ininterrompue, qu’elle doit s’exercer dans les actes simples du quotidien afin de développer l’intuition de soi que Patanjali appelle Svadhyaya.
Que ce mot signifie à la fois étude de soi et étude des textes sacrés est révélateur. C’est l’êtreté qui donne un sens au savoir. La connaissance des textes est inutile si elle ne recoupe pas la connaissance de soi, dans l’expérience de la pratique.
Et ce travail intérieur ne porte ses fruits que si on le soutient avec patience et humilité, dans l’acceptation de ce qui est, dans un état d’abandon au Seigneur, dit Patanjali, qui, à nouveau, nous rappelle que la juste attitude face à la vie ne peut ignorer la dimension divine.
http://yoga-sdg.over-blog.com/
exercices personnes agées
Les bienfaits du yoga pour toutes les phases de la vie
yoga saint maximin la sainte baume
Le yoga, discipline millénaire en provenance de l’Inde a fait une entrée fulgurante en Occident depuis plus d’un demi-siècle. Aujourd’hui plus que jamais, ses bienfaits sur la santé globale sont vantés partout! Les campagnes publicitaires diverses l’ont bien compris et se servent d’images de yogis pratiquant des postures pour vanter les mérites de tel produit ou service pour votre bonheur et votre sérénité!
Si le yoga peut contribuer, entre autres, à améliorer la santé cardio-vasculaire et cardio-respiratoire, à réduire les troubles musculo-squelettiques, à traiter l’insomnie, les maux de tête, la dépression, etc., il est bon de se rappeler encore et toujours, comme Swami Sivananda le disait souvent : « une once de pratique vaut mieux qu’une tonne de théorie ».
Voyons donc alors ensemble comment le yoga peut convenir par sa pratique à toutes les phases de la vie humaine et s’intégrer dans un style de vie des plus bénéfiques à tout âge.
La grossesse
Une femme enceinte, dès le premier trimestre de grossesse, a tout avantage à pratiquer du yoga prénatal, spécialement adapté pour cette période si magnifique et si intense de la vie. Autant sur le plan physique, psychologique qu’émotionnel, la grossesse et l’accouchement constituent une aventure aux multiples perturbations pour un corps humain. Le yoga, travaillant toutes les dimensions de l’être dans sa globalité (pour les unir), s’attardera donc grâce aux postures visant à soulager le dos, le nerf sciatique et à préparer le bassin et le plancher pelvien. Mais il préparera aussi la future maman, grâce à la respiration, la relaxation, la visualisation et la méditation à affronter le grand jour de la naissance avec plus de sérénité et de conscience.
L’enfance
Une fois le bébé arrivé, dès qu’il a deux mois et demi, une maman peut sans crainte faire du yoga avec son poupon, permettant ainsi la création d’un lien affectif unique par le toucher, le mouvement et la respiration tout en se remettant en forme en douceur. Je suis toujours émerveillée de voir ces bébés qui après 2 ou 3 séances de yoga suivent la relaxation guidée, blottis contre leur mère, et reviennent au mouvement progressivement quand elle est terminée et que je les y invite.
Dès son plus jeune âge, le bambin va s’adonner à certaines postures de yoga en imitant un adulte. Rappelons-nous que, sans le savoir, son émerveillement dans l’instant présent, sa concentration et son application dans le jeu sont autant d’attitudes de yogi.
Le yoga n’étant pas seulement une gymnastique physique se limitant à des postures mais bien plus une qualité de vie et de connaissance de soi, de recherche de l’union entre le corps, le mental et l’esprit. C’est un immense cadeau que l’on fait à son enfant que de l’initier très tôt à cette merveilleuse discipline.
Dès 3 ans l’enfant pourra suivre seul ou avec ses parents, frères et sœurs une petite séance de yoga spécialement adaptée pour lui ou pour la famille.
De plus en plus de parents, de garderies, d’écoles utilisent le yoga ponctuellement ou même à chaque jour pour aider les enfants à mieux gérer leur stress, tout en découvrant leur corps et ses multiples possibilités de mouvement dans un climat de respect, de non-violence et de non-compétition. Les enfants aux besoins particuliers (hyperactifs, déficit d’attention, autistes, etc.) en retirent également d’immenses bienfaits.
D’un naturel flexible les enfants s’adonnent avec grand plaisir à ce jeu fascinant qui consiste à imiter des animaux ou des éléments de la nature. La relaxation leur est aussi extrêmement bénéfique et ils vont même la réclamer avec hâte à la fin d’une séance, pour se reposer des efforts physiques accomplis, mais aussi parce qu’ils veulent s’évader dans « le petit écran en arrière de leurs yeux. ».
L’adolescence et les adultes
Dès la fin de son primaire un jeune pourra suivre plus facilement les mêmes postures et enchaînements qu’un adulte. À l’adolescence, le yoga peut aussi merveilleusement aider les adolescents à accepter et à bien vivre les changements intenses vers l’âge adulte, autant sur le plan physique, hormonal, psychologique qu’émotionnel.
Le yoga s’adapte à chaque personne et non le contraire et c’est au professeur d’adapter la pratique en fonction de l’âge mais aussi de la condition physique, des limitations éventuelles, de la morphologie et de l’état de santé de la personne.
Selon l’enseignement classique du yoga pour porter ses fruits, le yoga doit être adapté adéquatement à chacun.
Les aînés
Les aînés pourront eux aussi, de façon sécuritaire, s’adonner à cette discipline et ils pratiqueront alors plus souvent avec une chaise et adapteront les postures pour répondre aux changements inévitables que le temps imprime sur leur corps.
Une chose est certaine : maintenir une activité physique quotidienne contribue à garder un corps sain et un esprit serein !
Tout le monde peut s’adonner aux postures de Hatha-yoga; nul besoin d’être très souple comme un gymnaste ou un athlète olympique. Le yoga est pour tous, en autant que l’on choisisse la forme de yoga et le type d’enseignement qui nous conviennent, en vérifiant toujours l’expérience et la formation du professeur, pour se laisser guider adéquatement vers son mieux-être.
Gaëlle Cosnuau
la respiration yoguique complète
Le grand André Van Lysebeth affirmait que la respiration yogique complète est la seule normale puisqu’elle englobe en un seul processus les diverses façons partielles de respirer:
« a) la respiration abdominale, provoquée par l’aplatissement et l’abaissement du diaphragme;
- b) la respiration costale, réalisée par l’écartement des côtes;
- c) la respiration claviculaire, ou respiration haute, produite par le soulèvement du sommet du thorax. »
Comment apprendre, en pratique, cette respiration?
Ecoutons-le lorsqu’il nous explique comment procéder.
« Une bonne respiration commence non seulement par une expiration complète et lente, mais aussi que cette EXPIRATION parfaite est la condition sine qua non d’une inspiration correcte et complète, pour la raison bien simple qu’on ne peut remplir un récipient que s’il a été préalablement… vidé! Impossible de bien respirer si nous n’expirons pas d’abord à fond. »
Une fois cet air résiduel réduit au maximum, la respiration yogique complète peut commencer. Elle englobe les trois modes de respiration qu’elle intègre en un seul mouvement ample et rythmé.
« L’apprentissage se fera couché sur le dos de préférence. »
En voici en raccourci les diverses phases.
Tout d’abord l’inspir:
« Commencez par une inspiration lente et profonde du ventre, et lorsque vous sentez que celui-ci ne peut se gonfler davantage, écartez les côtes et faites pénétrer encore plus d’air dans les poumons. Quand les côtes sont ouvertes au maximum, soulevez les clavicules pour faire entrer encore un peu d’air. Vous êtes, cette fois, rempli d’air au maximum. Toutefois, il ne faut pas vous gonfler comme un pneu, cela doit rester aisé et confortable.
Evitez de contracter les muscles des mains, ou ceux du visage ou du cou, spécialement pendant la dernière phase (claviculaire) de la respiration. Les trois mouvements, comme nous l’avons dit au début, doivent s’exécuter en «fondu enchaîné» tout en restant nettement distincts et discernables pour un observateur extérieur. »
Durant toute l’inspiration l’air doit entrer progressivement, sans saccades, en flux continu. Vous ne devez faire aucun bruit en respirant. Il est essentiel de respirer silencieusement.
TRES IMPORTANT: votre esprit doit être concentré entièrement sur l’acte respiratoire. »
Puis l’expir:
« Quand vous avez empli les poumons complètement, expirez dans l’ordre de l’inspiration, toujours lentement, sans saccades ni effort. Bien rentrer l’abdomen à la fin de l’expiration. Recommencer ensuite à inspirer de la même façon. Vous pouvez prolonger cet exercice autant que vous le désirez. Il ne doit provoquer ni gêne, ni fatigue. »
Puis Van Lysebeth nous rappelle qu’on peut pratiquer à tout moment, au travail, en marchant, partout. Qu’il est très important de respirer consciemment et aussi complètement que possible. Peu à peu, cette respiration deviendra facile et s’améliorera au fur et à mesure du temps passé à pratiquer. Il est bon de réserver chaque jour un moment, par exemple le matin au réveil, le soir avant de s’endormir, pour pratiquer pendant quelques minutes.
« Quand vous vous sentirez fatigué, déprimé, découragé, faites quelques respirations complètes: votre fatigue disparaîtra comme par enchantement, votre mental s’en ressentira et vous vous remettrez au travail avec un entrain renouvelé. »
Tout comme l’expiration, l’inspiration doit être silencieuse, lente, continue et aisée. Inutile de se gonfler comme un ballon, ne jamais forcer.
Puis Van Lysebeth nous met en garde contre une erreur assez répandue : après avoir gonflé le ventre en aplatissant le diaphragme, certaines personnes cessent de faire entrer de l’air à ce moment et rétractent le ventre comme pour faire remonter l’air dans le haut des poumons, du moins le croient-elles.
Quels sont les bénéfices liés à la pratique de la RESPIRATION DIAPHRAGMATIQUE?
Tout d’abord , cette respiration est extrêmement relaxante.
Ensuite elle améliore de façon remarquable la circulation générale. En effet le diaphragme se comporte comme un second cœur : ses mouvements de piston aspirent du sang veineux en abondance, alimentant le cœur proprement dit en sang par l’arrière, et massant de façon très efficace – massage à la fois doux et puissant – les organes abdominaux.
Le foie est décongestionné et la vésicule évacue la bile en temps opportun, ce qui prévient la formation des calculs. La rate, l’estomac, le pancréas, et tout le tube digestif sont massés et tonifiés. Les stases sanguines sont éliminées. Les «glou-glou» entendus pendant la pratique sont un excellent indicateur de l’activation du péristaltisme digestif !
Avec l’entraînement, cette respiration devient rapidement de plus en plus ample et souple, relaxée et rythmée. Au début elle était saccadée et difficile, du moins chez les personnes tendues. Elles seront surprises de leurs progrès rapides et de la paix qui s’installe en elles durant la pratique et dure encore de longues heures après !
Cette respiration décongestionne tout le plexus solaire, notre cerveau abdominal végétatif dont l’importance nous échappe trop souvent. Toute notre anxiété se cristallise à cet endroit, ce qui explique l’effet calmant et apaisant de la respiration abdominale.
Remarque: chez les personnes respirant habituellement seulement du haut des poumons, la respiration yogique complète provoque une sensation de vertige, anodine mais déplaisante. Pourquoi ?
L’effet de succion aspire littéralement le sang veineux du cerveau ce qui est très favorable. Toutefois chez les personnes légèrement hypotendues, cette légère baisse de tension intra-cérébrale entraîne une sensation de vertige.
Comment y remédier: rien de plus simple !
« Il suffit d’amener les jambes à la verticale, donc perpendiculairement au tronc puisque l’on pratique couché; la tension se rétablit aussitôt et le vertige s’efface instantanément. » Et ce ne sera pas une raison d’interrompre la pratique, car « en peu de jours l’organisme s’y adapte et ce léger inconvénient anodin disparaît. »
Pour conclure, n’oublions pas que:
« Oui, respirer c’est vivre. Mais respirer lentement c’est vivre longtemps. Et en bonne santé. »
J’apprends le yoga. André van Lysebeth. Ed. Flammarion
http://planeteyoga.hautetfort.com/